GOOD FATHER

CHAPITRE 28

Lundi 03 Septembre. 10h02.
Voiture de Mila Thauvin, La Courneuve.

J'embrasse ma mère, avant de prendre sa place à l'avant de la voiture, aux côtés d'Antoine. Il allume à nouveau le contact, et démarre.

_C'est nos dernières minutes ensembles...
_Ne m'en parle pas... Je ne veux pas que tu partes.
_Oh, Mila se serait-elle acheté un coeur ?
_Pfff... N'importe quoi.
_Quoi ?
_Rien.

J'attrape sa main, ce qui le fait sourire. Il détourne alors quelques secondes le regard de la route, pour me fixer.

_Qu'est ce qu'il y a ?
_T'es belle.

Je glousse alors, nerveusement. Je ne comprends pas, je suis pourtant habituée à ses pluies de compliments. Je me tourne alors vers la vitre, et regarde la ville, en silence pendant de longues minutes.

_A quoi tu penses ?
_A toi.
_Moi ?
_Oui...
_Et tu te disais quoi sur moi ?
_Que j'avais de la chance d'avoir un mec aussi bien dans ma vie.
_Wouah, je suis flatté.
_Merci d'être là chaque jour Antoine. Je ne sais pas comment je ferais sans toi.
_Je ne sais même pas quoi dire... je suis gêné.
_Tu n'as rien à dire. Tu m'as déjà tout dit. C'est à moi de te dire les choses maintenant.
_Je ne suis pas sûr de comprendre.
_Tu vas comprendre tu verras. Juste promets moi que même si tu seras content, tu ne vas pas sauter dans tous les sens, où nous faire avoir un accident.
_Promis. Maintenant dis moi.
_Et bien, une autre personne intelligente m'a dit que je n'avais pas à me prendre la tête. Et que je gâchais une seule chose en mettant autant de temps à me décider, c'était le temps.
_Donc ?
_Je suis prête Antoine. Je veux officiellement qu'on soit en couple. Après tout, si on essaye jamais on ne saura pas si une relation à distance peut marcher entre nous. Tu veux bien être mon petit copain ?
_Et comment ! J'ai rêvé de ça tellement de fois. Bon par contre, tu comprends bien que là je ne peux pas t'embrasser. Mais je suis content.
_Ne t'en fais pas, j'ai saisi l'idée.

Arrivés en bas de chez moi, Antoine me tire avant pour ne pas que je descende de la voiture. Il attrape mon visage, et vient déposer un baiser passionnel sur mes lèvres. Je souris à cela, avant de me coller à nouveau à lui, dans une nouvelle embrassade.

Je pose mon sac dans l'entrée, et me tourne à nouveau vers Antoine, qui ferme la porte.

_Ta voiture arrive à quelle heure ?
_Onze heure.
_Ce qui nous laisse trente minutes pour en profiter.

Il me fixe alors en se mordant la lèvre, et s'avance lentement de moi. J'attrape alors sa main, et l'entraîne rapidement dans la chambre.

Assise sur lui, je dépose des baisers sur tout son torse, ce qui le fait languir. Je vois bien qu'il est très excité, et c'est encore mieux de le faire patienter.

N'en pouvant plus, il saisit les mains, avant de le retourner. Allongé sur moi, il embrasse mon cou, tout en tenant mes poignets à l'écart. Je comprends alors que ce que je lui faisais subir était une torture, car c'est moi qui en fait les frais maintenant.

Il attrape alors le petit bout de plastique, et je le regarde galérer à ouvrir l'emballage.

_C'est bon Antoine. Je prends la pullule, on peut faire sans.
_T'es sûre ?
_Oui.