Chapitre 11 : Ouverte

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Aujourd'hui je peux enfin sortir du château sans le prince. Enfin, sortir est un grand mot. Je suis accompagnée de deux gardes et d'Erza. Je me suis beaucoup rapprochée avec cette dernière. En même temps, c'est la seule fille du harem qui ne me casse pas les pieds constamment et qui a enfin compris que se mettre sur mon dos n'était pas la bonne technique d'approche. Si on se balade en ville, c'est parce qu'Erza a besoin de faire une course. Alors je vais découvrir Sîn, la capitale d'Hélios.

Erza : Regarde Lucy, des fraisiers !

Enfin arrivés devant la pâtisserie tant convoitée et la jeune femme entre. L'un des gardes la suit tandis que l'autre reste dehors avec moi. Ayant quelques minutes à perdre, j'observe les lieux. On ne peut pas dire que la capitale est belle, bien au contraire. La quasi totalité des maisons sont de vieilles bâtisses tombant en ruines, bien trop de gens vivent dans la rue. Même le soleil est inexistant ici, aucun rayon n'arrive à passer les nuages de fumée. Je me demande comment font les gens pour vivre ici sans devenir complètement fous.

Au bout d'un très long moment, Erza a enfin terminée sa dégustation et oblige son pauvre garde à tenir des dizaines de boites à gâteau. Je pourrais trouver la situation amusante et en rire avec elle, si je n'était pas trop occuper à essayer de comprendre ces ruelles. Mes sorties du palais se font très rares, autant ne pas les gâcher. Mais tout ça me déprime, il n'y a vraiment aucun moyen de sortir de cette ville sans y être né. S'échapper du château parait déjà surhumain, mais la ville est un labyrinthe plus grand encore.

Erza : Dis moi Lucy, où est-ce que tu vivais avant ?

Sa question m'étonne, elle qui ne m'avait plus rien demander depuis longtemps. Pourtant, je n'ai pas envie de la remballer comme les autres fois. Sa sincérité à vouloir en savoir plus sur moi est bien trop touchante.

Moi : Crocus.

Erza : Il parait que c'est la plus belle ville au monde.

Moi : Elle l'est. Bien plus qu'ici en tout cas, sans vouloir t'offenser. Enfin, je ne sais pas ce qu'elle est devenue maintenant qu'elle est dirigée par un usurpateur.

Il est vrai que Crocus est magnifique, même si je ne m'en rendait pas compte jusqu'à maintenant. Je suis presque triste en imaginant comment Sting a bien pu la transformer, lui qui brise tout ce qu'il touche.

Erza : Partisane de la reine guerrière alors ?

Moi : Pourquoi crois-tu qu'il m'a offerte à votre Empereur ?

La jeune femme comprend que ce n'est pas un sujet sur lequel il faut continuer et elle se retient de poser plus de questions. Une fois arrivées au palais, les gardes nous escortent jusqu'aux appartements du harem où ils déposent les boites à gâteaux et s'en vont sans rien dire.

A peine la porte ouverte que des piaillements et des rires niais parviennent à mes oreilles. Elles ont décidés de faire une fête ou quoi ? Je referme la porte derrière nous et m'avance vers les jardins pour découvrir l'origine de toute cette effervescence. Et en sortant, je comprend. Evidemment qu'elles sont folles de joie, si leur prince qu'elles vénèrent tant est là à leur faire la conversation. Pourtant j'ai l'impression que ce n'est pas le but premier de sa visite, puisque quand Mirajane nous salue Erza et moi, il se lève et se dirige vers moi. Tous les yeux sont rivés sur lui, et bientôt des dizaines d'yeux me fixe intensément. Mais deux onyx attirent particulièrement mon attention.

Natsu : Je t'attendais, on peut parler ?

C'est bien la première fois qu'il me demande mon avis depuis que je suis ici. Je suis tellement surprise que je ne répond pas à sa question et qu'il est obligé de me prendre par le bras pour me faire rentrer, histoire de ne pas être dérangés par toutes ces filles en émois. On ne s'était pas revus depuis l'incident dans la chambre de son frère et je pressent que sa visite a quelque chose à voir avec ça.

La reine guerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant