CHAPITRE 17

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Jeudi 23 août 2018. 15h12.
Villa d'Antoine Griezmann, Madrid.

_Je t'ai préparé la chambre d'amis, tu peux t'y installer le temps que je suis à l'entraînement.
_Merci Toinou.
_Je suis vraiment content que tu reviennes !

Il me serre encore une fois dans ses bras, ce qui me fait sourire. Il finit quand même par me lâcher, et se recule pour partir. Il me lance un dernier sourire avant de claquer la porte de la villa, me laissant seule pour les prochaines minutes.

Je monte alors ma valise en haut, et commence mon installation. C'est rapidement chose faite, donc j'en profite qu'Antoine ne soit pas encore rentré pour aller faire un tour avec sa voiture. C'est vraiment sympathique de sa part de m'en prêter une, parce qu'il n'était pas du tout obligé. Et au début j'étais censée faire une location pour pouvoir me déplacer librement. Grâce à lui j'économise de l'argent.

Cheveux au vent dans les rue de Madrid, j'apprécie la chaleur de l'été. Je suis vraiment heureuse d'être revenue à Madrid, parce que j'aime beaucoup cette ville. Même si c'est le fait de passer du temps avec Antoine qui m'a le plus motivé.

Je fais rapidement le chemin dans le sens inverse, pour arriver chez Antoine avant lui. Mais quand le portail s'ouvre, je remarque que sa voiture est déjà là. Je me gare donc à côté et descend, pour le trouver allongé dans la piscine.

_Ah bah t'es là toi ! Je croyais que t'en avais déjà marre et que t'étais partie.
_Non, je suis allée faire un tour. J'arrive, je vais mettre mon maillot.
_Ouais vas y.

On passe alors une bonne heure dans la piscine, à nager, parler de tout et de rien, et regarder le ciel. Mais l'estomac d'Antoine se met à grouiller, signe qu'il est temps de rentrer manger.

_Tu veux que je prépare le repas ?
_Non.
_Tu comptes faire à manger ?
_Non. Habille-toi, on sort manger.
_D'accord.

Je suis alors rassurée d'avoir suivi les conseils de mon amie, et avoir pris une petite robe, parce qu'au début je n'avais pris que des vêtements pour travailler. Mais je dois reconnaître que c'est elle qui avait raison quand elle m'a dit qu'il me ferait sortir.

_J'aime beaucoup ta robe.
_Sympa ta chemise.
_On y va ?
_Tu n'as pas peur de te faire reconnaître alors que je suis avec toi ?
_C'est déjà fait.
_Quoi ?
_Tu n'as pas remarqué que depuis la finale ton nombre d'abonnés ne fait qu'augmenter sur Instagram ?
_Euh... Maintenant que tu le dis, si. Je suis presque à 2 millions.
_Bah ouais, on nous a vu ensembles et des photos sont parues dans la presse. Je pensais que tu les avais vu moi.
_Et bah non. Mais ça explique certaines choses.
_Bon, donc pour répondre à ta question, rien à faire.

Il m'ouvre la portière, ce qui me fait sourire, avant de faire le tour de la voiture pour monter et démarrer. Il s'arrête plusieurs minutes après, devant un petit restaurant sympathique, avant qu'on ne descende.

_C'est un coin tranquille ici, mais je risque quand même de devoir faire quelques photos avec les supporters.
_Ne t'en fais pas, il n'y aucuns problèmes. Je veux bien te partager.
_Ah ouais ?
_Pour ça oui, mais pas pour tout.
_Ouais, je préfère ça.

Il attrape ma main avant de m'emmener jusqu'à notre table. Le repas est plutôt calme, même si de temps en temps des personnes apparaissent pour se photographier avec Antoine. Et lui il me demande toujours de faire les photos, parce que c'est mon métier. Il est fier de dire ça aux inconnus qui viennent, et ça le fait rire que je le prenne en photo. Un vrai enfant.

_Hé !
_Quoi ?

Antoine pose brusquement sa fourchette sur la table, avant sourire fièrement. Je pense qu'il vient d'avoir une idée qui paraît géniale pour lui, vu sa tête.

_Je dois faire des photos pour une couverture de magasine. Je n'ai qu'à demander à ce que ça soit toi qui les prenne ! Au moins tu auras un contrat en plus !
_Je...
_Nan mais tu n'as plus le choix, je te veux en photographe. J'aurai moins de mal à sourire à l'objectif si c'est toi qui tiens l'appareil. Et puis tu vas te faire masse de thune en plus !
_Antoine, ce n'est pas l'argent qui me motive, mais c'est le plaisir de pouvoir photographier des choses qui me plaisent.
_Bah je te plais, donc tu peux le faire.
_Vu sous cet angle C'est d'accord. Mais je ne veux pas que tu penses que je profite de toi pour me faire de la money.
_Je le sais bien. Et t'es la soeur de Thauvin, donc niveau argent je sais que t'es bien. Flo nous a raconté qu'il t'a fais des chèques mais que tu les arrachais à chaque fois. Je sais que t'es digne de confiance. C'est pour ça que je te le propose. Et puis, je te fais largement confiance, tu devrais le savoir. C'est pas tout le monde qui a le privilège de venir chez moi, de dormir dans mon lit, et coucher avec moi.
_Bah il y a intérêt ! Je ne te regarderais même pas si t'étais ce genre de mec.
_Alors tu peux ne jamais retirer ton regard de moi.
_Que c'est mignon.

Il me lance un sourire avant de finir son plat. Après un duel de chifoumi qu'il a remporté, il part payer l'addition, avant que l'on ne marche un peu dans les rues de Madrid.

_Tu veux une glace Toinou ?
_Et comment !
_Cette fois, c'est à moi de payer.
_Si tu veux.

On ressort alors du glacier avec nos deux glaces, et je donne la mienne à Antoine, le temps de faire une photo du ciel. Quand je me tourne vers lui, il fait semblant de manger ma glace, et je dégaine immédiatement mon téléphone pour immortaliser ce moment. J'ai envie d'avoir le plus de souvenirs possible de ce séjour, parce que je pense que ça n'est que le premier d'une longue série.

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