⚡️Chapitre 41⚡️

347 21 15
                                    

⚡️Chapitre 41⚡️

Je cours en dehors des vestiaires sans me retourner, ni m'arrêter. Je n'arrive pas à y croire. Mais en même temps je me dis que c'est normal. Je ne suis sûrement pas son genre de fille, et je le sais. Ça allait arriver tôt ou tard, et valait mieux que ceci arrive maintenant que plus tard, ça aurait fait encore plus mal.
Il court après moi en criant :

Oliver : Felicity !! Attends s'il te plaît, ce n'est pas du tout ce que tu crois.

Je m'arrête, et me retourne vers lui. Nous sommes à présent à un mètre.

Moi : Ah oui ? Pourtant si, je pense que c'est exactement ce que je crois Oliver. Et puis il faut que je me fasse à l'évidence, pourquoi un gars comme toi voudrait d'une fille comme moi ? Nous sommes tellement différents l'un de l'autre. Nous n'avons rien en commun. Tu dois avoir plus de choses à partager avec...elle, que moi.
Oliver : Non, Felicity écoute moi, s'il te plaît.
Moi : Non, Oliver. Pas besoin. Et j'en ai pas envie.

Je me retourne pour rentrer chez moi mais il me prend par la main et m'approche de lui.

Moi : Non. Non. Lâche moi, Oliver.

Mais il continue, et j'essaie de me débattre de plus en plus, mais je n'y arrive pas, alors sans que je puisse rien contrôler, ma main part frapper sa joue, il me lâche enfin de son emprise, et je m'en vais en courant, étonnée de ce que je viens de faire, ce qui me fait encore plus pleurer.
Cette fois-ci il ne court pas après moi.

*Pourquoi le ferait-il ? Je viens juste de le gifler !*

Je ne prends aucun transport en commun pour rentrer chez moi, je n'ai envie de voir personne.

*Qu'est ce que je peux être sauvage parfois...*

                                       ****

J'arrive enfin chez moi. Dès que j'arrive, ja pars directement dans ma chambre, me jette sur le lit, toujours en pleurant.
Je retire mes lunettes, et les pose sur ma table de chevet à ma droite. La vue commençait à devenir floue.
La scène où je le giflait repassait en boucle dans ma tête.

*Pourquoi j'ai fais ça ? Il ne voulait certainement pas me faire de mal, peut-être qu'il voulait juste m'expliquer ? Si ça se trouve, il ne voulait pas l'embrasser, cette Iris West.*

Et puis je revois la scène où je les ai vu s'embrasser dans les vestiaires. Oliver avait vraiment l'air d'aimer ce qu'elle lui faisait.
Je prends un oreiller et crie dessus pour étouffer le son. Je pleure de plus en plus, les larmes sont de plus en plus chaudes, abondantes et grosses.
Quand Cooper et moi avons rompu, je n'avais pas du tout pleuré. Alors pourquoi maintenant oui ?

                                         ****

Je jette un œil à l'heure sur mon téléphone. Il est 19h30. Cela fait au moins une heure que je suis cloîtrée dans mon lit à pleurer. Je me mets en position assise sur le lit, m'essuie les yeux pour me sécher les larmes. Je pars dans la salle de bain pour me laver le visage. Puis j'ai une envie de me doucher alors je ferme la porte à clé, puis me déshabille, et allume l'eau chaude pour me détendre un peu de la journée. Mes cheveux sont propres alors je les attache en chignon. Avant de rentrer sous la douche, je prends ma serviette et la pose à côté du lavabo pour que dès que je termine, je me sèche. Et aussi pour ne pas que je glisse, et que je tombe. Je dis ça en connaissance de cause. J'ai envie de rigoler en m'imaginant tomber pour prendre ma serviette accrochée au porte serviette.

Je rentre, et ferme la porte de la douche derrière moi. J'empoigne le tuyau de douche, et commence à faire couler l'eau chaude sur mes épaules. Chaque goutte qui tombe, et roule sur moi me détend de plus en plus. Des flashs backs de Oliver et moi me reviennent en tête. Le jour où je suis arrivée à l'université. À sa soirée, quand je me suis réveillée chez lui car j'avais trop bu la veille et que je me suis évanouie dans ses bras musclés, le jour de l'exposé, quand je stressais, que j'ai commencé à faire une crise de panique et qu'il m'a embrassé devant tout le monde. Sans oublier le jour où il m'a proposé de sortir avec lui, et le premier rencard qu'on a eu, à Saïkono.
Je secoue la tête car Iris prend aussi sa place dans mes pensées...
Je prends le gel douche, m'en mets sur la paume de la main, et commence à me savonner, puis quand je termine, je me rince. Quand je termine, j'ouvre la porte de la douche et une vague de froid m'envahit. J'enroule la serviette autour de mon corps pour me sécher et me réchauffer. Puis je pars dans ma chambre pour me mettre en pyjama. Après m'être habillée, je me dirige vers ma fenêtre pour fermer les stores, et aperçois Oliver, qui me regarde lui aussi par sa fenêtre. Je le vois prendre son téléphone de sa poche, puis le poser sur son oreille, et seulement quelques secondes plus tard, le mien sonne. Pas besoin de voir le nom du contact s'afficher sur l'écran pour comprendre qui m'appelle. Je ne bouge pas d'un poil. Je le foudroie du regard, mais il ne raccroche pas. Alors je décide de prendre mon téléphone, je le vois sourire, mais je raccroche moi-même, et puis c'est lui qui me foudroie du regard. C'est alors que je ferme les stores de ma chambre.

                                        ****

Je suis maintenant dans mon salon en train de regarder le Titanic à la télé, tout en mangeant de la glace à la vanille. Je vais bientôt terminer mon deuxième pot. J'ai encore des flashs backs d'Oliver et de Moi. Encore notre premier rencard, je suis en train de lui apprendre à manger des sushis, il essaye d'en prendre un avec les baguettes et tellement qu'il s'applique que sa langue sort de sa bouche, et quand il arrive enfin à le prendre et qu'il s'apprête à le manger, il tombe dans la sauce soja en l'éclaboussant le visage.
Je sens des larmes me monter aux yeux, et c'est à ce moment là que ma mère rentre à la maison.

Maman : Felicity ?

Je lui réponds la voix légèrement brisée.

Moi : Salut Maman.

Je cligne des yeux plusieurs fois essayant de chasser mes larmes pour ne pas qu'elle me voit dans cet état, mais elle a déjà compris que ça n'allait pas à cause du timbre de ma voix. Elle arrive dans le salon presque en courant.

Maman : Felicity ? Qu'est-ce que tu as ? Ça ne va pas  ?
Moi : Si, si Maman. Je vais bien ne t'inquiète pas.
Maman : Ma chérie...arrête. Je vois bien que tu ne vas pas bien. Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je pose le deuxième pot de glace sur la table, l'ayant terminé et m'apprête à en ouvrir un troisième mais elle m'arrête en posant sa main sur la mienne. Et en voyant tout ça, elle comprend aussitôt.

Maman : C'est à cause d'Oliver. N'est ce pas ?

Je décide de me lâcher un peu, ne tenant plus. Je hoche alors la tête, et les larmes commencent à couler les unes derrière les autres.

Maman : Awwn...Felicity...qu'est-ce qu'il t'a fais cet imbécile ?

*Il y a à peine quelques jours, elle matait encore ses fesses !*

Moi : Je...je l'ai surpris en train de...d'embrasser une fille que je déteste.
Maman : Felicity...je suis sûre que c'était qu'un accident, j'ai vu comment il te regardait, ça se voit qu'il t'aimait ma chérie, il ne te ferait pas ça...pas à toi.
Moi : Mais je l'ai vu ! On dirait qu'il aimait son baiser avec elle !!
Maman : Mais non...je suis sûre que non. Vas lui parler, il t'expliquera sûrement son point de vue de l'histoire.
Moi : Mais je n'ai pas envie de lui parler...

Je prends mon téléphone pour regarder l'heure. Il n'est que 21h.

*Comment ça se fait que Maman soit déjà rentrée à cette heure si ?*

Moi : Qu'est-ce que tu fais ici ?
Maman : J'habite ici, je te rappelle.
Moi : Non, je veux dire, qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ci ? D'habitude tu ne rentre que dans la nuit.

Je vois que son regard change tout d'un coup.

Maman : Oh, il n'y avait pas beaucoup de monde aujourd'hui, alors ils nous ont...
Moi : Tu as été renvoyée du bar ?

Elle écarquille les yeux mais finit par affirmer en hochant la tête. Je la prends dans mes bras.

Moi : Oh...Maman je suis désolée...
Maman : Oui, et moi aussi pour Oliver, Felicity.

Et c'est à cet instant même que nous commençâmes toutes les deux à pleurer comme des madeleines l'une dans les bras de l'autre.

                                        ****

Je suis dans mon lit, je ferme les yeux mais n'arrive pas à dormir. Je tourne et me retourne dans tous les sens essayant de trouver désespérément une bonne position pour dormir, en vain... Une idée me vient ensuite en tête. Demain sera une bonne journée...

________________________________
Salut, comment ça va ?
J'espère que vous avez aimé ce chapitre, personnellement j'ai beaucoup aimé l'écrire même si il est un peu triste. J'avoue qu'en l'écrivant j'ai eu à quelques moment moi aussi les larmes aux yeux. 😂 je ne sais pas ce que ça veut dire mais, en tout cas, je l'ai écrit avec coeur. ❤️
Dites moi ce que vous avez pensé de ce chapitre et votre moment préféré en commentaire.
Gros bisous et à vendredi 😘

L'immeuble D'en FaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant