Skin Fever - La peau fiévreuse

C H A P I T R E H U I T

POV de Tom 



Voilà une semaine que Lexi était là. Bill m'avait demandé de ne pas faire de vagues avec elle, de ne pas la chercher, mais à vrai dire il m'était impossible de faire ce qu'il me demandait. Je ne pouvais pas l'ignorer, il fallait que je la contrarie, c'était plus fort que moi. J'adorais la voir râler, l'exaspérer me plaisait énormément. Sûrement mon côté provocateur.... Si un jour vous m'aviez dit que je serais sur mon lit, allongé, à penser à une fille, à ressasser les moments que j'ai eus avec elle, je crois que je vous aurais ri au nez.

Trois coups sur la porte de ma chambre se firent entendre.




— Oui.


Bill passa sa tête dans l'encadrement de la porte. Il m'adressa un grand sourire. Que me voulait-il exactement ?

— Je peux entrer ? Demanda-t-il doucement.

—  Depuis quand tu me demandes l'autorisation ? Tu sais bien que tu peux rentrer quand tu veux petit frère. Riais-je

— Sûrement depuis que la troisième guerre mondiale a débuté. Me dit-il ironiquement.


Je souriais à mon tour. Qu'est-ce que mon frère peut-être bête quand il s'y met ? En même temps il n'avait pas tord. Depuis une semaine environ c'est à cause d'elle que la troisième guerre mondiale avait éclaté. C'est elle qui avait pourri l'ambiance, elle qui m'avait giflé. Désormais les hostilités étaient ouvertes et tous les coups étaient permis. La voix de Bill me ramena brusquement à la réalité.

— Bon tu m'expliques.



— T'expliquer quoi Bill ?

Je savais très bien quel sujet il voulait aborder, mais à vrai dire je n'en avais aucune envie.

— Ton attitude. Je ne te comprends pas Tom. Je t'assure, pourtant j'ai essayé, mais rien n'y fait. Dit-il.


Un silence s'installa quelques instants. Il devait sûrement s'attendre à ce que je lui réponde quelque chose. Désolé Bill, mais je n'ai rien à dire. Même si je frissonne dès que je pense à elle, je n'ai pas envie d'en parler, ce n'est pas la peine d'insister.

— Tu vois, je peux comprendre que ça ne soit pas facile avec Lexi. Je sais très bien qu'elle est toujours aussi impulsive, grande gueule et rancunière que toi, mais là où je ne te suis pas c'est par rapport à Ally. Pourquoi l'ignores-tu? Elle n'a rien à voir avec vos histoires. C'est encore une enfant et elle ne comprend pas pourquoi tu ne l'acceptes pas. Tous les jours, sans cesse, elle me demande pourquoi tu ne l'aimes pas. Qu'est ce que tu veux que je lui réponde moi ?

Je restais silencieux. Je ne parvenais pas à dire quoi que ce soit. Au fond de moi je savais que tu avais raison mais je ne pouvais me résoudre à t'avouer le fond de mes pensées.

— Tom, c'est moi : Bill. Tu peux tout me dire. Je ne te jugerai pas, tu le sais ! Je sais que tu n'as pas envie d'en parler, mais j'ai besoin de comprendre. Insista-t-il.

Bill ne me regarde pas comme ça. Tu sais que je ne peux rien te refuser quand tu me fais cette tête-là. Je n'aime pas te voir préoccupé. Je soupirais, tu avais une nouvelle fois remporté la partie, je ne résistais jamais bien longtemps devant ton regard de chien battu.