Chapitre 6

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Avant de partir, je lui montre comment se servir de l'arme car il semble ne pas savoir comment faire. Une fois prêts, nous sortons de la salle de classe.

J'inspecte le couloir. Personne à l'horizon. J'indique à Dan de me suivre pour prendre l'escalier par lequel il est arrivé. Je le sens gigoter derrière moi. Il fait un bruit fou. Je me retourne et le fusil du regard. Il s'excuse et essaye de prendre sur lui. 

Je descends doucement les escaliers, l'arc bandé, les nerfs à vifs. 

Tout à coup, des coups de feu fusent en dessous de nous. Je me plaque contre le mur inverse, me baisse et écoute les pas. Ils sont loin. Je fais signe à Dan de me suivre. Il me fait non de la tête mais je l'attrape par le col et le tire derrière moi. 

Je continue de descendre les escaliers en silence. Nous arrivons au deuxième étage. Certaines classes ont la porte défoncé, ou simplement ouverte. J'avance prudemment le long du couloir. Les premières classes sont celle ouverte. Je m'avance vers la première avec un sentiment de panique et j'ai raison. Lorsque mon regard se pose sur l'horreur que je vois, je laisse tomber ma flèche et laisse mes larmes couler. Une vingtaine d'élèves, allongé par terre ou sur leur table, remplis de sang. 

À contre coeur, je m'avance dans la salle et vérifie chaque corps. Je ne connais personne mais ce n'était que des ados. Ça fait très mal. À mon plus grand regret, je ne trouve personne de vivant. Je sors de la salle suivi de Dan qui n'a pas osé entrer. 

Je m'approche de la deuxième salle, et me prépare au pire. Le même spectacle se présente à nos yeux. Je refais un tour de la classe. 

Quand j'arrive derrière une table tombé par terre, je remarque une fille allongée derrière. Je m'approche de son visage quand je vois la plus belle chose qui puisse arriver. Sa poitrine bouge! Je la fixe, elle a une balle dans la jambe, et ses yeux sont clos mais je vois qu'elle lutte pour les fermer.

-Hey, dis-je tout bas.

Elle sursaute et ouvre les yeux à la volée en protégeant son visage.

-Ne t'inquiète pas, je suis venue te sortir d'ici. Tu peux te lever?

Elle prend appuie sur le sol et pousse sur ses bras. Elle pousse de terrible gémissement et j'ai peur qu'ils l'entende. Je l'attrape en dessous des bras et la soulève. Je passe son bras droit par dessus mon épaule et l'attrape par la taille.

-Mets tout ton poids sur moi.

Elle s'affale sur moi et prends appuie sur sa jambe valide. Je la soulève presque en marchant pour qu'elle est le moins mal possible. Je donne toute ma confiance à Dan pour qu'il nous couvre pendant que je la cache. 

Je lui tends mon arc et nous nous précipitons vers le fond du couloir où se trouve les toilettes.

 Je pousse la porte et ouvre les toilettes des handicapés. Je l'assoie par terre, retire ma veste et mon tee-shirt et plaque mon tee-shirt sur sa blessure à la jambe. J'enfile ma veste à la va-vite. Elle se retient de hurler. Je le noue autour de sa cuisse et sers fort pour faire un garrot. 

Je tourne la tête vers Dan qui me fixe l'air béat. Il fixe une chose, ma poitrine, en soutien-gorge. Je secoue une main devant son visage pour le réveiller et lui demande de m'amener du papier toilette en grande quantité. Il se met à la recherche de ma requête et revient avec un rouleau entier. 

Je déroule la moitié du rouleau et le plaque sur la blessure de la fille. Pour qu'elle pense à autre chose, j'essaye de lui faire la discussion.

-Alors, dis moi comment tu t'appelles?

-Cé..Célia, dit-elle avec difficulté.

-Très bien Célia. Moi et Dan, dis-je en le pointant du doigt, on va arranger tout ça. Les secours ne vont pas tarder.

Je tire le couteau de derrière mon dos et le lui tends.

-Il faut qu'on y aille, je vais te laisser ce couteau au cas où. Ne fais aucun bruit et tout ira bien. Tu as compris?

Elle acquiesce et nous souhaite bon courage. Nous sortons des toilettes à toute vitesse entendant des coups de feu répétitifs à l'étage en dessous. Personne dans le couloir. Je ne réfléchis plus et cours dans l'escalier en face de moi. J'attrape mon arc et le bande tout en courant. Je m'arrête à la porte du première étage. Dan a l'air paniqué derrière moi.

-Écoute moi bien Dan, tu vas devoir être très courageux. Je vais pousser la porte et viser les terroristes, mais je ne pourrais pas y arriver toute seule. Tu vas te placer derrière moi et viser aussi bien que tu peux sur les hommes, d'accord? Surtout si tu vois des enfants, arrête et laisse moi faire. Tu as compris?

Il retient ses larmes qui risquent de déborder à tout moment. Je le prends dans mes bras et lui dis que tout va bien se passer. Je le lâche et lance un décompte.

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Un attentat tiré à l'arcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant