Skin Fever - La peau fiévreuse

C H A P I T R E Q U A T O R Z E

Trois jours étaient passés depuis la réconciliation entre Tom et moi et tout allait merveilleusement bien : la bonne humeur été de rigueur. Une seule ombre au tableau : la peur de tout lui avouer était toujours là. Je n'arrivais pas à faire le premier pas. Les mots ne parvenaient pas à passer mes lèvres. Impossible de lui avouer. 

Tous les jours je sentais le regard de Bill peser sur moi. Il attendait impatiemment que je lui dise la vérité. La culpabilité me rongeait de plus en plus. Mais je devais essayer de faire avec.
Nous étions tous dans le salon. Chacun vaquait à ses occupations. Gustav écoutait de la musique avec son casque, Georg jouait avec ma fille, Bill lisait un de ses nombreux magasines de mode et Tom essayait tant bien que mal de trouver la suite de la nouvelle mélodie qu'il venait de composait. 



— Merde !



— Tom ! Le réprimandais-je en lui montrant Ally d'un signe de la tête. 



— Excuse moi, mais c'est cette nouvelle chanson je n'arrive pas à trouver la suite. Écoute, ça commence comme ça, mais après impossible de finir cette satanée chanson. 



Il me joua un air à la guitare. J'avais toujours adoré la façon dont il avait de jouer. Quand on le laissait avec sa guitare, plus rien existait autour, il était dans son monde, tellement concentré, déconnecté de la vie réelle. 

J'admirais beaucoup la façon qu'il avait de se donner à fond dans sa passion. Moi je n'avais jamais eu de passion. J'avais tout commencé mais rien terminé. Je ne compte même plus le nombre d'activité où mes parents m'avaient inscrit que j'avais arrêtées : l'équitation, le dessin, la guitare, la batterie, le chant, la natation, l'athlétisme, rien ne m'intéressait. Au grand désespoir de mon père qui espérer trouver en moi une championne en quelque chose. 

S'il y avait bien une chose dans laquelle j'excellais, c'était courir après les garçons mais je doute que mon père considère la drague comme une discipline olympique. Et puis même cette activité avait finit pas me lasser. Mes yeux ne quittaient pas ce garçon si concentré sur sa musique. Il ne cessait de s'énerver contre lui même. Je rigolais discrètement. 



— Ne rigole pas, c'est pas drôle. Ce truc commence vraiment à me soûler.



— Ne t'inquiète pas Tom je suis sûre que tu vas trouver. 

Il me regarda septique. 



— Tu sais quoi tu ferais bien de t'a....

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que mon téléphone me coupa dans mon élan. 



— Je reviens...



J'allais chercher mon téléphone portable et décrochai

.

— Allô.



—  Oui, Lexi c'est Christian Seeger, le photographe à l'appareil. 


— Oh ! Salut Christian ! Comment tu vas ? 



Je voyais Tom me regarder étrangement. 



— Bah si tu veux tout savoir pas très bien. J'ai un photo-shoot de prévu sur Wangerland et j'ai un problème de mannequin. Une de mes filles est tombé malade ce matin.



— Oh rien de grave j'espère ? 



— Non juste une bonne grippe mais elle a interdiction de bouger de son lit. Tu serais libre toi cet après midi pour faire des photos sur la plage.