Chapitre 12

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Quand j'y retourne, plein de monde dans le bureau, les filles, un journaliste du porno, un petit producteur. On décide que je m'occuperai de tout, reprendre le flambeau en quelque sorte. Je suis pour. Je gère le standard, les filles. Les Prodent sois inquiet, il leur faut bosser, qu'il leur fournira des filles maintenant ? Eh bien ce sera moi. Je ne me rends pas compte que je deviens Prox à mon tour, je suis juste contente qu'on me file des responsabilités. Ça veut dire qu'on me fait confiance. Le téléphone sonne, un type bizarre me dit:
–À qui ai-je l'honneur ?
Putain, c'est un keufs, c'est sûr.
–Vous d'abord, dites-moi qui vous êtes.
–Je ne peux pas, mais barrez-vous, ici ça craint, il s'est fait embarquer pour pédophilie, vous allez tous vous faire Serrerr si vous restez là.
Je suis sur le cul, j'y crois pas. Comment ? Qu'est-ce que vous dites ? J'enclenche le haut-parleur pour que tout le monde entende.
–Oui, ils ont Siri pour pédophilie, le téléphone doit être sur l'écoute, vous devez quitter ce bureau tout de suite. Je vous rappellerai demain.
Il raccroche. On se demande s'il ne s'est pas foutu de notre gueule, il veut qu'on se tireren même temps il faut rappeler demain. Bizarre, non ? Encore un coup de fil.
–Allô!
–Oui, bonjour, je vous appelle au sujet des filles qui sont censé descendre à Perpignan pour le tournage, vous avez trouvé ?

Apparemment, ce ne sont pas au courant. Comme c'était prévu, et que je ne perds pas le nord, j'établit la liste de toutes les filles présentes dans le bureau. Madame explique en fait, il n'en manque qu'une. Je ne sais pas qui Raffaella , Mais c'est elle qui l'ont choisi, je leur fais part de mon adresse, elle m'expédie mon billet de train domicile. Je suis contente. Une semaine de travail en plus, et une!
Marie n'a pas envie de rentrer chez elle, je lui propose spontanément de venir chez moi. Elle accepte. Je l'apprécie de plus en plus cette petite, elle n'est pas comme les autres. Elle, elle a l'air sympa avec moi et sincère. Pas profiteuse, elle se contente de ce qui est là. Je me dis que je dois être franche avec elle, elle doit savoir qu'au début je n'aimais pas à cause de sa couleur. Elle me rétorque qu'elle n'aimait pas non plus, elle pensait que parce que j'ai un appart' et de l'argent, je me croyais au-dessus des autres. Peut-être a-t-elle raison. Elle m'a dit que les autres lui aurait dit de se méfier de moi. Je me demande pourquoi, mais je ne cherche pas vraiment de réponse, ce n'est pas important pour moi. Depuis, partout je suis, Marie aussi. Je me prépare à partir dans le sud. Tu vas faire Marie toute cette semaine ?
À Perpignan, je retrouve Flo et une autre parisienne, MC, que nous prononçons à l'anglaise. En plus, il y a une espagnole, d'Rouna, de fille de Lyon, Linda et Nathalie, une autre de Rennes, Laurine et plein de garçons, dont un, Rodolphe, qui me touche par sa gentillesse, puis évidemment le maître des lieux, girafe, ancien boucher de profession, un type riche schisme et généreux qui s'est lancé dans les X pour le plaisir. L'équipe technique et pour la plupart américaine. Gérard a noté la lui, avec piscine et jacuzzi, il loge tout le monde pendant les tournages. Ma chambre, je la partage avec MC et D'Rouna, Qu'on a pas gardé plus d'une nuit ; elle est trop sale.
On se réveille tranquillement, petit café on se lave une petite clope et commença se préparer, se maquiller pour être passable devant la télé ou même les écrans. J'ai une séance photo avec MC on aura des tenues assez vulgaire. J'ai l'habitude, mais elle pas trop. On nous appelle pour la première scène.

DurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant