En ce samedi matin, j'ouvris doucement les yeux, il faisait noir mais quelques rayons bleutés réussissaient à se frayer un chemin à travers la fenêtre jusqu'à venir me chatouiller le visage. Je refermais mes yeux, remontant ma couette jusqu'à mon nez. Je me sentais bien, comme dans un petit cocon douillé. Je m'en allais doucement dans les bras de Morphée lorsque je sentis quelque chose bouger sur mes pieds... Puis un ronronnement me parvient, c'était mon chat, Neila, elle aimait bien se mettre au bas de mon lit et poser sa petite tête sur mes pieds. Je tendis aléatoirement ma main dans le vide et sentis son doux poil caresser ma main, elle s'allongea contre mon ventre ne cessant pas de ronronner. Tout en la caressant je m'endormis de nouveau bercé par cette mélodie chaleureuse.
J'ouvris doucement les yeux, il faisait noir mais quelques rayons dorés réussissaient à se frayer un chemin à travers la fenêtre jusqu'à venir me chatouiller le visage. Je tendis la main mais celles-ci ne rencontrèrent que mes draps. Je basculais lentement mon corps de l'autre côté sans rencontrer aucun difficulté au niveau de mes pieds. Elle a dû partir manger ou bien elle se promène dehors, dans ce cas maman dois être dans la cuisine entrain de préparer le petit déjeuner. A cette simple pensée un sourire se dessina sur mon visage. Je m'étirais doucement et ouvris les yeux pour regarder l'heure. Mon réveil annoncé 10h36, je me sentais revigorée. Sans me presser j'allumais ma lampe de chevet et commençais à m'habituer à la luminosité. Petit à petit la photo posée sur ma table de nuit se fit de plus en plus nette. Laissant apparaitre une photo de mon anniversaire, c'était l'an dernier... Toute ma famille et mes amis sont réunis sur cette photo pour rien au monde je m'en séparerais. On l'avait prise dans notre jardin, devant un arbre à papillon au centre de la photo je me tenais le sourire aux lèvres à ma droite Miya me tenait le bras sa tête posée sur mon épaule tout sourire. A ses côtés Lily souriait timidement à la caméra. Elle est toujours timide sur les photos en générale elle est derrière l'objectif. Je souris lui trouvant un certain charme. Derrière moi, mes parents, tout fier chacun posant une main sur mes épaules. Sur cette photo ils dégageaient une certaine bienveillance qui me réchauffais le cœur. A ma gauche, Dylan me tenait la main avec un regard protecteur et à côté de lui Jeanne rigolait à pleine dent mon petit frère dans ses bras. Il avait insisté pour prendre la photo dans la précipitation du décompte il avait manquait de tomber sur Jeanne le chat dans ses bras. « Neila fait partis de la famille, elle doit être sur la photo ! » disait t il. Je souris en repensant à son air sérieux, mais il avait raison cela fait maintenant 3 ans que nous l'avons et elle fait partie de notre famille. Beaucoup de personne sont étonnées lorsque je leur confis que les membres de ma famille s'élèvent au nombre de trois, mes parents ont tous les deux grandis dans un orphelinat et n'ont jamais connu leur famille. Cette différence ne m'a jamais affectée, mes parents et mon frère m'apporte tous ce dont j'ai besoin. Des grands parents, des oncles, des cousin(e)s etc... Je ne sais pas réellement ce que cela signifie mais je n'ai jamais ressentis un quelconque manque. Mes amis m'ont toujours soutenues face aux remarques et aux moqueries des autres à ce sujet et je les considère comme des membres de ma famille à part entière. J'ai beau regarder cette photo tous les matins, je ne peux m'empêcher d'être heureuse à sa simple vue. Après quelques minutes de rêverie, je me décidais enfin à sortir de ma zone de confort.
Une fois préparée, je descendis à la recherche du doux parfum qu'émanait la cuisine de ma mère. Mais aucun parfum ne venait me chatouiller les narines, réalisant au même moment que le couloir était plongé dans le noir. Perplexe, je sortis mon téléphone qui affichait 11h passé. Je fus étonnée que mes parents soient toujours au lit même le week-end, ils ne dépassaient rarement 10h pour se lever surtout à cause de mon frère qui ne tenait jamais en place. D'ailleurs pour une fois que je faisais une grasse matinée, il n'était pas venu se jeter dans mon lit envoyant valser Neila pour me réveiller. J'étouffa un petit rire me remémorant cette scène qui m'était arrivé maintes fois. J'avançais doucement en direction de la chambre d'Axel, puis ouvris délicatement sa porte constatant que la pièce était toujours plongée dans le noir. Je m'aventurais silencieusement jusqu'à son lit pour un réveil tout en douceur. Mais j'avais beau le chercher partout dans son lit, mes mains rencontrèrent uniquement ses draps. Je me décidais à allumer la lumière lorsque je remarquais qu'une de mes mains était plus froide que l'autre... Ma main est mouillée... Attends les draps aussi et ce bruit sourd... Je me stoppais nette et tendis l'oreille. Un bruit sourd résonnait de manière étrangement régulière. Comme le bruit d'une goutte d'eau tombant d'un robinet mal fermé... Ma main toujours appuyée sur le bouton de la lampe, j'hésitais. Une multitude de scénario défilèrent dans ma tête, mais je ne bougeais pas d'un millimètre. Je ne voulais pas me confronter à la réalité... Si je n'allumais pas cette lumière c'était comme si rien ne s'était passé... Je n'ai qu'à partir et me glisser de nouveau sous ma couverture, dans mon confort... Échappant alors à toute révélation... Mon corps refusait de faire un quelconque geste, mon souffle devenait de plus en plus saccadé au rythme du bruit sourd. Soudain, plus rien. Je coupais ma respiration, le bruit s'était arrêté mais raisonnait de temps en temps dans ma tête. J'inspirais un grand coup pour me donner du courage, fermai les yeux puis je pressais le bouton. Toujours rien, j'entrouvris les yeux. Un souffle de soulagement sortis de ma bouche en découvrant qu'il ne s'agissait que d'eau. Axel a dû renverser sa bouteille d'eau et aller dormir avec nos parents. Je restais plantée sur son lit, idiote. Il faut vraiment que j'arrête les films d'horreur... J'ouvris ses volets laissant passer le soleil illuminant la pièce entièrement. Je balayais celle-ci du regard sans trouver mon frère. J'entrepris de prendre ses draps mouillés, essuyant le sol trempé au passage. Je les déposai dans le panier à linge de la salle de bain sans prendre la peine d'allumer et sortis aussi vite que j'étais rentrée énervée d'avoir paniqué pour rien.
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The voice of fear
Fiksi RemajaJe suis Cora Nohara une lycéenne banale, du moins je le pensais... Au premier abord j'ai l'air normale, insignifiante parmi tant d'autres, je me fond dans la masse... Mais je ne peux pas le décrire... Il se passe quelque chose d'étrange ces derniers...