Snape's Redemption {Harry Potter} - Terminée

Chapitre cinquième ♠ Coeur d'enfant

(Publié sans correction pour ne pas vous faire attendre trop longtemps ^^)

Ce matin-là en se réveillant, Eleonora ne se sent pas au mieux de sa forme alors qu'elle a conscience qu'il lui faudra croiser Severus. Cependant, leur entrevue de la veille ne s'est pas vraiment bien passé et la jeune femme s'inquiète de savoir comment leurs prochaines rencontres pourraient mieux se dérouler. Il lui a fait tant de mal, quand il est parti, sans qu'elle ne comprenne vraiment ce revirement de situation. Elle n'avait pas fait le lien entre son rôle auprès de Dumbledore qui impliquait des risques pour elle et pour son sang impur au goût des sorciers. Elle n'avait pas compris qu'il avait voulu l'éloigner de lui seulement pour la mettre à l'abris du seigneur des ténèbres, qu'il devrait de nouveau fréquenter. Finalement, elle ne savait pas que ses malheurs, l'absence de Severus auprès de leur fille, était le seul fait d'une vieille promesse à Dumbledore. Que sans celle-ci, rien de tout cela ne se serait produit.

En se levant, pour affronter sa journée, elle embrasse le front de leur fille et se lève, se rendant à la salle de bain. Elle ouvre son armoire à potions. Sur les deux étagères du bas, il y a des fioles pour Severia. Pour prévenir d'un rhume, d'une infection... de la pommade, pour les petits bobos. Sur les deux étagères supérieures, les contenants sont plein du même liquide bleu, qu'Eleonora prend chaque matin depuis des années sur les conseils de son psychomage. Ce liquide qu'elle absorbe aussi pendant les moments de grosse crise, si elle en ressent le besoin.

Elle attrape une fiole qu'elle ouvre rapidement, laissant le contenu se répandre dans sa bouche. Refermant les lèvres, elle pose la fiole, agrippe le robinet et ferme les yeux. Elle a l'impression que cela va mieux, immédiatement, une fois que la potion glisse dans sa gorge. Quand la jeune femme rouvre les yeux, son regard croise deux yeux noisettes - les siens - dans le miroir. Ils semblent la juger. Elle est critique avec elle-même. Ce n'est pas nouveau. Alors que la culpabilité commence à la gagner à l'idée de dépendre de ces prises quotidiennes, de ne pas pouvoir être heureuse en se contentant de profiter de ce que la vie lui a offert, notamment une adorable petite fille, elle se détourne et d'un récurvite nettoie la fiole qu'elle repose avec les autres.

En sortant de la salle de bain, la jeune femme se dirige vers la chambre pour aller réveiller Severia et comme la petite fille frotte ses yeux à l'aide de ses poings, sa maman regarde dans la penderie. Elle en sort une petite robe à fleur qu'elle montre à l'enfant, mais la petite secoue la tête et se lève, montre une petite robe blanche avec des chaudrons.

"- Ze veut ça !" répond la fillette en tirant dessus.

"- D'accord, d'accord, chérie ! Arrête de tirer dessus, tu va tout abîmer mon poussin !" lance la jeune femme en attrapant la robe.

La sorcière retire le pyjama de son bébé et l'emmène vers la salle de bain pour lui nettoyer le visage avant de la changer et l'aider à mettre la robe qu'elle boutonne. Il fallait évidemment que la fillette choisisse celle-là... La maman lui gratte la tête.

"- Papa va adorer cette robe."

En fait Eleonora n'en sait rien mais cela fait plaisir à l'enfant, alors elle le dit tout de même. Severia est une enfant si douce, si calme, gentille et discrète. Sa mère n'ayant qu'elle dans la vie, essaie toujours de ravir la perspicace petite fille.

"- C'était le monsieur à table hier mon papa, maman ?"

"- Oui ma puce. C'était lui."

"- Il... A pas l'air très gentil..." fait remarquer Severia en baissant la tête. "Tu crois qu'il va m'aimer maman ?"

"- Oui ma puce. Il t'aimera j'en suis certaine. Tu es très douée en potions pour ton jeune âge, même si tu n'en prépare pas encore alors... ton papa sera très fier de toi. Il pourra t'apprendre beaucoup de choses à ce sujet tu sais ! Il est professeur de potions, tu t'en souviens ? Je te l'ai dis quand je t'ai offert ce petit livre illustré il y a quelques mois..." indique la maman.

Comme sa fille est habillée, Eleonora s'empresse d'enfiler sa propre robe de sorcière avant de prendre la main de sa fille pour rejoindre la grande salle où le petit déjeuner les attends à la table des professeurs. Severus est déjà installé, l'air fermé. Quand elle l'aperçoit, Eleonora se raidit un peu mais rejoint sa place à table et installe leurs fille entre eux, de sorte que l'enfant puisse parler à son père si elle le souhaite. Bien sûr, sa maman reste à ses côtés, au cas où.

"- Pap... papa !?" demande l'enfant en regardant son père, qui lui accorde à peine un regard. "PAPA ?" demande encore Severia.

Cette fois l'homme grogne et tourne la tête pour regarder l'enfant qui lui parle. Il a encore beaucoup de mal avec le fait d'être appelé papa mais soit, ce n'est pas aussi terrible qu'il s'y était attendu. En regardant la fillette il ressent même une légère fierté, comme s'il se rendait compte avoir réussit au moins une chose dans sa vie : la pétillante petite fille à ses côtés, fort mignonne dans sa robe à chaudrons même s'il ne le dira jamais, trop avare de compliments et allergique à trop de mignonnerie.

"- T'as vu ma zolie robe ?" demande justement la fillette alors que sa maman lui sert un peu d'oeuf et du bacon.

Severus ne répond pas et l'enfant tourne la tête vers sa mère, les yeux humides de larmes qu'elle retient pourtant. Eleonora essaie de la consoler en lui grattant doucement le sommet du crâne et elle vient embrasser la joue de la fillette.

"- Oui ma chérie elle est très belle ta robe !" répond Eleonora en adressant un regard noir à Severus comme pour le décider.

L'homme soupire, détourne la tête pour reprendre du café. Mais il n'a pas le temps de se resservir que l'enfant, du haut de ses cinq ans, tente de monter s'asseoir sur ses jambes, y parvenant après quelques secondes d'escalade, pour la regarder de ses grands yeux sombres.

"- Papa !? Tu l'aime pas ma robe ?" répète encore Severia en le dévisageant.

Le potionniste regarde la fillette et finit par répondre que si. Il ne se sent pas à son aise, se sent un peu bête. Mais le sourire qui illumine le regard de la petite fille quand il la complimente vaux tout l'or du monde et même s'il ne le reconnaitra pas et ne fait pas le moindre geste envers elle, il est touchée quand leur fille vient poser sa tête sur son épaule, bien que dans le même temps, elle l'empêche de terminer son petit déjeuner. Elle le laisse tranquille après quelques minutes, quand Eleonora l'attrape pour la rasseoir sur son siège et lui dit de manger, sans quoi ce sera froid. En babillant, l'enfant attaque son petit déjeuner en faisant un peu de conversation avec ses parents, saluant parfois les professeurs qui entrent et les rejoignent.

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J'espère que vous aurez aimé ce chapitre !
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