🏹Chapitre 72🏹

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🏹Chapitre 72🏹

Il est quatorze heures et vingt-quatre, quand je décide d'aller courir un peu. J'ai à peu près une demie heure, voire quarante-cinq minutes pour le faire, avant de devoir rentrer à la maison pour recevoir Laurel pour que l'on fasse notre exposé.
J'aurais préféré le faire avec Felicity, comme la dernière fois. Ça nous aurait peut-être aidé à nous réconcilier.

*Mais qu'est-ce que tu racontes, Queen ? C'est toi qui doit aller t'excuser, ce n'est pas elle qui a provoqué votre "dispute", mais toi ! Et toi tout seul ! Donc pour que vous vous réconciliez, il faut que tu ailles tout seul, comme un grand, et lui demander pardon.*

C'est vrai que depuis que Laurel et moi avons rompu notre relation, ça fait un peu bizarre de se retrouver seuls tous les deux, sans que personne d'autre ne soit avec nous.
Nous nous considérons comme de bons amis, si ce n'est pas comme des meilleurs amis. Mais ça ne m'empêche pas de ressentir cette légère sensation de gêne quand je suis seul avec elle. Et je pense qu'elle ressent la même chose, elle aussi.

Enfin bref. J'enfile mes chaussures de sport, avant de mettre mon sweat-shirt vert, comme d'habitude.

*Il faudrait peut-être que je change ce haut...non ?*

Soudain, une voix s'exprime, à ma porte.

Thea : Quand est-ce que tu comptes te débarrasser de ce vieux truc ?

*Elle lit dans mes pensées ou quoi ?*

Un sourire s'affiche sur mon visage, et je décide de rentrer dans son jeu :

Moi : Pas maintenant. Dans quelques années, peut-être. Pourquoi ?

Elle s'exclame :

Thea : Parce qu'il va bientôt tenir tout seul, si tu ne le jettes pas à la poubelle !

J'éclate de rire.

Moi : Arrête, tu vas finir par vexer mon pauvre petit sweat-shirt que je chéris tant.

Elle lève les yeux au ciel.

Thea : Rah là là...les mecs et leur garde robe...vous n'avez littéralement qu'une gamme de tee-shirts. Vous en avez cinq de la même couleur, de la même matière, et de la même coupe !
Moi : Non ce n'est pas vrai. Ce ne sont que des clichés.
Thea : Ah oui ?
Moi : Oui. Tu vois ce sweat-shirt ? J'en ai qu'un seul de cette couleur.

Elle roule encore une fois des yeux, et s'exclame :

Thea : Oh mon Dieu mais qu'est-ce que je vais faire de toi, Oliver ??
Moi : Tu vas me chérire comme je chéris ce sweat-shirt.

Elle éclate de rire à son tour.

Comme je finis de m'habiller, je m'avance vers elle, et lui fais un baiser sur ses cheveux, avant de lui dire que je m'en vais pour faire mon jogging.

                                      ****

Je cours depuis quinze minutes, je suis à la moitié de mon parcours. Je ne suis pas fatigué, il faudrait peut-être que j'accélère ma course et que je me donne à fond pour me changer les idées ?

*Ah oui mais il faut que je sois un minimum en forme pour notre exposé avec Laurel...mince.*

Bon d'accord. J'accélère au moins un peu. Un sourire s'étire sur mon visage quand je me souviens de notre entraînement avec Felicity.
Mes yeux sont masqués par mes souvenirs, et je me frappe contre quelqu'un. C'est une jeune femme, aux cheveux blonds, qui porte un casque Beats bleu sur les oreilles. Elle est habillée d'un legging noir et d'un tee-shirt noir, ainsi que des baskets New Balance bleues.
Je retire mes écouteurs pour pouvoir m'excuser de ma maladresse, mais quand elle se retourne vers moi, je la reconnais, et je n'arrive pas un prononcer un mot, si ce n'est que son prénom :

Moi : Felicity ?
Felicity : Salut.
Moi : Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle se racle la gorge, et se met à rire toute seule.

*La voir rire, ça m'a énormément manqué...*

Felicity : Comme tu le vois, je suis sortie faire un petit jogging. Et toi ?

Je souris.

*C'est bien, Felicity, je suis fier de toi. Tu prends soin de ton corps. C'est super !*

Moi : Moi aussi.

Nous restons nous regarder dans les yeux quelques instants, en silence, mais elle décide de le briser :

Felicity : Bon. Je vais y aller. Au revoir, Oliver.

*Oh non, tu veux déjà t'en aller ? J'ai eu à peine le temps d'admirer ta beauté. Tu m'as tellement manqué. Je donnerai tout pour pouvoir t'embrasser en ce moment. Ou juste pour passer un peu de temps avec toi...je ne te vois plus assez...*

Je suis déçu, mais je me ressaisis. Il ne faut pas qu'elle voit mes faiblesses.

*C'est bien, ressaisis toi, Queen.*

Moi : Au revoir, Felicity.

Elle s'en va, en reprenant sa course. Me laissant tout seul, comme un abruti. Une fois que j'ai repris mes esprits, je reprends mon jogging à mon tour. Je remets mes écouteurs dans mes oreilles, avec la musique au volume maximum pour essayer de ne pas penser à ma voisine, mais je n'y arrive pas. Tout ce que j'ai envie de faire, c'est de faire marche arrière, de la rejoindre en courant, de l'arrêter dans sa course, et de l'embrasser, ici, dans la rue, devant tout le monde.

*Si seulement je ne lui avais pas crié dessus devant toute l'université...je ne comprends pas ce qui m'a pris...je suis tellement con. J'ai fais fuir la seule fille que j'aime vraiment. Il faut vraiment être totalement con pour faire ce genre d'erreur...*

                                       ****

Je suis rentré chez moi, et après être sorti de la douche, je m'habille rapidement et commence à préparer les affaires dont j'aurais besoin pour mon exposé avec Laurel. Je pose le tout sur la table de la cuisine, et à ce moment précis, la sonnerie de la maison retentit.
Ja pars ouvrir la porte :

Laurel : Salut !
Moi : Bonjour ! Ça va ?

Je me décale de l'entrée pour qu'elle puisse rentrer, et tout en le faisant elle me répond :

Laurel : Très bien. Alors...tu as pensé à ce qu'on pourrait faire ?
Moi : Oui. Viens, je vais te montrer les recherches que j'ai fais cette semaine.

Je referme la porte de la maison, et me dirige vers la table de la cuisine.
Je m'assois, et elle s'assoit en face de moi. Je lui propose quelque chose à boire.

Laurel : Un verre d'eau s'il te plaît, ça serait parfait.
Moi : Tout de suite, Madame.

Elle pouffe de rire avant de me dire qu'elle n'est qu'une « Mademoiselle » pour l'instant.

Je nous verse deux verres d'eau, avant de poser la bouteille sur le comptoir de la cuisine, situé derrière moi et de commencer à travailler.
Enfin travailler...c'est plutôt Laurel qui a travaillé. Je me suis seulement contenté d'être d'accord avec elle en hochant la tête, étant trop pensif par rapport à ce qui s'était passé durant mon jogging, et au jour où j'ai crié sur Felicity devant tout le monde.
Il faut absolument que je trouve un moyen, n'importe lequel, pour me faire pardonner et revenir avec elle...

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Coucou, j'espère que vous avez passé une bonne semaine. 😊
Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? Dites moi tout dans les commentaires, ainsi que le moment que vous avez préféré. 🙏
Je vous fais de gros bisous ❤️

L'immeuble D'en FaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant