CHAPITRE 15

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Vendredi 17 août 2018. 22h52.
Piscine d'Antoine Griezmann, Madrid.

Antoine passe son bras autour de moi, pour me tirer à lui. La tête posée sur son torse, je ne me lasse pas de la beauté de ce ciel scintillant, et lui non plus.

_Tu vois, je te l'avais dis, c'est super la piscine la nuit.

J'en oublierais presque le fait qu'il est extrêmement tard, et que l'on ferait mieux d'aller se coucher. Bercée par le mouvement du matelas sur l'eau, je suis bien, détendue. Le silence de la nuit m'apaise.

Mais ce n'est que de courte durée. Bien entendu, je commence à le connaître, j'aurai dû me douter qu'Antoine ferait une bêtise. Il me pousse et je tombe dans l'eau, ce qui le fait bien rire. Après tout, ce n'est pas très grave, parce que l'eau est bonne. Je fais alors quelques mouvements, pour aller récupérer le ballon en mousse, et lui tirer dessus en vengeance.

Il descend alors pour me rejoindre dans l'eau, et m'attrape pour me coller contre lui. Ses lèvres entrent alors en contact avec mon front, alors que je le fixe, souriante. Il finit par me lâcher, mais je retourne immédiatement vers ses bras, pour le pousser dans l'eau. Il se relève dans un éclat de rire, avant de venir s'approcher de moi en un instant, et passer ses mains sous mes fesses pour me soulever. Par un geste réflexe, j'accroche mes mains dans son cou, et ils retourne sous l'eau, avec moi.

Nos rires résonnent dans la propriété d'Antoine, jusqu'à ce qu'on décide de rentrer, puisqu'il est vraiment très tard. Ca fait au moins une demie heure qu'on est dans la piscine avec Antoine, voir même plus. Mais demain il a un match, il doit donc se reposer.

_Tu viens dormir avec moi ? Juste pour ce soir.
_Je ne sais pas si c'est raisonnable
_Il ne se passera rien, promis.
_Nan, ce n'était pas dans ce sens là. Juste, je ne voudrais pas te déranger dans ton sommeil.
_Au contraire ! T'es mon petit doudou. Allez, viens.
_Bon, ok mais on dort tout de suite, sinon tu assumeras pas demain.
_Oui chef.

Je pars donc dans la chambre où sont disposées mes affaires et me change avant de le rejoindre au lit. Il me tire tout de suite contre lui, avant de poser son menton sur le haut de mon crâne, et soupirer.

_Qu'est-ce qu'il y a ?
_Il va se passer quoi après ?
_Après ?
_Quand tu vas rentrer en France, après demain ?
_Ce n'est pas le moment de penser à ça Toinou Je suis là pour le moment. On parlera de ça demain soir si tu veux, mais réjouis-toi d'être à mes côtés maintenant.
_Oui, tu as raison. Bon, bonne nuit ma beauté.
_Bonne nuit.

Il vient embrasser mon front, et je ferme les yeux, pour sombrer peu à peu dans un sommeil profond.

C'est Tiago qui me réveille ce matin, en sautant sur le lit. J'ouvre les yeux tout sourire en voyant mon petit trésor, et me tourne immédiatement pour voir mon champion qui somnole encore légèrement.

_Salut vous deux. Comment vont les Thauvin ?
_Bien ! Antoine, tu vas devenir mon papa ! Tu dors avec ma maman !
_C'est plus compliqué que ça mon petit, bon allez, vient nous faire un câlin.

Il se faufile alors entre Antoine et moi, et on l'entoure de nos bras. Comme ça, on dirait une vraie petite famille heureuse, les parents avec leur enfant. Et pour une fois, je suis bien. Je regarde alors Griezmann, et me met à sourire encore plus.

_Pourquoi tu souris comme ça ?
_Je suis heureuse. Je suis bien là. On est bien.
_Je confirme. Bon allez viens Tiago, on va aller manger.
_Maman aussi !
_Bah oui, on va quand même pas la laisser toute seule.
_Ah non ! Allez maman, lève-toi !
_Oui oui, j'arrive. Je suis là.

Il attrape alors nos mains, et on descend à trois, mais rapidement, Nala vient vers nous pour qu'on la caresse. Tiago se met alors au sol avec elle, et se met à jouer avec, pendant qu'on prépare le déjeuner à deux en le surveillant.

_Maman ! Je veux un chien !
_Je sais bien mais ce n'est pas possible à Paris. On a pas de jardin.
_C'est nul !

Il peste un peu, avant que ça ne lui passe. Une fois que la table est mise, Antoine part le rejoindre, et je les regarde jouer à deux sans rien dire. Antoine finit par se relever, et me regarde en riant.

_Tu n'arrives plus à le défaire ce sourire de ton visage !

Il passe devant moi avec le petit, et on commence à manger, puis je monte avec le petit pour lui enfiler ses vêtements, afin qu'il aille jouer dehors avec lui. Je vais profiter de ce moment seule pour travailler. Parce que même si j'ai voulu offrir des vacances à mon fils, je dois quand même bosser. Il faut que je réponde à des mails, et que je réorganise mon agenda de shooting.

Tout en travaillant, je réfléchis. Je pense à ce que Florian m'a dit. C'est vrai que si je déposais Tiago chez ma mère pour quelques jours, ça me permettrait de souffler un peu. Mais je pourrais mettre ce temps à profit. J'ai une idée de ce que je veux faire, mais il faut d'abord que je sache si ça peut réellement marcher, et en plus, je dois en parler avec Antoine.

J'allume alors mon compte Instagram, afin de faire un sondage auprès de mes 1,5 millions d'abonnés. Après tout, ce sont les plus à même de me dire si mon projet est une bonne idée, parce que c'est eux qui pourraient m'aider à le réaliser. Je stresse déjà d'avance de voir les résultats du sondage que je leur ai posé. J'aimerai qu'ils aient répondu aux questions sur le site d'une façon positive, mais rien n'est sûr.

Je n'ai plus qu'à attendre quelques heures, et je serais fixée. Et il faudra aussi que j'en parle à Antoine après le match, mais je pense qu'il trouvera que c'est une bonne idée.

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