Ode à l'une des nymphettes

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Sur le chevalet, à moitié entamée,
Obnubilé par ma toile de Jouvance,
Mine lourdement légère épousée,
J'étais perché loin, très loin de ma mouvance.

Une énième nymphe aux airs d'Ambroisie
Venait titiller mon âme alerte aux saveurs.
Ah! Nombreux désirs tumultueux d'une vie,
Galaxie de roses, illustres bonheurs.

Des confettis de Soleil chérissaient sa peau,
D'une danse, danse qui lui permit de luire.
Une soif gourmande avide de courants d'eaux,
Qui disait :"Je ne vais pas vraiment te nuire!"

Elle était alors mesquinement assise,
Sur le divan de mes mémoires, s'y mire.
Je l'ai gratifiée, indomptable exquise,
D'un sourire muet qui voulait tout dire.

La supercherie d'une regard maladif,
Malaxant les courbes de l'espièglerie,
Attentive aux pupilles, désir primitif,
Posées sur les deux cœurs de son buste qui rit.

Fardeau de sentiments, interminable quête,
D'un Pisse-Lyre, de l'écume de ses jours:
À la vue du teint hâlé d'une comète,
Trop vite amouraché, si léger et si lourd.

Il déshabille l'horizon d'un regard
Peu soucieux de l'écho de ses vers apaisants,
Répétant les mots, avant qu'il ne soit trop tard:
"On est pas sérieux quand on a dix-sept ans."

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