Chapitre 9 : Bagarreuse

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Mirajane, courant partout : Il faut que tu sois absolument parfaite !!! Je vais te faire une coiffure à tomber par terre !! tu ne te reconnaîtras même plus dans le miroir !! 

Mirajane est comme possédée. Je la vois courir dans tous les sens avec d'autres membres du harem tandis que je reste là, assise sur ma chaise à les regarder. Toute cette agitation, simplement parce que le prince avait demandé à me voir. La blanche veut que je sois parfaite, soit-disant pour que lui et moi lui donnions des enfants qui l'appelleront tata. Je comprends de moins en moins cet endroit. Ici, toutes ces femmes n'ont qu'un seul but, obtenir les faveurs de l'un des deux hommes de la famille royale. Pourtant, lorsque les gardes sont venus pour me demander de me préparer, je n'ai rien eu le temps de faire que déjà je me faisais assaillir par toutes ces filles et leurs vêtements, leur maquillage et leurs objets de torture. 

Mirajane : Lucy, mets-y un peu du tien, s'il te plait. 

Je soupire, je n'ai pas envie de l'aider. Contrairement à elles, je n'ai pas envie de séduire le prince. Le faire ne m'apporte rien, si ce n'est un ennui de plus dans l'élaboration de mon plan de fuite. 

Moi : Mirajane, laisse moi tranquille, je n'ai pas le temps pour ces futilités. 

Je me lève de mon siège et me dirige vers les couloirs du château. Heureusement pour moi, les deux gardes sont encore là, prêts à m'escorter jusqu'à ma destination sans quoi, je me serai perdue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Les deux hommes ont l'air blasé, comme si le travail qu'on leur avait confié était le plus ennuyeux au monde. Je profite de leur inattention pour observer plus en détail l'agencement du palais. Si j'arrive à découvrir le secret de ces couloirs, j'aurais une chance de plus de quitter cet endroit. 

Une fois à gauche, deux fois à droite puis une nouvelle fois à gauche, c'est tout ce qu'il faut pour relier le harem au terrain d'entrainement. Une fois arrivés, mes deux boussoles s'en vont. je me retrouve seule, à l'extérieur sous un ciel toujours aussi noir que le charbon. Devant moi s'étend trois pistes rondes de sable prévues pour l'entrainement des soldats. Plusieurs armes sont disposées ça et là tout autour. Encore une bonne chose à savoir, l'emplacement des armes.

Perdues dans ma contemplation de ces nouveaux lieux et des épées, je suis surprise lorsque le choc entre deux de ces dernières se fait entendre. Je regarde alors plus attentivement la dernière piste, où deux hommes s'affrontent en duel. Je reconnais immédiatement le prince, tenant son épée fermement, une main derrière le dos. Encore une erreur de débutant. Il sa bat contre un homme pesant au moins deux fois son poids, des morceaux de fer plantés dans tout le corps et tenant une lourde épée à deux mains. Le prince se met à attaquer, mais lorsqu'il pense pouvoir atteindre son adversaire, ce dernier abat sa lame sur la sienne, le faisant lâcher d'un seul coup. 

... : Vous venez de perdre une fois de plus Votre Altesse. 

Natsu, ramassant son épée : Ouais... J'ai remarqué, merci Gajeel.

Le dénommé Gajeel ne se moquait pas de lui. Il semble plus se soucier du fait que l'héritier ait une nouvelle fois perdu. Ce dernier d'ailleurs, lance un regard noir à son adversaire qui s'empresse de ne pas rester plus longtemps. Il passe devant moi, m'accorde un simple signe de la tête et disparaît de mon champ de vision. A ce moment, un bruit assourdissant me parvient aux oreilles et je vois le prince assis à même le sol. Il semble fixer un point invisible devant lui et ne remarque toujours pas ma présence. Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici, et je décide de m'approcher de lui. Je lui fais plus d'ombre que ne le font déjà les nuages de fumée noire, ce qui le fait remonter le regard vers moi. 

Natsu : Et merde... Qu'est-ce que tu fous là toi ?

Moi : A vous de me le dire, c'est vous qui m'avez fait chercher. 

Ne me dites pas qu'en plus d'être arrogant et très nul au combat, il commence à perdre la mémoire ? Quoi que, ce ne serait pas pour me déplaire s'il pouvait ne plus se souvenir de moi. 

Je l'entends soupirer une fois de plus. Je ne sais pas s'il cherche une réponse à me donner ou une raison à ses innombrables défaites. Sans vraiment savoir pourquoi, j'ai envie de l'aider. Ne pas savoir se battre lorsque l'on est fils d'Empereur est une chose intolérable et difficile à vivre. Je me souviens avoir essayer pendant des années d'apprendre à se battre à mon frère qui ne savait rien faire de ses dix doigts. En y repensant, je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure idée que j'ai eue à l'époque. 

Moi : A l'instant même où vous avez commencé à vous battre vous n'auriez pas pût le vaincre. 

Natsu, ricanant : Parce que tu vas me dire que toi tu sais te battre ? 

Moi : Libre à vous de croire ce qu'il vous plait, je dis simplement ce que j'ai vu. 

Mais pour qui est-ce qu'il me prend ? S'il savait qui je suis réellement, ce blanc bec ne ferait pas le fier en spéculant sur mes aptitudes au combat. Et si je lui ait dit ça, c'est parce que je voulais l'aider, ou plutôt il me faisait pitié. Il va voir ce qu'il va voir cet abruti.

Moi : Et ce n'est pas ma faute si vous ne savez pas vous battre vous. 

Ma dernière réplique n'a pas l'air de lui avoir plût. Il fronce les sourcils et s'aide de sa main libre pour se relever avec une facilité déconcertante. Son épée toujours en main il s'approche dangereusement de moi. Alors quoi, il va me provoquer en duel ? Ce ne serait pas inintéressant dit comme ça. Mais au lieu de ça, il s'arrête à quelques centimètres de moi et me toise de toute sa hauteur. S'il ne faisait pas deux têtes de plus que moi, il ne me regarderait pas de haut comme ça. 

Natsu : Je sais faire bien d'autres choses tu sais. 

Son ton est devenu beaucoup plus sérieux. On dirait qu'il veut me prouver quelque chose, ou plutôt à lui même. Mon arrogance me jouera forcément des tours un jour ou l'autre, et celle -ci décide de continuer sur sa lancée de défi. 

Moi, ricanant : Ah oui ? Je suis curieuse de voir ça. 

Et sans que je ne puisse rien faire, il prend mon menton de sa main libre et me fait lever la tête pour déposer ses lèvres sur les miennes. Sans vraiment savoir pourquoi, ce baiser me donne des frissons parcourant tout mon corps. Je sens sa main dans mes cheveux,nous rapprochant encore plus l'un de l'autre. Ses lèvres continuent de se mouvoir sur les miennes, me rendant de plus en plus fébrile. Pourquoi un baiser me rend toute chose ? Ce n'est pourtant pas la première fois. Le baiser s'approfondit de plus en plus, jusqu'à ce que je sente quelque chose de mouillée sur ma lèvre inférieure. L'héritier demande l'accès à ma bouche, mais il est hors de question que je lui cède. Avec le peu de volonté dont je fait preuve, mes bras posés sur son torse se décident à le repousser. 

Moi, haletant : Abruti !

Le souffle court, je ne savais trop quoi lui dire. Et je suis presque sûre d'être aussi rouge que le feu. J'ai embrassée de nombreux hommes dans ma vie, mais jamais comme ça. Pourtant, on ne peut pas dire que ce fut le plus passionné ou le plus sensuel. 

Natsu, souriant : Tu vois, je sais te rendre hystérique. 







La reine guerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant