Virginity Game

Chapitre 31 - Retour au lycée

PDV June

Quand j'ai raconté à Eva que Jared et moi nous étions dis qu'on s'aimait, elle a manqué de se casser une jambe tant elle sautait partout.
Nous sommes dimanche et demain, retour au lycée. Je mentirais si je disais que je n'appréhendais pas. C'est vrai, quoi...
Après tout ce qu'il s'est passé, le concert, le rapprochement avec Jared... je ne pouvais m'empêcher de me demander comment se passerait la rentrée.

Nous avions convenus que le jeu prendrait fin à la rentrée. Eva est au courant de tout; l'idée de Jared d'arrêter le jeu, le fait qu'il veuille être avec moi officiellement, qu'il ne veut plus se cacher...
Il a tellement mûrit que c'en est épatant. Je suis tellement fière de lui. Il fait tout pour me rendre heureuse et jusque là, il a réussi haut la main.

J'ai passé la fin des vacances à me demander comment se déroulerait la reprise des cours puis finalement j'ai décidé de ne plus m'angoisser par rapport à ça. Jared est sûr de lui, il ne veut plus participer à ce jeu. Il a été honnête avec moi, il m'aime. Et je sais qu'on trouvera une solution d'une manière ou d'une autre.

Alors ce dimanche fut vraiment calme. Me préparant psychologiquement à remettre les pieds au lycée avec ce bracelet qui n'avait à présent plus aucune signification, en tout cas à mes yeux, je suis restée allongée dans ma chambre la majeure partit de la journée. J'ai un peu chanté puis je me suis reposé.

La nuit est tombée aux alentours de 18h, l'une des rares choses que je n'aime pas en hiver. Alors je me sentis vite fatiguée, comme si mon métabolisme associait la nuit dehors à l'heure d'aller dormir. Et j'avoue que je me couchais tôt cette nuit là, la tête vide de toute pensée. J'étais impatiente de revoir Eva, bien entendu de revoir Jared, j'avais envie de recommencer à aller dans la salle de musique et plus que tout, j'avais hâte d'arrêter tout ça pour enfin pouvoir poursuivre et terminer mon année scolaire sereinement.

Le lendemain matin lorsque mon réveil sonne, je m'étire longuement et frissonne à l'idée de sortir de mon lit et de devoir affronter le froid. Soupirant, je me résigne et me glisse hors de mes draps telle une larve en grognant.

De la chaleur. Il me fallait une douche bouillante pour me requinquer. Le sol était congelé et même à travers mes épaisses chaussettes de ski, je le sentais, mordant, grignotant la plante de mes pieds.

Jamais encore je n'avais savouré une douche comme celle-ci. Enfilant mon uniforme après m'être séchée en quatrième vitesse, j'étouffe un grelottement de froid et passe mes jambes dans mes bottes noires en cuir avant de me brosser les cheveux et de les laisser retomber en cascade sur mes épaules. Il était absolument hors de question que je mes les attache, mes oreilles ne survivraient pas au froid extérieur.

Descendant les marches quatre à quatre, je retrouve Al et ma mère à table en pleine conversation. Alan semblait stressé et ma mère, quant à elle, tentait de le rassurer.

- Je vais les rater, c'est sûr et certain, marmonnait Al en appuyant les paumes de ses mains sur ses paupières fermées, les coudes posés sur la table à manger.
- Tu ne vas rien rater du tout, s'enquit ma mère après avoir bu une gorgée de son café fumant. Tu as révisé, Alan, arrête de t'en faire, il n'y a aucune raison pour que tu échoues, dit-elle avec sagesse.

Je m'assois près de mon frère et face à ma mère tout en me servant une tasse de café puis observe Alan.

- Les partiels de fin de semestre? Demandais-je et il acquiesçait d'un air lugubre. Al, t'as passé toutes les vacances de Noël le nez dans les bouquins, soupirais-je. Ne te mets pas la pression.
- Merci, dit ma mère d'un ton qui voulait dire "tu vois? Elle aussi pense comme moi".
- Je suis pas sûr que mon travail soit suffisant, bougonna-t-il, la mine sombre.
- Bien-sûr que si, dis-je d'un ton encourageant avant de lui taper l'épaule. Allez, le rat, ressaisis-toi, depuis quand est-ce que t'es devenu un pleurnichard? Raillais-je d'une voix taquine.