Chapitre 6 : Confrontations familiales

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La phrase de Ginny ne cessait de se répéter dans l'esprit de Cassiopée. Elle avait enfin eu une réponse concernant l'identité de ce certain Tom. Elle aurait voulu ne jamais avoir posé cette question mais il était trop tard pour regretter ses choix et ses actes. 
Cassiopée avait souvent entendu ce nom lorsque Maria et Dumbledore discutaient ensemble. Souvent ce nom état synonyme de dispute. Un jour, la jeune fille avait osé, un jour demander à sa grand-mère qui était cet homme qui tourmentait ses journées.
Maria restait toujours vague dans ses explications. Un jour il était une vieille connaissance et la semaine d'après il n'était personne. Avec Jacqueline, les deux amies avaient tenté de faire des recherches pour satisfaire leur curiosité mais jamais elles n'avaient trouvé le moindre indice concernant l'identité de cet individu. 

Aujourd'hui, elle en savait un peu plus et elle ne comptait pas s'arrêter là. Toutefois, Cassiopée dû attendre patiemment que le professeur Ombrage finisse son cours. Comme de nombreux élèves, Cassiopée n'était pas une très grande admiratrice de ce professeur. Dans les couloirs beaucoup entendirent que ses heures de colles étaient un véritable supplice. Le premier ayant fait les frais de la fureur d'Ombrage a été Harry. Il avait lui osé répondre et il a été victime de ses foudres. Il avait encore des cicatrices présentes sur ses mains. Même si elle n'était pas particulièrement proche de lui, Cassiopée n'acceptait pas le comportement de ce professeur. Si seulement elle pouvait en parler avec Dumbledore. Le directeur semblait être inexistant au sein de l'école. 

Alors que Cassiopée attendait la fin du cours avec impatience, la porte de la salle s'ouvre brusquement. De la fumée blanchâtre apparue devant l'entrée et une ombre sombre émergea doucement. Les élèves sursautèrent et se retournèrent surpris. Beaucoup voulurent utiliser leur baguette pour se défendre si besoin est. Toutefois, Dolores Ombrage prenait soin à chaque début de cours de confisquer les baguettes de ses élèves. Elle avait surpris certains élèves en train de jouer avec.
Cassiopée avait compris que la baguette était l'équivalent du téléphone portable chez les moldus. 

Une silhouette féminine se dessina et laissa place à une vieille femme qui entra avec une démarche pressée. Personne ne pouvait distinguer son visage, car il était caché par une cape noire, posée sur ses épaules. Elle observa la salle avec un regard digne d'un aigle royal. Arrivée au milieu de la classe. Elle s'adressa  alors directement au professeur d'une voix sèche et directe.

- Quel plaisir de te revoir Ombrage, je suis surprise de te revoir ici. 

En entendant cette voix, Cassiopée se tendit. Sa grand-mère était à Poudlard, un lieu qu'elle avait toujours haï de tout son cœur. 

- Maryika Ramanoffa, ça faisait longtemps, ton séjour à Azkaban c'est terminée il y a longtemps ? La petite sorcière découvre enfin le monde. répliqua le professeur.

Cassiopée fut étonnée de voir sa grand-mère à Poudlard, mais sa surprise fut encore plus grande lorsqu'elle comprit que les deux femmes se connaissaient. Pourquoi l'avait–elle appelée par son véritable prénom. Très peu de personne connaissait la véritable identité de sa grand-mère.
La mention de la prison Azkaban raviva de douloureux souvenirs dans la mémoire de Cassiopée. Bien avant sa naissance, Maryika s'est retrouvé en prison pour un délit qu'elle n'avait pas commis. Ce fut grâce à l'action et à l'appui de Dumbledore qu'elle s'était fait libérée. Cassiopée n'avait jamais pu savoir quel était ce crime commis et sa grand-mère ne voulait jamais parler de son passé aux couleurs très sombres.

- L'école de Poudlard est ouverte à tous les sorciers, déclara Maria. Ou cela a changé depuis ton arrivée Dolores ?

- Je vois que tu n'as pas  perdu ton sens de l'humour, souligna Ombrage. Et encore moins tes entrées remarquables. Mais je suppose que tu n'es pas là pour parler du passé. Que fais-tu ici ?

- Je pense que tu le sais très bien Dolores. Comme tu es la petite fouine du Ministère tu vas pouvoir le mettre au courant je suppose, cracha Maria. 

Un sourire narquois se dessina sur le visage ridé du professeur Ombrage avant de laisser place à une expression plus sérieuse.

- Je pense pouvoir faire abstraction pour cette fois Maryika, je le fais seulement pour Alice et Peter. 

La vieille femme l'a remercia silencieusement.


Tout comme elle l'ensemble de la classe avait suivi l'échange de deux femmes. Ce qui avait attiré l'attention c'était les noms de Peter et Alice. Jamais elle n'avait entendu ces prénoms auparavant. 
La grand-mère se retourna alors vers sa petite fille. Cassiopée savait que Maria n'était pas d'humeur à plaisanter et son malaise était palpable. Elle n'était pas à l'aise quand il y avait beaucoup de monde, et la discussion fulgurante avec Ombrage l'avait épuisée.
Cassiopée comprit alors que si sa grand-mère n'avait pas voulu que sa petite-fille fasse sa scolarité à l'école de magie son avis n'avait pas changé depuis ses dernières semaines. 
Cassiopée ramassa immédiatement ses affaires pour rejoindre Maria, qui ne s'était  toujours pas adressée directement à la jeune fille. 
Sans se soucier des remarques désobligeantes de Dolores Ombrage pour recadrer la classe,  les deux femmes quittèrent la salle de classe. 

Tout en marchant dans le couloir, Cassiopée ne savait pas quoi dire ou quoi faire. Connaissant sa grandmère, elle voudrait qu'elle retourne à Londres pour vivre une vie moldu parfaitement saine. Malgré cela, depuis son arrivée à Poudlard, Cassiopée avait pu découvrir ce que le monde de la magie pouvait lui offrir. Une chance de découvrir qui elle était réellement. Avant son arrivée à l'école des sorciers, Cassiopée se considérait comme une personne normale autrement dit une moldu. Même si ça faisait peu de temps qu'elle était ici, la jeune fille se sentait à sa place et s'épanouissait vraiment. 
Alors qu'elle était perdue dans ses réflexions, elle sursauta quand Maria s'adressa à elle.

- J'aimerai savoir ce qui t'as pris de venir ici. Quand j'ai reçu la lettre de Dumbledore à la maison j'étais hors de moi. Tu sais très bien que le monde des sorciers est un monde dangereux Cassiopée. 

- Même le monde moldu est dangereux. Avec Jacqueline, nous sommes fait prendre par des mangemorts. Je ne sais même pas comment on a fait pour atterrir ici !

Jamais Cassiopée n'avait haussé la voix sur sa grand-mère et la jeune fille se sentit un peu coupable. Alors qu'elle s'excuser pour son impulsivité, elle vit le visage blanchâtre de sa grand-mère. 
Maria savait qu'un jour où l'autre elle devrait révéler la vérité à sa petite-fille. Une vérité qui l'avait terrifié depuis des années. Son passé ressurgissait à la lumière. Son bras droit commençait à la brûler. Elle s'avait qu'IL était au courant de son existence. La douleur qu'elle ressentit au fond d'elle-même la plongea dans la noirceur tant redoutée. 

A Darkness's fruitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant