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Le bruit sordide de la montre accroché au mur était monotone, tick, tack, tick, tack...

J'enchainas le même rythme avec le crayon que m'avait donné mon voisin de table, un coup sur le cahier, un coup en l'air, a chaque tick un tack.

Le professeur expliquait encore et encore le même problème, le pourquoi du comment la fonction inscrite, lorsqu'elle tendait vers l'infini, était égale à 0.

-N'est ce pas simple ? Qui connait l'infini? N'est il pas un nombre, un chiffre, indéterminé ? Tout comme notre vie, notre infini se finira t-il dans trente ans, 4 jours, ou 2 heures ? A chaque infini arrive une fin, arrive une impasse, un zéro. L'univers continura t-il a s'exploité au delà de l'imaginaire ou finira t-il comme il avait commencé, en un amats de poussière ? A quoi bon visé un infini indéterminé lorsque la réponse est déjà toute trouvé, le néant, la mort, l'oublit, un simple zéro, voilà ce qui nous attend tous, même cette fonction. -dis-je d'une traite

Le professeur, à sa tête, donnait une expression choqué, il est vrai, je ne parle presque jamais, tout les élèves me fixaient avec intensité.

Étais-je si captivante, me prenaient-ils pour un spécimen rare? Hélas non, je suis humaine, une homo sapiens comme vous tous, ou le suis-je vraiment? Je ne sais pas, je ne sais plus.

Ne vous détrompez pas, l'être humain à la vertue de pouvoir communiquer alors autant s'en servir. Que ce soit à travers le touché, la parole ou les gestes.

Ne trouvez vous pas cela inconcevable, nous venons tous de la même planète, nous vivons presque tous de la même façons, nous naissons de la même façon, nous venons du même endroit, une même espèce et pourtant chacun de nous est unique, différent, chacun à sa propre langue, ses propres traditions.

Un chien quelque soit sa race se comporte comme un chien, mais un Homme se comporte comme bon lui semble, l'Homme, un animal intelligent...

-C'est une réponse très, réfléchit. Pouvez vous restezà la fin de l'heure s'il vous plait, j'ai besoin de vous parler -me dit le professeur.

Pour simple réponse j'hocha la tête.
Depuis déjà la fin de ma tirade, le garçon à mes cotés n'avait cessé de me fixer.
Je le regardas du coin de l'oeil et ce dernier se mit à sourire.

Optimiste, souffla ma conscience, et je ne vois vraiment pas pourquoi.

Connais tu ton futur ? La fin de ta vie ? Non, tu n'en sais rien, alors pourquoi te bats tu pour un lendemain dont tu n'es même pas sûre, qui te dis que demain l'organe battant dans ta poitrine continura a battre, qui te dis que tes jambes continurons a mouvoir encore demain ? Rien. Rien ni personne.

-Ton regard sur moi me met mal à l'aise, tes yeux essais de déchiffrer quelque chose en moi et, c'est simple, arrête. -lui dis-je sans même le regarder.

Un petit rire résonna dans mes oreilles, avais-je dis quelque chose de drole? Ne peut on pas me prendre au sérieux pour une fois.

-Tu es drôle. Tu sais je suis dans ta classe depuis la seconde et tu ne m'avais jamais parlé avant.

Je n'avais, à aucune occasion, vue ce garçon, je n'oublis pas les visages, de long cheveux brun rattaché en un chignon, un sourire scotché au lèvre, et des yeux aussi clairs, je m'en saurais souvenus.

À moin que les souvenirs aussi ne dure pas longtemps, après tout, chaque jour en est un nouveau, pourquoi ce souvenirs des jours précédents, le cerveau humain est plus hapte à decouvrir de nouvelles chose qu'à en garder.
Un souvenirs est comme une histoire, il se modifie au fure et a mesure que tu essais de t'en souvenirs.
À force d'y changer des évènements, on finit par croire ses propres mensonges et la vérité de ce souvenirs disparer.

Je ne lui avais pas répondus, à quoi bon, la conversation n'a aucun but.

-Tu es étrange comme fille, je te connais depuis 3 ans, tu ne me connais pas visiblement, et en 3 ans je ne t'ai pas vue sourire, entendus rire, je connais seulement ton prénom...

-Ne le dit pas

-Tu te décide à me parler ? -sourit il encore

-Ne dit pas mon prénom, jamais -lançais-je avant de me lever et rejoindre le bureau du professeur, la sonnerie ayant émit son bruit.

Je regarda furtivement derrière moi, et ce garçon continuait à me sourire bizarrement, et cligna d'un oeil. Peut être y avait-il une poussière.

La classe se vida progressivement et j'étais bientôt seule en face de mon professeur.

-Vous savez Mademoiselle, je me demande pourquoi avez vous choisit l'option Scientifique, non pas que vos notes ne sont pas à la hauteur, bien au contraire, mais la classe littéraire me semble être une meilleure option, vous avez un esprit plus philosophique que concrêt.

-Monsieur, rien n'est concrêt, ni les maths, ni la philosophie. Qu'est ce qu'une droite ? Qu'est ce qu'un nombre ? Rien, une simple invention de l'Homme. Qu'est ce que l'inconscient ? Rien non plus, une idée que ce fait quelque personne.

-L'option SVT n'est elle pas asser concrête pour vous ?

-Je ne vois aucun intérêt à apprendre des choses que je connais déjà, ni à apprendre la science d'une Terre qui est vouer à sa perte.

-Vous pouvez disposer -me dit il en soufflant.

L'ai-je ennuyé ? Me suis-je contredis dans mes paroles, peut être bien.
À ma sortie de la classe, un silhouette était en attente à coté de mon casier.

-Tu en as mit du temps

Le son de cette voix était de la même fréquence que celle qui m'avait parlé tantôt en cours.
Pourquoi cette personne voulais encore m'addresser la parole.

-Ton casier était simple à trouver, tout les autres sont customisé à part le tiens.

Insinu-t-il que je suis une personne simple ?
Il ne sait absolument rien de moi, même moi je ne sais pas qui je suis.

-Tu fait de nouveau la muette ? Tant pis, je parlerais seul alors -sourit il encore.

Un simple Optimiste.

L'OptimisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant