Chapitre 3 : Torturée

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Ohayo mes petits lecteurs !! Me voila avec le chapitre 3. Jaimerais dire merci a tous ceux qui m'envoie des messages et de gentils commentaires, ça me fait ttres plaisir. Sur ce, je vous laisse a votre lecture

J'ai mal. Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie. Tout mon corps n'est que douleur, je ne peux même pas bouger un seul membre sans souffrir. C'est pourquoi j'évite de bouger le plus possible, et de toute façon, ce n'est pas quelque chose de difficile. Je suis bien trop faible pour esquisser le moindre mouvement. Ma cellule est de plus en plus crasseuse,  le peu de nourriture que l'on m'apporte contribue également à mon état désastreux et je ne vois personne d'autre que mon bourreau. Autant dire, que je fuis sa compagnie le plus possible. Enfin, dans mon imagination.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Au début, je réussissais à compter les jours en me basant sur la faible lumière qui entrait par le trou qui servait de fenêtre. Mais au fil des jours, je n'en avais plus rien à faire. Les seules choses auxquelles je fais encore attention, ce sont le bruit de la porte du cachot et les bruits de pas de mon bourreau. Depuis ce qui me semble être une éternité, Heilem invente de nouvelles techniques de torture à chacune de ses nouvelles visites. 

Heilem : Il est l'heure de jouer Lucy.

Mon corps tremble de lui même, sachant très bien ce qui va se passer. Heilem déverrouille la porte de ma cellule et y entre. Il sait que je n'ai pas la force de bouger, c'est pourquoi il me prends par le bras et me traîne à même le sol à travers les couloirs du cachot. Je ne me débat plus, j'ai compris depuis un moment que ça ne servait à rien, sauf à énerver mon bourreau. Nous arrivons dans la salle où il a l'habitude de s'amuser avec moi. Je me demande ce qu'il va me faire maintenant, ai-je vraiment envie de le savoir? 

Heilem me lâche soudainement et je tombe lourdement sur le sol. Je le vois se saisir d'une chaîne munie de menottes, et il se rapproche de moi. Saisissant mes poignets devenus si petits que ceux d'un enfant, il referme sur eux les machoires de fer puis passe la longue chaîne dans un cercle de métal accroché au plafond et tire dessus. Sans que je ne fasse rien, mes bras se soulèvent d'eux-mêmes et me soulèvent au point que je ne touche plus le sol que des mes pointes de pieds. Tout mon corps se tord pour trouver une position qui ne tire pas sur mes muscles, mais rien n'y fait. J'ai l'impression que mes bras se disloquent, si bien que je suis obligée de m'appuyer sur mes orteils pour rendre la douleur plus supportable. Le bourreau me sourit une fois de plus, sort de la poche de son pantalon noir un sablier. Au vu de sa très grande taille, ce dernier doit durer plus d'une heure. Heilem le pose sur le tabouret se trouvant en face de moi avant de revenir. 

Heilem, un sourire sadique : On se revoit lorsque ce sablier sera vide. 

Il retourne le sablier et s'en va, sans un regard en arrière. Je fixe le sable noir tomber grain par grain, lentement priant pour que celui-ci accélère, mais je sais très bien que cela ne se produira jamais. 

J'ouvre les yeux, mais tout ce que j'arrive à voir, c'est le sol miteux de cette salle de torture. Je relève la tête tant bien que mal, mes membres engourdis me font de plus en plus mal. Mes yeux se ferment tout seuls, si bien que je dois lutter pour regarder le sablier en face de moi. Il ne reste presque plus rien. Dois-je m'en réjouir ou au contraire redouter de ce qu'il m'arrivera quand Heilem fera son apparition? Je me remets sur la pointe de mes pieds pour soulager mes bras tendus en l'air un petit moment. 

Je vois enfin le dernier grain de sable tomber, à cet instant peu m'importe ce qu'il va me faire, je veux juste qu'il me détache, ou je ne vais plus jamais pouvoir utiliser mes bras de toute ma vie. Si tant est que celle-ci soit encore très longue. Cette torture peut paraître anodine pour certains, mais je crois bien qu'elle soit la pire que l'on m'ait fait endurer. 

Heilem, entrant : C'est bien dommage Lucy, je ne vais plus te revoir. 

Pendant un instant j'imagine qu'ils vont enfin m'exécuter, que mon frère en a déjà marre de savoir que je souffre dans ces cachots. Mais en voyant Heilem s'approcher de moi, plaçant son visage juste à côté de mon oreille, je redoute même pire que la mort. 

Heilem, susurrant : Enfin, je pourrais toujours te rendre une petite visite la nuit.

Tout mon corps tremble alors qu'il s'empresse de faire glisser la chaîne pour que je tombe au sol. Il ne prit même pas la peine de détacher mes mains et s'en servit pour m'obliger à le suivre. Je le sens exalter chaque fois qu'il tire un peu plus fort sur le métal et que mes bras me font souffrir. Nous remontons tout le couloir menant à la sortie de la prison. Je ne vois presque rien dans cette pénombre. Pourtant, un bruit attire mon attention dans l'une des cellules se trouvant le plus près de la porte. Je m'arrête instinctivement, cherchant du regard qui pouvait bien se trouver là-dedans. 

Un coup sur mes chaînes me fait l'effet d'un millier d'aiguilles remontant dans mes deux membres jusqu'aux épaules, mais je n'avance toujours pas. Heilem se rapproche alors de la cellule et de moi, un sourire satisfait sur les lèvres. Il prend la lampe accrochée au mur et l'allume avec un briquet pour l'approcher des barreaux. Je sais maintenant pourquoi il est si heureux que je me sois arrêtée. Grey et Levy sont tous les deux assis en tailleur dans cette minuscule cellule, tout aussi insalubre de celle que j'occupe. Mais eux, n'ont pas l'air d'être ici depuis longtemps. En voyant de la lumière, mes deux amis se tournent vers nous, leurs yeux s'ouvrent grands lorsqu'ils me voit. 

Grey/Levy : Majesté !!

Je n'ai pas la force de leur répondre, ma gorge est d'ailleurs beaucoup trop sèche. J'ai envie de pleurer, une fois encore mais c'est la seule chose que j'arrive tant bien que mal à ne pas faire. Je les vois se lever pour se rapprocher de moi, le regard inquiet en me voyant. C'est sûr que je ne dois pas être très plaisante. 

Heilem : Réjouis-toi Lucy, ils vont prendre ta place. 

Moi, murmurant : Non...

C'est tout ce que je peux dire avant que la lumière ne disparaisse. Pourtant, Heilem ne l'a pas éteinte, ce sont mes forces qui me quittent, une fois de plus. 










La reine guerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant