Chapitre 14

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Je n'ai jamais fait de strip-tease de ma vie. Même si j'ai pratiqué la danse pendant cinq ans, je n'ai jamais appris à aguicher celui qui regarde. Madonna en fond musical. C'est loin. D'abord, il faut déterminer l'ordre des musiques. Like a prayer pour entrer en matière, la isla bonnita pour enclencher le déshabillage. On doit surtout pas enlever la culotte et le soutif avant la fin. Il va falloir meubler pendant. Mais tout dépend de ce qu'on aura le droit de faire. Coup de file à l'Italo:
- Andrea, c'est Raffaella....
- bonjour comment tu va ?
- Ça va, dis-moi, on peut faire quoi sur un spectacle?
Il m'explique qu'on peut utiliser le public à n'importe quel moment. C'est une bonne échappatoire, mais pas question d'aller plus loin que le caleçon. Je n'en demande pas autant. Une fois le show monter, j'appelle deux copains à moi et nous exerçons sur scène. Ça plaît, nous partons confiante. À Turin, à peine arrivé, je m'embrouille avec le boss de la boîte. On vient de se taper une journée de train et lui il veut qu'on monte sur scène. Il appelle Andrea et me le passe:
- Écoute, je suis fatigué, pas question que je travaille ce soir.
-  si tu le fais pas, il va te virer.
- pas de problème, je reprends le train tout de suite.
-  non fait pas ça, passe le moi.
Il discute tous les deux. Il est 17 heures. Le calmer revenu, il me demande si vers 21h30 je serai disposé à passer un quart d'heure. Je suis d'accord mais d'abord, je vais aller me doucher. Après, je vais manger quelque chose. On se serre la main et nous emmène à l'hôtel. Christa hallucine, elle me dit que je suis folle ,folle peut-être, mais en tout cas, ça marche. Au restaurant, je sympathise avec le patron de la boîte. Je découvre que c'est un monsieur malheureux est gentil. Il possède un cinéma en plein air et me propose d'aller voir les visiteurs en version italienne. J'accepte, nous devenons copain. Notre heure de passage arrive. J'ai un track fou mais faut y aller. Je fais le vide et mœurs. Le patron présente.
Nous entrons en scène. Le public se met à applaudir, crier, nous encourage. On ne s'est pas planté une seule fois du début à la fin. Il y en a même un qui est monté avec vous, il a éjaculé dans son caleçon. De grosses chiennes. Le porno pour nous, ça aide. Le dernier soir, nous avons fait don de nous sous-vêtements au public.
À Paris, je contacte Marie, elle me dit qu'elle en a marre de son mec, elle en fréquente un autre. Je la fais venir chez moi. Je n'aime pas les gens qui trompent. Pour moi, ce genre de vie n'est pas normal. Si t'aimes pas quelqu'un, tu le quittes c'est tout. Marie, elle, vit chez lui. Elle a quitté le domicile familial pour atteindre sa liberté, et maintenant, elle dépend de lui. Nous partons trois jours travaillés pour le big boss. Peut-être qu'après elle prendrait une décision plus juste. Le nouveau type qu'il fréquente n'est là que pour le côté cul, après, elle il s'en fout grave. Rentrer sur Paris, elle décide de rester avec son mec. Ce n'est pas plus mal pour elle car ça commençait à me saouler cette façon de faire avec les mecs et pour nous faire passer pour de mauvaise fille envers les autres hommes. Nous ne sommes pas tous comme ça car même si je travaille dans le porno jamais de la vie je tromperais mon mec et si il le faut j'arrêterai carrément mon travail si il me le demander.

DurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant