Chapitre neuvième ♠ Détresse

613 53 21
                                    

Pardon à tous ! Je sais que vous attendiez le chapitre. Je l'avais commencé début juillet, j'ai été malade par la suite et quand je m'en suis enfin sorti, le début du chapitre avait disparu --' Il a donc fallu tout recommencer et en même temps il y a le festival par chez moi en ce moment et des visites chez mes parents qui me freinent dans mes écrits. Désolé, encore mais voilà la suite !


***

La nuit était tombée sur le parc de Poudlard et le château, caressé par la lumière pâle, froide, lugubre de la lune. Dans les couloirs, il n'y avait pas un bruit, sinon celui d'un mouvement de cape caractéristique qui devrait glacer le sang des étudiants hors de leurs dortoirs. Le professeur Rogue ne parvenait pas à trouver le sommeil. Les allégations selon lesquelles il était en réalité un vampire trouvaient leur source dans ces insomnies dont il était victime parfois, de même que dans son teint blafard. Inutile, donc, de rester dans ses appartements à ne pas savoir quoi faire. L'homme inspecte ainsi les couloirs du château pour s'assurer qu'aucun élève n'ait eut la mauvaise idée d'outrepasser le couvre feu. Mais il n'y a pas âme qui vive et l'homme n'est accompagné que d'un silence persistant, jusqu'au cinquième étage où il croise Peeve, l'esprit frappeur occupé à chantonner de sa voix de crécelle, se désespérant de n'avoir personne à importuner. Et il ne se risque pas à s'en prendre au professeur Rogue, au moins aussi redoutable que le baron sanglant.

Le maître des potions sort finalement dans le parc, désespérant de trouver un étudiant sur lequel passer ses nerfs alors qu'il inspecte les années, les buissons, tentant de découvrir un adolescent ou deux à qui retirer des points. Mais il n'y a pas âme qui vive dans ces jardins, ni même au bord du lac et le sinistre professeur rebrousse finalement chemin, en ayant un regard pour la forêt interdite, avant de rentrer dans le château. L'homme soupire, prend la direction de ses cachots, quand un bruit de pas précipité saisit son oreille et l'homme dessine un rictus sur ses lèvres en essayant de deviner la maison de l'élève à qui il va pouvoir retirer des points. Le bruit des pas de l'imprudent approche et le professeur Rogue pour se part se fait plus discret, plus silencieux, pour surprendre sa proie.

Alors que les bruits de pas sont tout proches, l'homme comprend que la personne n'est plus qu'à un couloir adjacent et il se prépare à lancer un lumos pour surgir devant l'imprudent. Enfin, les bruits de pas semblent tourner à l'angle du couloir et l'homme éclaire celui-ci de sa baguette, surprenant alors la petite silhouette qui pousse un hurlement effrayé, tombant sur ses fesses sous l'effet de la surprise, paniquée. Mais la forme sombre étalée sur le sol est loin d'appartenir à un étudiant et l'homme approche en grommelant, rejoignant la fillette en larmes. Un peu gauche, l'homme tente de la prendre dans ses bras, caressant ses cheveux pour la calmer.

«- Pap-aah.» geint la fillette en reniflant bruyamment comme elle se presse contre son père.

Et l'homme ne dit rien, la prenant dans ses bras pour la porter, essayant de la consoler tant bien que mal, peu habitué à avoir une enfant entre ses bras et peu habitué à devoir se montrer rassurant. L'homme tente pourtant de remplir sa fonction de père comme il se doit, alors qu'un tas de questions se bousculent dans sa tête et il se demande comment son ancienne compagne a put laisser leur fille sortir toute seule, la nuit, dans les couloirs de l'école.

«- Que faisais-tu dehors Severia, pourquoi n'es-tu pas avec ta mère ?» demande l'homme quand, enfin, l'enfant semble calmée et plus ou moins en mesure de lui répondre.

«- Mam... maman elle... elle a besoin de toi papa. Elle arrête pas de pleurer et de trembler et... elle a tout cassé !»

L'homme lève un sourcil, sans comprendre, gardant l'enfant dans ses bras alors qu'il décide d'aller voir directement ce qui se passe. Il ne lui faut que quelques minutes pour atteindre la porte des appartements de son ancienne compagne, mais il ne connaît pas le mot de passe. C'est la petite Severia qui le lui donne et la porte s'ouvra, alors, sur les appartements de la professeur, dévoilant le spectacle de fioles brisées sur le sol, de potion bleu déversées, et dans un coin de la salle, Eleonora tremblante, recroquevillée sur elle-même. Sans attendre, l'homme porte Severia dans une chambre, en lui recommandant de ne pas bouger, en lui assurant que tout allait bien se passer, qu'il allait s'occuper de sa maman et que l'enfant devait dormir, à présent.

Il revient dans le séjour, approchant de son ancienne compagne, posant une main rassurante sur son épaule avant de glisser un bras dans son dos, l'autre sous ses jambes et la porter, ainsi, jusqu'à sa chambre, pour l'étendre sur son lit où de nouveau, elle se recroqueville sur elle-même. Et l'homme prend place à côté d'elle, prenant sa main dans la sienne, se montrant particulièrement attentif à ses réactions.

«- Depuis combien de temps tu n'as pas prit de potions ?»

La jeune femme grogne, tient un discours plus ou moins cohérent. Mais l'homme comprend finalement qu'elle n'en a pas prit depuis la menace qu'il a lancé de lui prendre Severia. Ainsi donc, c'était pour leur fille que la brune avait arrêté, sans demi-mesure, la prise de son «médicament». Elle n'aurait peut-être pas dût procéder à un arrêt si drastique, comme il semblait clair que les prises étaient très régulières, que son corps s'était habitué à sa dose. La crise de manque était donc tout à fait normale. L'homme soupire. Maintenant qu'elle a brisée toutes ses fioles, il ne peut rien faire de ce point de vu là. Mais il agite sa baguette, faisant venir une fiole de potion de sommeil sans-rêve de sorte qu'une nuit de repos l'emporte et emmène avec elle le besoin viscéral de la drogue. Lui donnant la fiole, l'homme la lui fait boire et reste auprès d'elle alors que la brune s'endort, enfin calmée. Assit dans un siège qu'il installe près de son lit, l'homme ne dort que de moitié, gardant un œil vigilant sur la jeune femme, faisant venir une autre fiole de potion, au cas où la sorcière se réveillerait, encore, victime d'une crise. Le sevrage serait long, difficile. Mais il ne la laisserait pas faire seule, conscient qu'elle avait certes la volonté vraisemblable de cesser sa drogue, mais que ce n'était pas toujours suffisant pour en finir totalement avec celle-ci et replonger, pendant le sevrage, était un risque à ne pas occulter.

Snape's Redemption {Harry Potter} - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant