La flèche fend l'air et vient se planter dans la partie jaune de la cible.
Je baisse mon arc et observe ma réussite. Les applaudissements de mon grand-père et de mon père viennent s'ajouter à ma respiration saccadé.
Il est seulement huit heure du matin et je viens d'exploser neuf cibles à la suite.
Chaque matin, avant de partir au lycée, mon père et mon grand-père me prépare une séance de tir à l'arc.
Ma maison est juste à côté des bois, alors ils en ont profité pour placer des cibles un peu partout.
-Bravo Cléa, tu t'améliores on dirait.
Mon grand-père vient m'entourer les épaules de son bras et me débarrasse de mon arc. J'ôte mon carquois et le pose par terre.
-Sept cibles sur neuf, plutôt pas mal, oui, ajoute mon père.
Depuis l'âge de six ans, je tiens un arc dans mes mains. Mon grand-père et mon père étaient des chasseurs. Je ne souhaite pas le devenir mais j'ai quand même souhaité apprendre à tirer à l'arc.
Chaque matin, depuis quatre ans, je me lève deux heures avant de partir au lycée pour faire mon parcours habituel. Le but étant de toucher le plus de cibles en courant à toute allure.Il faut dire qu'au début, ce n'était absolument pas fameux. Je n'arrivais même pas à toucher une seule cible. Alors, chaque soir en rentrant et les jours où je n'avais pas école, j'attachais une cible à un arbre et l'assaillait de flèche.
Je m'écartais de plus en plus, changeais de direction. Et puis quand mes tirs se faisaient plus précis, j'ai recommencé à m'entraîner sur le parcours. Le résultat a été bien plus satisfaisant.
Mon grand-père m'a offert son arc quand j'avais douze ans, pour mon anniversaire. Enfin, un arc, si on peut appeler ça comme ça. Un bouton dissimulé sur le haut du bois de l'arc, le fait se rétracter en stylo. C'est mon grand-père même qui l'a créé. Il ne pratique plus la chasse et me l'a donné pour que je puisse me protéger. Il a toujours pensé qu'on vivait dans un monde affreux, dans un monde où plus personne ne s'entend. Je ne l'ai pas contredit et pris le stylo, mais je pense que notre monde est bien plus beau qu'il n'en paraît.
Mon grand-père appuie sur le bouton. On entend le mécanisme s'agiter et en à peine trois secondes, il tient un stylo dans les mains. Je le prends et le range dans ma poche. Je sors aussi toute mes flèches de mon carquois et les rétractes en trois. Elles aussi peuvent être rétracter mais seulement en trois. Je les glisses dans ma ceinture où deux petits compartiments dissimulés sous un tissus noir se cache. Malheureusement, mon nombre de flèches se stoppe à six. Trois de chaque côté.
-Il est temps d'aller au lycée maintenant.
Je m'étire les bras, respire un grand coup, et me mets en route.
Je rentre dans la maison et me précipite dans ma chambre pour prendre mon sac.
En passant devant le miroir, je replace mes cheveux bruns bouclés. Je reste bloquée sur mon image. Personne n'est au courant que je suis une archère. Je n'en parle jamais.
J'ai l'impression d'être quelqu'un d'autre quand je vais au lycée. De ne pas être moi. Tirer à l'arc me libère tellement. Mon père me tire de mes pensées en me hurlant de me presser car on est en retard. Je jette un dernier coup d'œil et sors de ma chambre.
Je dépose un baiser sur le cadre photo où on voit ma mère, mon père et moi.
Ma mère est morte il y a trois ans lors d'un attentat. Elle était partie manger au restaurant avec ses collègues, les terroristes sont apparus si vite qu'elle n'a pas eu le temps de bouger. Elle a pris une balle dans la poitrine et est décédée sur le coup. C'est aussi pour ça que j'ai tant souhaité apprendre à tirer à l'arc. Je veux pouvoir me défendre dans ce genre de situation et aider les autres dans une mauvaise situation.
Le jour où je l'ai appris, une partie de moi est morte avec elle. Une haine incompréhensible s'est installé en moi et me ronge depuis toutes ses années. Le jour où ma mère est morte, mon grand-père est venu habiter chez nous. Et depuis ce jour là, j'ai pris mon indépendance. Mon père m'appelle une seconde fois. Cette fois je trace ma route et saute dans la voiture.
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Hello tout le monde!
Je commence une toute nouvelle histoire dans un style complètement différent de ma fan fiction précédente. Et comme chaque histoire je tiens à préciser quelques choses.
1) Je ne sais pas comment se passe un attentat où quoi que ce soit, alors si certaines situation vous semble improbables, c'est tout à fait normal.
2) Etant archère novice, je n'ai pas le vocabulaire ou même la technique idéal pour décrire cette activité.
C'est tout pour le moment. J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira!
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Un attentat tiré à l'arc
AzioneCléa, une adolescente de 16 ans, archère depuis dix ans, est prisonnière dans son lycée suite à un attentat. Grâce à un arc rétractable en stylo et des flèches pliables, c'est elle qui va devoir déjouer les terroristes. Tous droits réservés.