Chapitre 7 : Une mystérieuse rencontre

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Soixante années auparavant dans un petit village en Albanie :

Dans les rues d'un petit village albanais, la population état agitée par la joie et la bonne humeur. Les habitants fêtaient ce jour-là, l'anniversaire de l'ouverture de leur petite école de magie. Contrairement aux sorciers, ceux qui habitaient dans ce village vivaient en harmonie avec les Moldu du village. Cet équilibre durait depuis plus d'un millénaire et aucune tension n'existait entre les deux communautés. Au contraire, il y avait même des effets bénéfiques à cette cohabitation mixte comme une protection mutuelle entre les individus. 
Sortant d'un magasin d'antiquités ancestrales et magiques, une jeune fille âgée d'une vingtaine d'années se mêla à la foule. Vêtue d'une robe rouge flambant neuve, elle sortit sa baguette pour faire apparaitre des serpentins dans les airs. Ses cheveux blonds, attachés en tresse, dansaient au rythme du mouvement de son corps. Chants et rires résonnèrent dans les rues jusqu'au coucher du soleil. 

La joie et la bonne humeur laissèrent place à la tempête, elle faisait rage dans le petit village d'Albanie.
Certains habitants prirent peur et crièrent que les ténèbres allaient s'emparer de leur âme. 

Pour se protéger des intempéries, Maryika Ramanoffa couru se réfugier sous un grand chêne. La jeune fille revenait de l'école où elle terminait ses études de magie pour travailler dans la médicomagie. Elle avait profité par la même occasion de la fête organisée. 
Arrivée au grand chêne, Maryika usa d'un sort de protection afin de ne pas être victime des foudres de l'orage. Depuis qu'elle avait obtenu son premier diplôme magique, user de la magie lui facilitait la vie comme celle de ses parents. La jeune fille était issue d'une très grande famille de sorciers célèbres et elle rendait hommage à son héritage par sa réussite scolaire. Or, sa famille préférait ne rien révéler concernant ses ancêtres, la discrétion était nécessaire pour cela. 
Sa plus grande fierté était sa baguette, elle avait appartenu à un très grand sorcier il y a presque un millénaire de cela. En temps normal, c'est la baguette qui choisit son sorcier et elle reste fidèle même si son propriétaire meurt. La surprise fut immense dans la famille Ramanoffa que ce vestige familial soit à nouveau fonctionnel. Depuis ses onze ans, sa grand-mère lui assura que sa vie serait remplit de réussite et de succès au sein du monde magique. Maryika préférerait rester auprès de sa famille.
Attendant patiemment que la tempête cesse, Maryika ne s'était pas rendu compte de la présence d'une ombre derrière elle. Celle-ci s'avance légèrement vers elle. Lorsque la jeune fille sentit une main glacée sur son épaule, elle sortit sa baguette d'un geste souple avant de lancer un sort pour stupéfixier la personne derrière elle. Même si Maryika n'aimait utiliser sa baguette, elle n'en restait pas moins douée et était une redoutable adversaire. 
En se retournant pour observer son adversaire, la jeune fille fut surprise de se retrouver face à un jeune homme qui devait avoir le même âge qu'elle. Elle prit le temps de dévisager son interlocuteur. Un visage blanchâtre, coloré par des cernes violets. Son apparence mettait en avant l'état de fatigue extrême. Maryika rattrapa in-extremis l'inconnu qui s'évanouit. Sans réfléchir aux conséquences, elle le porta chez elle. 

Katherina, la mère de Maryika, avait apporté les soins nécessaires au jeune homme lorsque sa fille l'avait amenée chez eux. S'essuyant les mains, elle s'adressa à sa fille pour en savoir un peu plus sur l'homme allongé dans le lit.

- Donc si je comprends bien, tu ne connais pas ce jeune homme et tu l'emmènes à la maison. J'espère que tu as envoyé un hibou à ton père pour le prévenir.

- Il s'est évanoui devant moi, je n'allais pas le laisser sous la pluie, expliqua la jeune fille au chevet de l'inconnu. J'ai prévenu papa mais je n'ai toujours pas eu de réponse. 

- Il est parti tôt ce matin pour enquêter sur des meurtres en ville.

- Des meurtres, ici ? Mais c'est impossible, c'est la région la plus calme du pays, s'indigna Maryika. 

- Le monde change, Maryika et nous avec. Des changements radicaux font se faire à nous de nous adapter. Je vais me coucher il est tard. 

- Bonne nuit maman. 

Maryika pensa à ce que sa mère venait de dire. Dans la famille Ramanoffa, très peu de personne était capable de pratiquer une lecture de l'avenir. Seule son arrière-grand-mère en était capable. Malgré cela, les intuitions de Katherina étaient toujours fondées et parfois se révélaient être vraies. Maryika était septique face à cette pratique de la magie, elle était réaliste et très terre à terre. 
Les pensées de Maryika se stoppèrent lorsque l'inconnu marmonna des brides de mots incohérents. Maryika se rapprocha pour pouvoir mieux comprendre ce qu'il voulait dire. Il parlait anglais, la jeune fille comprit que le garçon n'était pas du pays. Ayant appris l'anglais dans son établissement magique, elle tenta de traduire les dire du jeune adolescent. 

- Tom..., je m'appelle... Tom...

Aujourd'hui à Poudlard : 

Cassiopée était restée à l'infirmerie toute la matinée aux côtés de sa grand-mère. La vieille femme avait fait un malaise mais la jeune fille ne connaissait pas la cause de son mal. L'inquiétude de Cassiopée ne fit que s'accroitre lorsque Dumbledore et madame Pomfresh demandèrent de retourner en cours l'après-midi. Elle aurait voulu répondre négativement au directeur mais il ne lui laissa pas le choix. 

- Tu reviendras ce soir, et elle sera sur pied, lui promit madame Pomfresh. 

- Merci, chuchota Cassiopée. 

C'était donc résignée que Cassiopée alla en cours d'Arithmancie. Tout l'après-midi, elle avait eu du mal à se concentrer. Savoir sa grand-mère inerte dans un lit de l'infirmerie lui torturait l'esprit. Elle avait peur de se retrouver seule. Elle n'avait ni connu son père et encore moins sa mère, alors si Cassiopée venait à perdre sa grand-mère, la jeune fille ne pourrait jamais s'en remettre. Il était hors de question que cela arrive. 

En retournant le soir à l'infirmerie, Maria était en pleine discussion avec Albus Dumbledore. Aux traits fatigués et angoissés, Cassiopée comprit qu'une chose tracassait sa grand-mère. Mais elle savait que sa grand-mère ne lui donnerait pas les réponses qu'elle souhaite. Elle devrait tout chercher et découvrir toute seule. Un puzzle à remplir s'offrait à elle. Il ne restait plus qu'à le reconstituer.

Griffonnant sur des morceaux de parchemins, Cassiopée n'arrivait pas à réfléchir sur son devoir de Divination. Non seulement, le sujet n'était pas intéressant mais l'esprit de la jeune Spencer ne faisait que penser aux évènements précédents. 
Exaspérée par son manque de motivation et de concentration, elle décida de faire une pause pour s'aérer l'esprit. Cassiopée rangea rapidement ses affaires et pris son manteau pour aller se promener. 
Depuis qu'Ombrage avait pris ses fonctions à Poudlard, les libertés des élèves s'étaient amoindries. Heureusement que l'école disposait d'un grand espace de verdure. 
En descendant rapidement les escaliers, Cassiopée repensa à Dolores Ombrage. Quel était le lien qui l'unissait à sa grand-mère ? Et qu'est-ce que pouvait bien être  Azkaban. L'inconvénient de ne pas avoir vécu dans le monde des sorciers depuis son plus jeune âge, Cassiopée avait beaucoup à apprendre. Elle pouvait demander à Hermione de l'aider mais la jeune Spencer était réticente face à cette idée. Non pas qu'elle n'appréciait pas Hermione, mais quelque chose au fond d'elle lui disait de faire cavalier seul. Cassiopée savait qu'elle pouvait trouver ses réponses seules. Cela nécessitait de recourir à des pratiques qui ne plaisaient pas fortement à la jeune fille. Une seule personne pouvait l'aider...

A Darkness's fruitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant