Aujourd'hui je n'ai pas cours.

Et c'est bien la première fois que ça me déprime autant.

Est-ce que mon blond est sur l'autoroute en ce moment ?

Ou alors, est-ce qu'il y est seulement les jours où il a cours, comme moi ? Peut-être même que c'était de la pure chance de le revoir et que plus jamais je ne pourrais apercevoir ce visage si parfait, ces yeux si envoûtants.

N'avoir aucune réponse à mes questions m'agace, alors je décide d'aller prendre l'air pour essayer de me changer les idées.

J'aime me promener seul dans mon quartier, il est toujours si vide que je peux réfléchir en paix.

Je fais le tour du pâté de maisons, tranquillement, quand je crois entendre des bribes de conversations plus loin.
C'est étonnant, habituellement personne ne sort un samedi en plein automne dans ce quartier.
Étant de nature curieuse, je m'approche de l'endroit d'où proviennent les voix.
Je me rends compte qu'une des deux appartient à une vieille femme sur le palier de sa porte.

« Mais enfin, tu ne peux pas partir comme ça ! »

J'aperçois alors quelqu'un qui semble être un homme, de dos capuche sur la tête. Il s'apprête à franchir le portail de la maison.

Je m'enfonce légèrement dans la haie à mes côtés pour éviter de me faire repérer.

« Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi, mais j'ai besoin de prendre un autre chemin si je veux trouver qui je suis. »

Trouver qui il est... ? Ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

L'homme passe alors le portail et marche jusqu'au bout de la rue, sans se retourner.
La vieille femme reste un moment sur le palier, le regard dans le vague.

Je décide de faire demi-tour et retourner chez moi.

C'était plutôt étrange comme situation.
Je me demande ce qu'a voulu dire ce garçon.

Autre chose me dérange.

J'ai l'impression d'avoir vu cette vieille femme récemment, mais où ?

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