Chapitre septième ♠ Langue de serpent et mauvaise foi

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Non vous ne rêvez pas ! Voici le nouveau chapitre, publié pour mon premier jour de vacances. J'espère écrire la suite assez rapidement. Je pense que la fanfic comptera aux alentours de quinze chapitres <3 N'hésitez pas à lâcher vos commentaires et à lire le reste de mes écrits. Bises,  Elsy !

***

Les cours avaient commencés. La vie à Poudlard avait repris son cours, les couloirs s'étaient de nouveaux remplis d'étudiants et Eleonora apprenait à découvrir cette école. Et son rôle d'enseignante par la même occasion, essayant d'asseoir son autorité sur les élèves. Elle n'avait guère pour ambition de finir comme ce pauvre professeur Trelawney, moquée et à peine respectée. Même si elle comprenait tout à fait pourquoi les étudiants ne l'école n'appréciaient que peu, voire pas du tout, celle femme pour le moins spéciale et en transe presque perpétuelle. Toutefois elle commençait à se sentir bien dans cette école, tout en prenant soin d'éviter Severus aussi souvent que possible depuis la rentrée, n'acceptant de le voir qu'en de rares occasions, lorsque leur fille demandait après lui.

Cette journée était comme les autres et à 17:00, les cours prenaient fin. Eleonora était en train d'effacer les notes au tableau d'un coup de baguette en laissant les étudiants ranger leurs affaires, quand la porte s'ouvrit en claquant, laissant paraître dans cette salle le professeur des potions, l'air furibond. Avançant à grandes enjambées vers son ex compagne, il se retint de lui adresser tout de suite la parole, pour grogner d'abord après les étudiants toujours présents dans cette salle et les convaincre de sortir sur le champ. Eleonora le dévisage en regagnant son bureau et s'installe alors que les derniers élèves sortent. Elle présente un siège que l'homme refuse et il explose alors.

«- Puis-je savoir Miss Williams à quel moment vous avez décidé de vous en prendre à ma maison pour mes erreurs ?» demande l'homme en hurlant. «J'ai appris par mes élèves que vous vous étiez permise de procéder à un retrait de point conséquent et exagéré ! Un retrait de 50 points à deux élèves, soit 100 points ! J'attends vos explications Miss Williams et elles ont intérêt à être bonnes !» assène l'homme, le regard furieux posé sur son ancienne compagne.

Elle reste calme dans cette situation et son attitude contraste nettement avec celle du sorcier. La demoiselle range son bureau en cherchant ses mots, ouvre un tiroir pour y glisser les parchemins contenant les devoirs de ses élèves. Et finalement après quelques secondes, elle reporte son attention sur lui, ses esprits rassemblés et sa réponse au bord des lèvres, prête à sortir.

«- Je vois. J'enlève une centaine de points aux serpentards et c'est la révolution dans ma salle de classe, à montrer clairement à nos étudiants qu'il y a des discordances dans l'équipe enseignante, fort bien. Tu viens donc te plaindre pour cent points... Si je regarde le nombre de retrait survenus pendant tes cours et que j'additionne les divers moins «dix points pour bavardages, vingt points pour aider un camarades, dix points pour réciter le livre, trente points pour faire exploser un chaudron...» je crois que nous arrivons à presque cent points si ce n'est plus, je n'ai pas tes chiffres exacts. Et c'est seulement à l'encontre de la maison gryffondor, celle envers qui tu es la plus dure, si tu as une explication rationnelle à donner au professeur McGonagall je suis certaine qu'elle sera ravie de l'entendre.» répond la demoiselle en restant toujours calme, avant de s'orienter sur la question du sorcier, plus précisément. «J'ai retiré cent points en tout à ta maison, à deux étudiants, couplés d'une retenue. Je suppose qu'ils ne se sont en revanche pas plaint... du motif de ce retrait ? Naturellement. Ils ont perdus cent points...parce que ta fille est forcément la fille d'une gourgandine et que Rogue ne peut pas, disons, avoir une conquête « normalement ». Soit... une attaque contre notre fille, mon intégrité et la tienne, outrage à deux de leurs professeurs, le tout en s'amusant à pousser Severia dans les buissons, pendant les quelques minutes où sa nourrice l'a perdue de vue, son attention accaparée par les bestioles que le garde chasse laissait promener librement dans le parc et qu'elle a voulu éloigner de notre enfant. Oui tu as raison, ce retrait de point est probablement abusif, la prochaine fois je te les enverrais directement. J'imagine que si cela venait de gryffondors, le retrait de ta part serait plus important mais, pour des serpentards, dix points auraient suffit, j'aurais dût m'en douter.»

Eleonora lui adresse un sourire faussement poli avant de se lever et rejoindre la porte qu'elle ouvre, avant de montrer l'extérieur d'un mouvement de la tête.

«- Maintenant si tu n'as rien de plus à me dire, j'aimerais autant que tu sorte. J'ai encore beaucoup de travail de correction et je n'ai pas de temps à perdre sur une crise existentielle visant à favoriser uniquement tes chers petits serpents au détriment des autres maisons. Tu peux disposer.»

La demoiselle est sèche, ferme. Elle ne laisse pas le temps à l'homme de répondre, elle ne veut pas l'entendre, elle ne veut pas s'écraser, elle ne veut pas qu'il sape son autorité, elle ne veut pas qu'il remette en question ses décisions et elle considère que l'homme n'a rien à dire au vu de la manière dont il s'est comporté avec elle au cours des dernières années, en la quittant, en étant avec elle seulement parce qu'il avait besoin d'une jeune femme pour «ses pulsions» et toutes ces horreurs qu'il lui a dit en partant.

La porte claque derrière le professeur de potion qui en se tournant une seconde, n'a que le temps d'apercevoir une fiole pleine d'un liquide bleu glisser entre les lèvres de l'enseignante en défense contre les forces du mal. Un tableau aussitôt remplacé par une peinture, réelle, d'une cours au XVIIIème siècle. Et l'homme contrarié repart à ses appartements, calmant ses nerfs en retirant sur son passage quelques points supplémentaires aux élèves qui ont le malheur de croiser sa route.

Snape's Redemption {Harry Potter} - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant