C H A P I T R E N E U F

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POV de Lexi 




Le photoshoot s'était relativement bien passé. Les photos étaient assez réussies même si j'avais connu des photographes plus agréables. Je crois qu'il n'avait vraiment pas apprécié que je sois arrivée fatiguée à la séance photo. Je le revois encore me dire : « Lexi, ce n'est pas parce que vous êtes une mannequin renommée que vous pouvez vous permettre d'arriver comme ça, les traits tirés, des cernes sous les yeux. C'est de l'irrespect par rapport à toute l'équipe. Je crois que si vous aviez envie de faire la fête, vous auriez pu trouver une autre soirée. » Il avait raison, mon comportement était loin d'être professionnel mais je n'y étais pour rien. J'avais bien pensé lui expliquer la situation mais honnêtement qui m'aurait cru ? Il m'aurait sûrement pris pour une folle si je lui avais raconté que j'avais entendu le guitariste allemand le plus connu de la planète prendre du plaisir avec une de ses poufs dans la chambre juste à côté de la mienne. 



Je posais ma tête contre la vitre et regardais le paysage défiler devant mes yeux. Je voyais le ciel se couvrir progressivement. Vue la chaleur, un orage allait sûrement éclater. Pourvu que Bill sache quoi faire : Ally était tellement terrifiée par l'orage. Nous roulions en direction de la maison, j'espérais arriver au plus vite. Soudain un éclair traversa le ciel. J'avais raison. Je voyais déjà mon petit ange mort de peur et je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser. Je ne pouvais pas être là pour la consoler et la rassurer.

— Il y a un restaurant tout près d'ici. On va s'arrêter manger un bout. Je déteste conduire sous l'orage, ça me fout la frousse.

— Non Georg, ce n'est pas possible, Ally a la trouille de l'orage. Je ne peux pas la laisser toute seule. Elle doit être complètement terrorisée à l'heure qu'il est. Dis-je paniquée.

— Ally n'est pas seule. Bill est avec elle. Il saura s'en occuper. Et il est hors de question que je conduise avec ce temps. De toutes façons tu n'as pas le choix. Rétorqua-t-il.

— Mais..



— Non il n'y a pas de mais qui tienne. 




Je soupirais en regardant dehors les éclairs qui fendaient le ciel. Je ne pouvais rien ajouter : Georg était si catégorique. Bill, j'espère que tout se passera bien ! Pourvu que tu arrives à contrôler ses angoisses... Georg s'arrêta sur le parking. Sous une pluie battante nous rejoignions l'entrée du restaurant. Une fois installés à notre table et la commande passée, Georg mit ses coudes sur la table et me fixa.


— Qu'est ce qu'il y a ? Demandais-je. Il est normal que je m'inquiète pour ma fille.



— Ce n'est pas ça. Tu ne vois pas autre chose d'important à me dire ?




J'avais beau réfléchir je ne voyais pas ce qu'il cherchait à me faire dire. J'étais tellement obsédée par ma petite Allison que je ne parvenais pas à penser à quoique ce soit d'autre. Georg me fixait toujours.


— Non je ne vois pas. De quoi voudrais tu qu'on parle ?

— Je ne sais pas... de ta fille, de Tom par exemple. Ou mieux, de leur lien de parenté. Parce qu'Ally est bien la fille de Tom n'est ce pas ?

Je restais stupéfaite. Comment le savait-il ? Gustav lui avait-il tout raconté ? C'était impossible, il m'avait promis de garder le secret. Que devais-je dire à Georg ?

Skin Fever - La peau fiévreuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant