PARADOXE

PROLOGUE

Le cœur lourd, la main moite, les lèvres tremblantes. Elle essayait d'endosser la pression de cette question qui lui était posée. Elle voulait sortir une réponse qui révélerait en une phrase sa capacité intellectuelle pour être sûr d'être admise, mais sa timidité lorsqu'il y avait du monde qui pointait le regard sur elle, elle se sentit tout à coup privé de ces moyens et balbutiait ses lèvres sèches.

Mademoiselle Bradbury, c'est à vous. Disait l'évaluatrice d'un ton ironique et patient.

Heuu......uhm...Cheaskspeare est un célèbre écrivain britannique du 15 ième siècle qui a écrit beaucoup d'œuvre dont la tragédie populaire « Roméo et Juliette »

Tout à coup, comme par magie, elle sentit un énorme poids émaner d'elle suivi d'un soupir. Elle regretta d'avoir usé d'une réponse aussi succincte que cela, elle avait le pouvoir d'en faire mieux, mais étant timide, elle se contenta de l'exprimer faiblement. lors-qu'après son bref exposé, l'évaluatrice acquiesça d'un mouvement de tête. Elle traversa à la seconde ligne où l'attendait ses parents et ceux d'autres élèves. Ils attendirent tous la publication avec hâte, Malgré la véracité de sa réponse, elle stressait à l'idée de se louper, de pouvoir après ça, rejoindre un lycée pas assez facultatif pour elle. C'est cet interna qu'elle voulait, pas d'autres. Il y avait bien-sûr plusieurs raisons à cela, il va sans dire que c'est tout d'abord l'interna le plus vieux de la région et que plusieurs écrivaines y étaient issues de ce lieu, c'était cette option ou à Dieu son rêve.

Après quelques minutes, les noms des personnes ayant réussies le test d'entrée furent révélés. C'est l'évaluatrice elle-même qui énumérait ces noms de sa voix tremblante et mélodieuse. Chacun, à l'appel de son nom devait lever la main en signe de présence. La liste étant exhaustive, Nina la suivait quand-même à la lettre comme à ses habitudes à n'échapper aucun détails, c'est sans doute ce qui la rendait doué et suffisamment instruite.

Mademoiselle Bradbury.

Elle sauta dejoie, une joie partager par ses parents un peu triste de voir bientôt leur unique fille partir pour un long moment. Ayant la sensation d'avoir remportée un trophée, sa joie diminua de son intensité lorsqu'elle la confusion s'installa à l'appel de ce prénom bizarre « Zuharakov ». Ce nom n'étant familier que des romans russe, frappa la curiosité de l'assemblé et chercha à tout prix mettre un visage à ce nom énigmatique. A travers cette foule immense, la demoiselle appeler n'y se retrouvait pas. Pourtant Nina était persuadée de n'avoir jamais entendu un nom pareil pendant l'évaluation, évaluation qu'elle suivit jusqu'au bout, mais qui était-ce ? Se posa-t-elle intérieurement la question comme bon nombre de personnes ici présente.

Zuharakov ? mademoiselle Zuharakov !

Un silence plongea tous le monde dans le mystère, mais où est-elle ? Qui est-elle ? L'as-tu vu ? se demandaient certaines personnes à proximité de Nina. C'est alors qu'un peu plus loin, une voix rauque se fit entendre, cette voix, par son intensité, glaça le sang de Nina, cette voix disait : « - Me voici. »

Les personnes l'entourant, s'écartaient pour laisser la dame la voir.

Elle était posée sur une chaise, les cheveux ébouriffés cachant ses yeux, cheveux qui auraient fortement besoin d'un bon coup de brosse, des vêtements : courte jupe noir et un haut blanc comme l'exigeait en se jour si spécial. Son aspect physique avait quelque chose d'excentrique, développer sur tout le point, elle était, pour Nina, le type même de la féminité, mais dans cette apparence dérisoire, elle montrait quelque signe de maladresse, son rire sot mêlé à cette courte jupe laissant entrevoir une part de sensualité qui heurta bizarrement Nina, elle jugeait cela comme un manque de pudeur puisqu'on ne pouvait en aucune façon s'exhiber de la sorte dans un tel lieu, c'était, pensa-t-elle, réserver au trottoir.

Zuharakov leva lentement sa main droite comme pour montrer qu'elle se rendait à la police. L'évaluatrice sous un soupçon de reproche, acquiesça et passa aux dernières instructions concernant l'admission des membres qui y passeront dans une semaine, la plus part du jour de l'année ici.

Félicitation à celles qui ont été admises et aussi à l'assistance des parents en ce lieu. Nous tenons à vous informer que d'ici la semaine prochaine ces filles feront désormais partis de ce cercle expérimental, merci de les préparer moralement et psychologique à rester avec nous tout au long du long trajet qui nous attend, merci et bon retour chez-vous, à la semaine prochaine.

Peu à peu, ils se dispersèrent comme des Fourmis. Heureuse d'avoir afin atteinte une partie de son objectif « celui d'avoir été admise », Nina colora son visage gaie de plus de gaieté, ses parents avaient de quoi en être fier, elle représentait l'espoir d'une famille, ça, elle le savait, mais sa pensée s'orienta un instant sur cette fille, qui était-ce ? D'où vient-elle ? Elle n'en avait jamais vue une telle extravagance chez une telle personne dans le passé, en si peu de temps, elle avait su éveillée sa curiosité, malgré elle, elle avait hâte de la revoir. Elle regarda une dernière fois l'endroit où elle était posé quelque minute plutôt, elle n'y était plus. C'est alors qu'elle aperçut sa longue et mélancolique silhouette de loin, repartant seule, sans être accompagné de quiconque. Touché par cela, Nina se mit une seconde dans sa peau en imaginant ce qu'elle pouvait ressentir et finit par se dire tant pis pour elle.

« Ainsi cette journée s'acheva sur le souffle d'une réussite pour Nina, et une florissante sensation de tristesse, d'abandon pour cette inconnue »