A Darkness's fruit

Chapitre 2 : Une réunion pleine de surprise

- Non mais ça va pas de vomir sur ma cape, s'indigna un blond furieux.

Cassiopée qui avait repris ses esprits, se retourna vers le garçon en question. Le contenu de son estomac était bel et bien sur lui. L'odeur nauséabonde confirmait la colère du blond. La jeune fille prit alors conscience de la situation embarrassante dans laquelle elle était, non seulement elle avait vomi mais ses habits étaient salis par la nourriture qui était posée sur la table. Cassiopée n'eut pas le temps de s'attarder d'avantage car la voix de Jacqueline résonnait dans la salle. 

- Je pourrai avoir une explication, se faire poursuivre c'est une chose mais dévaler une table garnie de plats en est une autre, non mais vous vous rendez compte, mes chaussures sont fichues !

Cassiopée, toujours à genoux sur la table, se retourna pour voir d'où provenait la voix de son amie. Celle-ci était à quelques mètres d'elle, Jacqueline se mit debout et commença à se débarbouiller en projetant la nourriture sur les quelques personnes autour d'elle.  Pour tenter de sauver les apparences, Cassiopée rejoignit son amie, avec beaucoup de difficulté. Il faut dire que les élèves assis à la table où elle se trouvait n'étaient guère très aimables et aucun ne lui apporta son aide pour descendre. Ils étaient trop occupés à admirer le spectacle qu'offrait Jacqueline. 
- Cassie, tu peux m'expliquer ce que l'on fait ICI ? demanda son amie avec instant bien sur le ici. 

Cassiopée souleva les épaules pour témoigner de son incompréhension. 

- Aucune idée, mais il doit bien avoir une raison...

Les murmures dans la salle se firent plus nombreux, si bien qu'un brouhaha. Tous les jeunes présents dans la salle se mirent à parler de plus en plus fort. Cassiopée et Jacqueline, ne bougèrent plus. Les deux adolescentes  savaient ce qu'elles étaient à Poudlard, mais ce qu'elles ne savaient pas c'est comment elles étaient arrivées. 
Un bruit strident se fit entendre, et le silence prit place dans la salle alors que les deux jeunes filles sursautèrent de surprise. Elles se retournèrent et firent face à une grande table où étaient installées des personnes relativement âgées. Cassiopée ne tarda pas à reconnaître une personne sur cette table, son visage s'illumina aussitôt et elle s'écria :

- Oncle Dumby, mais qu'est-ce que tu fais là ?  Je croyais que tu étais au ministère ! 

Des rires résonnèrent dans la salle et Jacqueline, fidèle à elle-même, fut prise d'un fou rire :

- Attends, c'est lui ton oncle !! Non mais franchement Dumbledore c'est quand même plus classe que oncle Dumby !

Cassiopée haussa les épaules, savoir que son oncle était à Poudlard la rassurait un peu. Dumbledore était un ami proche de la mère de Maria, il avait été très présent durant l'enfance de Cassiopée. La jeune fille le considérait comme un grand-père de substitution. Elle n'avait jamais su quel était son véritable métier alors le découvrir à la table des professeurs de Poudlard lui fit un pincement au cœur.
Elle qui n'avait pas pu aller à l'école des sorciers, elle venait d'éclaircir un point d'ombre sur son oncle. 
Dumbledore, les sourcils froncés se leva  de la table pour rejoindre précipitamment la jeune fille.

- Cassiopée, comment es-tu arrivée ici ? Que s'est-il passé ? Maria sait que tu es ici ? 

Le silence glaça la pièce face à l'angoisse du directeur de l'école. Étant au centre des attentions et secouée par ses émotions, Cassiopée n'arrivait pas à parler et encore moins à bouger. C'est alors que Jacqueline vient en aide à son amie. 

- Nous nous sommes fait poursuivre par des sorciers et..., Attendez, vous aussi vous êtes des sorciers, qu'est-ce qui nous prouve que vous ne voulez pas nous tuer ? 
Les visages de l'ensemble des professeurs illustrèrent une expression stoïque, la spontanéité de Jacqueline avait sollicité l'attention de toute la salle. Dumbledore regarda sa nièce pour qu'elle puisse approuver les dires de son amie. D'un mouvement de tête, Cassiopée confirma ce que son amie avait dit.

Une petite femme vêtue d'une tenue rose, toussota avant de prendre la parole : 

- Ce que vous là est impossible ma chère, aucun sorcier ne s'attaquerait à des moldus de votre âge...

- Vous avez quelque chose contre les moldus madame...., la coupa Jacqueline vexée. 

- Dolores Ombrage, elle travaille pour le ministère de la magie et elle tiens à vous dire qu'aucun moldu n'est accepté au sein de cet établissement, continua la petite femme. 

La réflexion d'Ombrage brusqua à la fois Jacqueline et Cassiopée. Face au dégoût exprimé sur leurs visages, Ombrage afficha un sourire satisfait. 

- Et si nous n'étions pas des Moldus, mais des sorciers, s'écria furieusement Cassiopée. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas à Poudlard que nous ne pouvons pas être toutes les deux des sorcières !
Alors vous pouvez garder vos préjugés sur les moldus.

Dumbledore tenta de calmer les tensions entre Ombrage et les deux adolescentes.

- Veuillez-vous joindre à nous, elle suppose que vous devez avoir faim après ce que vous avez vécu.
Nous réglerons ce problème plus tard. Installez-vous à une table et profiter de ce bon repas.

Ombrage bougonna dans son coin, insatisfaite de la décision du directeur. De leurs côtés, Cassiopée et
Jacqueline étaient affamées. Du regard, les deux filles cherchaient une place pour pouvoir s'asseoir.  Face à elles se trouvaient deux tables et chacune disposait d'une place libre. Jacqueline et Cassiopée se regardèrent désespérées. 

- Ce n'est pas parce que nous ne mangeons pas ensemble que c'est la fin du monde, on vient de survivre à une attaque de sorcier alors un repas est bien mérité. 

Jacqueline avait toujours su rassurer Cassiopée. La jeune anglaise, se déplaça vers la place vide à sa droite tandis que Cassiopée alla s'assoir à la table en face d'elle. 

Une fois assise, une jeune fille aux cheveux roux lui dit gentiment.

- Bienvenue à Gryffondor !

Face au manque d'enthousiasme de Cassiopée, la jeune fille resta perplexe et elle poursuivit :

- Tu ne sais pas ce qu'est Gryffondor ?

Ne voulant pas paraître désagréable, Cassiopée répondit en souriant 
- Je connais bien l'histoire de Poudlard donc je sais qui est Gryffondor.

À peine eu-elle le temps de terminer sa phrase que son voisin chuchota de manière très discrète :

- On vient d'accueillir une nouvelle Granger, génial...

Le reste du repas se passa sans autre rebondissement. Alors que les élèves avaient rejoint leur dortoir, Jacqueline et Cassiopée se retrouvèrent dans le bureau du directeur avec comme compagnie  l'ensemble du corps enseignant de Poudlard. La soirée s'annonçait chargée pour les deux jeunes filles. 

Une fois dans son bureau, le directeur et professeur Dumbledore s'assit et demanda aux jeunes filles de faire de même. Cassiopée allait parler quand il prit la parole.

- Je dois bien me douter que vous êtes un peu perdues et je dois avouer que elle ne comprends véritablement pas la situation. 

- On vous a déjà expliqué ce qui s'est passé, s'impatienta Jacquelin.  Maintenant je voudrai savoir ce qu'il va advenir de nos vies. 

Face au sérieux de son amie, Cassiopée réprimanda un fou rire. Jacqueline était loin d'être diplomate. 

- Je ne peux pas vous éclairer mais certaines personnes ici en savent peut-être plus que moi. Or si vous êtes ici, c'est qu'il doit y avoir une raison et c'est pour cela que vous passerez l'année à Poudlard, déclara Dumbledore. 

Face à la réponse du directeur, Ombrage aurait voulu remettre en cause la décision du professeur Dumbledore. Celui-ci ne lui laissa pas le temps de parler et poursuivit : 

- Pour ce qui est des cours, je me doute que vous ne connaissez pas encore la maîtrise de la magie.
Nous vous aménagerons un emploi du temps. 

Cassiopée le regarda stoïque, comment allait-elle survivre dans un monde qu'elle ne voulait pas connaître. 

- Cependant, je vous demanderai de faire attention. Certains élèves de Poudlard auront du mal à accepter mon choix de vous accepter... 

- Le choix ne pourra pas être contesté puisque nous avons reçu à nos 11 ans la lettre d'admission à
Poudlard, nous sommes autant sorcières que les élèves qui étudient ici, remarqua Cassiopée

- Et nos familles ont décidés de ne pas nous mettre dans cette école pour des raisons strictement personnelles, compléta Jacqueline en souriant à Ombrage. Il faudra juste que nous puissions obtenir des baguettes et le tour sera joué ! Vous avez compris le jeu de mots, tour et tour de magie...

Cassiopée tenta de garder son sérieux et donna un coup de coude à son amie pour la calmer.

- Bien, si certaines choses sont régler Albus, comment allons-nous les répartir dans chacune de nos maisons, remarqua une professeure connue sous le nom de Minerva Mac Gonagall. Le Choixpeau ne peut être utilisé que pour les premières années et si nous voulons les intégrer, elles doivent appartenir à une maison. 

Jacqueline et Cassiopée avaient déjà entendu parler du célèbre Choixpeau de Poudlard. Sa grand-mère lui avait confié un jour qu'elles étaient l'une des dernières  descendantes de Godric Gryffondor et par conséquence Cassiopée aussi. Bien évidemment, jamais la jeune fille s'était vantée de son héritage magique, mais aujourd'hui cela allait permettre de lui venir en aide.

- Sans vouloir, vous offensez elle ne pense pas avoir recours au Choixpeau, ma grand-mère est une descendante de Gryffondor et j'aimerai pouvoir être dans la maison construite par mon aïeul, si vous n'y voyez aucun inconvénient. 

Les visages de l'ensemble des professeurs furent marqués par la stupeur, jamais un élève s'était adressé de la sorte. Le plus troublant pour Cassiopée fut la réaction de Dumbledore qui se caressa la barbe tout en fronçant les sourcils. Cela n'était jamais bon signe. 
Après un long débat, les professeurs acceptèrent la requête de Cassiopée et Jacqueline eut l'immense joie d'être acceptée chez Serdaigle, qui fut auparavant la maison de sa famille.