La petite histoire du nouchi (Les bases )

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Cette langue se nourrit des nombreux dialectes du pays et du français.

Le nouchi se distingue néanmoins du langage familier en Côte d'Ivoire. Pour le langage familier, les phrases seront dépourvues de leurs articles, et des adverbes du type « là » viennent ponctuer les fins de phrase.

Beaucoup de termes du nouchi visent à évoquer des phénomènes de société propres à la Côte d'Ivoire.

Le nouchi évolue en permanence, au fil des mots créés par les nouchis eux-mêmes. Ainsi, les termes weh (chose) et adigbaté (costaud) sont des néologismes relativement récents.

  Le nouchi est une langue qui se base sur des phrases courtes ou des adjonctions de termes tirés du vécu de la rue, de l'anglais, du français et des ethnies ivoiriennes ou même de celles de la sous-région ouest-africaine. Cependant, on note des expressions propres aux nouchis et aux ziguéhis (les bad-boys des ghettos abidjanais) tels que : "têguê", "gbôlô" ou "daba le gaou" (tabasser quelqu'un) "daba mon garba" (manger mon attieké  à la friture de poisson thon); d'une part "daba" ou "gbolo" signifie "frapper, cogner ou vaincre" et d'autre part, il signifie manger. Dans le second registre, il faut le comprendre dans le sens d'avoir de l'appétit au point de finir toute son assiette. Des termes sont parfois utilisés de façon péjorative, il s'agit entre autres de "gaou", "gnata", "albert" et "brézo". Le gaou, c'est la personne ignorante; cet état est moins grave que celui de gnata. Ce dernier présente une difficulté d'adaptation. L"albert" ou le "brézo", c'est celui qui perdure . 

  Le nouchi a aussi la particularité de varier selon les milieux et évoluer très vite, en s'inspirant de l'actualité surtout musicale ( inspiration du coupé décalé et du rap ivoire ).


NB : En Media, il s'agit de l'ambassadrice du nouchi , la go cracra du djassa , la rappeuse NASH.

Ivoirienne et fière de l'êtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant