CHAPITRE 2

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Son réveil fut brusque, pour s'apercevoir qu'elle était dans une chambre, il fallut qu'elle batte trois fois des paupières. La personne qu'elle vu en première était cette personne là à l'allure bizarre. Sans prendre le temps de réfléchir une seule seconde, elle sursauta du lit où elle y était, comme si un diable partageait ce lieu, et entreprit de la faire quitter d'ici sans se poser la moindre question.

- que faites-vous ici ? Pourriez-vous s'il vous plaît, sortir d'ici ?

Sa phrase était empreinte d'une grande politesse, mais un ton ironique et méprisant s'y faisait sentir. La fille à l'allure bizarre qui se tenait proche de la fenêtre, resta de marbre, sans bouger le moindre cil. Elle était vêtu comme tous le monde d'une blouse blanche et d'une courte jupe noire. Sa coiffure n'avait guère changer, pas le moindre coup de peigne, ni même une penser à cela, avait-elle une vie ? Se posa Nina la question à la détaillant du regard, un regard craintif du fait que cette inconnue se retrouve dans cette chambre, que voulait-elle ? Il lui semblait la voir déjà vu.

- êtes-vous sourde ? J'ai dit dehors.

Elle ouvra grandement la porte de manière à ce qu'elle disparaisse. L'inconnu resta toujours sans bouger. La panique grandit dans Nina, que lui voulait-elle ? Pourquoi était-elle dans sa chambre ? En mettant l'accent dans « chambre » elle réalisa, en lançant un bref coup d'œil à la valise de couleur bleue poser sur le mur, qu'elle ne se trouvait ,en fait, pas dans sa chambre, mais dans la sienne. Comment s'était-elle retrouvée ici ? Comment ? C'est alors comme un flash, la scène d'avant son évanouissement lui revirent à l'esprit. Ce qui expliqua son réveil, car elle n'avait pas conscience de s'être endormie, elle était trop excitée pour cela. de toute façon, les loges se ressemblaient toutes. Il y avait rien à rajouter, elle avait tord. Confuse, elle ne supporta pas une seule seconde de plus rester ici. le mépris de cette fille l'avait carrément ridiculisé, après s'être montrer impolie, elle ne pouvait lui demander ce qui lui était arrivé arrivé, donc, elle quitta la loge avec honte et un drôle sentiment de désolation.

Ça lui prit du temps pour retrouver sa chambre, elles se ressemblaient toutes, ni t'était le numéro afficher sur le haut de la porte « 69 », bien que cela aie peu d'importance, elle maîtrisa quand-même celui d'où elle venait « 74 ». la visite avait déjà commencé, si ça se trouve, elles étaient toutes déjà loin, mais quel manque de prudence ? Pensa-t-elle en se couvrant le visage de ses mains. Curieuse, elle se hâta quand-même d'aller vérifier à travers la fenêtre si elles y étaient encore, la cour aussi calme, ne laissait rien apercevoir même pas une mouette. Déçu d'avoir raté une occasion de prise de contact avec ce lieu, elle s'abandonna sur son lit, triste, en repensa à ce qu'elle est en ce moment entrain de raté. Descendre, aller les rejoindre ? Non ! Cela était peu pratique, surtout lorsqu'on ne connaissait pas les lieux et qu'on avait une demi-heure de retard, voir même une, c'était inadmissible. Rester sagement dans sa chambre pour éviter d'être renvoyé pour un motif qu'elle ne connaissait pas encore. Il y avait qu'elle et ses pensées qui parlaient, aucun bruit aux alentours ne donnait signe de vie, l'atmosphère était calme. Ses pensées changèrent de destination et passèrent maintenant à elle. Que faisait-elle ? Pourquoi n'était-elle pas partie comme les autres ? Ses idées se reconstruisaient peu à peu. Son discernement était maintenant clair, lors de sa perte de connaissance, elle avait été secouru par cette fille dont elle avait perdue le nom. Pourquoi n'avait-elle rien dit ? Était-elle vexée ? La culpabilité la gagna, son acte n'avait pas été correcte, devait-elle retourner la voir ? Non ! Si ça se trouve, elle lui renverrait sûrement l'appareil ? Après tout, c'est tout ce dont elle méritait, mais, Que faire ? Elle s'était levée et effectuaient les cents pas tout autour de la pièce en réfléchissant. Cette sensation de culpabilité la rongeait, elle n'aimait pas la ressentir. s'en débarrasser ? Elle en avait l'intention. Mais comment ? En s'excusant ? Non ! Les excuses n'étaient pas son fort. De toutes les façons, ça n'a jamais été le fort à quelqu'un répliqua-t-elle à son ego qui l'interdisait vivement. En pensant à l'option de l'excuse, son cœur battait à une cadence anormale, c'est vrai que ça n'était pas facile, mais que craignait-elle ? Lui présenter ses excuses ne changerait rien de positif en elle, tant mieux si elle le rejetait, au moins, elle aurait fait l'essentiel. C'est à cette conclusion que sa main voulant tourner la serrure de la porte pour sortir, s'arrêta en écoutant des bruits. C'était des bruits des pas provenant des escaliers. Était-elle revenue ? Vite ! À sa nouvelle habitude, elle regarda par la fenêtre. Effectivement, elles y étaient. Pourquoi montaient-elles ? La journée était définitivement finie ? Toujours en observant à travers la fenêtre, elle vit certaines des filles redescendre avec leurs valises en main. N'ayant pas le temps de comprendre ce phénomène, elle prit la sienne, et descendit. Ça faisait du mieux de se retrouver avec ses semblables, le court moment de solitude l'avait déprimé. Bien qu'étant naturellement solitaire, le collectivisme avait le droit d'intervenir dans certains cas, comme celui-ci. Se mêlant dans la foule avec sa valise en main, c'était à l'évaluatrice de s'occuper de faire faire aux autres la visite guidée. Nina avait regrettée d'avoir raté cette prise de contacte qui lui portera sans-doute préjudice durant le reste de son séjour ici, son habitude à être ponctuel lui faisait créer des superstitions dont elle ne pouvait se détacher, cette habitude était gravé dans elle depuis le bas âge, lorsqu'à la maternel ses parents lui contait l'histoire du petit paresseux qui, à la fin de l'histoire, resta malheureux pendant toute son existence à cause de son manque de ponctualité. Depuis lors, sa psychologie s'habituant à cela, la paresse qui empêchait à l'être d'être ponctuel, était considérée comme un pêché cruel qui rendait malheureux, jusqu'ici, cette philosophie lui a beaucoup servi. Même si elle se confondait dans la masse et que son absence n'était pas remarquée, elle s'en voulait d'avoir failli à son devoir et tâcha en se promettant, que cela ne se répète plus.

Elles suivirent l'évaluatrice, une dame d'une trentaine d'années aux cheveux blonds, au corps svelte mais de bonne constitution physique. Elles débouchèrent toutes au milieu d'une vaste étendue de terre enveloppée d'herbes verdoyantes, l'étendue tellement haute donnait l'impression de se perdre pour celle qui la regardait. Que faisaient-elles sur cet endroit ? Pique-niqué ? Elle rigola à cette allusion sarcastique, mais son petit plaisir fut bref lorsqu'elle comprit ce qui allait s'y passer.  

PARADOXEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant