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Qu'est-ce que le sommeil ?
C'est un état naturel qui survient de perte de conscience du monde extérieur, un relâchement du de tout les muscles du corps.

Et qu'est ce que la conscience, que veut dire "être conscient".

La conscience dans sa définition est ce qui fait que je ne suis pas posé dans le monde comme peut l’être un objet, c'est ce que j'avais lus, mais que je me rapporte au monde, que je le vise, que je m’y projette.

Etre conscient, c’est sentir, agir, penser et savoir que je sens, que je pense et que j’agis. L’homme n’est pas posé dans le monde, il s’y rapporte, même si la projection que j'ai de moi même est flou, indéterminée et presque inexistante.

Pourtant elle est aussi  une mise à distance de l’homme par rapport à lui-même, qui sommes-nous, si nous n'étions pas "conscient".

Lorsque l'on perd conscience du monde qui nous entour, lorsque notre propre corps ne tient plus en place, est bancal, fragile, peut-on être endormie sans pour autant l'être ?
Peut-on être des endormies éveillés, ou des morts, presque vivant.

Parce qu'après tout, survient un point de non-retour, et notre fin, est bien toute déterminée.
En fin de compte, nous finirons tous dans un sommeil, profond, et inconscient de son fardeau.

Voilà ce que j'avais écrit lors de mon examen de philosophie la semaine dernière.
Et la professeure s'était donné la liberté totale de me le faire rappeler, et écouter à tous.

- Je tiens à te féliciter L. Ta dissertation était presque parfaite, non seulement était-elle basé sur la logique de Descartes mais aussi sur le cours que je vous avais enseigné.

Comment lui dire que Descartes ai raté, presque toutes ses hypothèses, dans presque tout ses domaines.
Comment lui dire que, ce que j'avais écrit, je l'avais pensé, et n'étais qu'une projection de mes propres idées.
Mon propre cerveau, fonctionnait d'une drôle de façon, atypique, rouillé et ronger par des éléments chimiques extrêmement toxique.

Mais personne ne pouvait comprendre.
Comment nous permettons nous de dire à une personne "Je te comprends".
Non, vous ne comprenez pas, et vous ne comprendrez jamais ce qu'une personne essai de vivre avec.
Au lieu de bafouiller des mensonges, peut-être faudrait-il considérer laisser les autres vivre, survivre, mourir... Faire ce qu'ils veulent.

-Tu sais, je suis sûr que Descartes n'avait rien avoir avec ta dissertation. -résonna une voix grave à mes côtés. -Je pense que c'est ta façon de t'exprimer. Mais sérieusement L, en philosophie ?

Que me voulait-il, depuis le diner raté il y'a une semaine, Thomas ne me lâchait plus. Je ne comprend pas pourquoi il s'abstient a me parler.

-Crois ce que tu veux.

J'entendis le son du vent souffler à ma gauche, et le son d'une chaise en friction avec le carrelage.
Je tourna légèrement et doucement la tête, afin de ne pas être atteint de vertige.
J'essayais de déchiffrer l'expression du visage en face de moi.
En choque ? Heureux ?
Choquée et heureux ? Comment cela est-il possible, de mélanger deux émotions antagonistes.

-Tu PARLE ! -s'exclama t-il

-Thomas, si tu as quelque chose à dire, je t'en pris, partage le avec le reste de la classe -lança la professeure.

-Des choses à dire, j'en ai toujours, j'en ai pleins. Mais le partager avec le reste des personnes ici présentes, je préfère ne pas la faire.
Ne me regardez pas comme ça, mais des hypocrites, il y en a, et mes pensées et mes sujets, ne sont pas acceptés par tous. Et de toute façon, cela ne regarde strictement personne mise à part celui ou celle auquel je m'adresse. Alors non Madame, je n'ai rien a partagé avec le reste d'entre vous. -dit le jeune garçon aux cheveux bruns.

Un petit bruit sourd résonna dans mes oreilles, comme s'il était forcé, ou en cage depuis trop longtemps.
Un petit bruit du fond de ma gorge, qui fit contracté les petits muscles de mon abdomen.
Et je sentis mes joues me fairent mal.

Je pris ma main et la dirigea vers ma gorge, puis mon visage.
Mes doigts tracèrent le long de cette courbe qui s'était formé sur mon visage.

À mes côtés, un jeune homme, le sourir au lèvres me fixait, les yeux brillant, il avait l'air heureux.

Aujourd'hui, et depuis je ne sais combien d'années, j'avais réussi a sourire, a rire...

Un petit pas pour L, un grand pas pour l'optimiste.

L'OptimisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant