La E10

Chapitre 2.1 Kévin

Cela faisait presque un mois que Clément ne venait plus en cour, après l'incident dans la salle E10. Il lui envoyait un message tous les matins pour savoir comment il allait, mais Clément n'avait pas répondu une seul fois. Il ne voulait pas s'inquiéter mais il la vu ! Ce regard, vide, lunatique, sinistre. Il la vu, et il a été marquer au fer rouge dans son esprit. Kévin à déjà vécu ça, il sait à quel point une trahison peut faire mal, et peut être douloureuse, il sait à quoi ça peut l'amener. Et c'est bien à cause de tous ça, que aujourd'hui, à 9h du matin, Kévin marche en route pour la maison de Clément.

Kévin à toujours eu pour habitude de rater la première heure de cours, déjà il venait, il ne fallait pas non plus lui demander de se lever tôt ! C'est donc pour ça qu'il s'était décidé d'aller voire Clément entre 8h et 9h, ainsi personne ne se douterait de rien, et surtout pas Margaux. Il avait passé presque une semaine à faire travailler ses contactes pour obtenir son adresse ! Comme il connaissait le quartier où il habitait, pas besoin d'aller chercher quels bus l'y emmènerai sur internet. C'est comme ça, qu'à 8h15, il se retrouva à l'arrêt de bus, entrain de pester sur son éternel stupidité ! Il l'avait raté, bas oui, tous les bus n'ont pas les mêmes horaires.

Si vous étiez donc dans les quartiers riches de Gif, à 9h du matin, à mis janvier, vous avez peut être aperçu un éternel Ulissien, pestant contre lui même, marchant d'un pas certain et pressé. Ce matin là n'était pas le bon pour Kévin, il faisait froid, et une pluie forte ne cessait de tomber. Des coups de vents glacials le faisait frémir continuellement. Ses baskets Nike de contrefaçons, engorgeaient l'eau des flaques dans les quelles il marchait sans faire attention. Son jogging, impudemment baissé en dessous des fesse, noircissait au fur et à mesure qu'il s'imprégnait de l'eau. Il portait comme haut, un simple t-shirt de son équipe de basket favorite : les NBA. Ainsi qu'un survête, qu'on peut aisément qualifier de laid, mais heureusement caché sous un manteau avec de la fourrure sur la capuche.

Et une casquette, inadapté au temps, bien retourné, d'un blanc poisseux. Mal grès cet accoutrement, qui était presque semblable d'un jour à l'autre, Kévin restait un garçon très beau, et très populaire au lycée. Ses cheveux court et hérissé, étaient teint d'un magnifique rouge vif. Ses yeux noisettes clairs, étaient plein de force. Son nez long et fin, se terminait par une bouche toujours souriante, prête à rire. Pulpeuse, elle donnait une envie irrésistible de les embrasser. On comprenait facilement pourquoi Margaux c'était laissé aller à lui, sans que ça ne lui serve d'excuse ! De plus, le collier avec une bague accroché à son cou, lui rajoutait, un je ne sais quoi de craquant.

Enfin arrivé devant chez Clément, il rangea sa casquette dans son sac, posa son casque derrière sa nuque, sonna à la porte, et attendit. La maison était somptueuse, il y avait deux étages, un garage, et semble t-il un grenier. Le jardin immense, était pourtant impeccablement entretenue. Clément ouvrit enfin. Kévin le salua en levant la main, accompagnant son geste d'un simple : « Hey! » Clément, les yeux écarquillé, répondit sans même le saluer : « Mais putain qu'es que tu fous là ! » Il essaya d'emprunter un ton énervé, mais Kévin ne se fit duper et compris bien que Clément était heureux de son arrivé improviste. D'abords rassuré de le voire en vie, il l'examina avec attention. Il savait bien qu'il n'avait pas le pouvoir de Sherlock, mais peut être qu'il trouverai un signe de laissé aller, ou d'un quelconque mal être. Au lieu de ça, il trouva un Clément bien en forme, et parfaitement réveillé, voir même plus que lui ! Il n'était toujours pas du matin.

Clément, renonçant à la rancune qu'il devrait avoir pour Kévin, le laissa entrer. Personne n'avait essayé de prendre des nouvelles de lui, à part Kévin. Les seuls amis qu'il s'était fait, étaient ceux attiré par sa popularité naissante après être sortie avec Margaux. Maintenant qu'il n'était plus avec elle, il n'avait plus personne. « Tu veux un truc à boire où à manger ? » proposa t-il à Kévin tout en se dirigeant vers la cuisine. « Ah ouais ! Putain je crève la dalle ! »

Clément pris un muffin pour Kévin, ainsi qu'un chocolat chaud pour le réchauffer de la pluie. Lui, il pris seulement un café. Kévin, tout en retirant chaussure et manteau, observait le palace dans lequel habitait Clément : « Putain de merde ! Sa va ? Tranquille la vit le bourge ? » Clément sourit en laissant esquisser un sourire : « Ouais enfin, je préfèrerais avoir mes parents à la maison plutôt que cette baraque ! ». Clément s'assit sur le canapé, pendant que Kévin saffala en face de lui, avant de dévorer en trois bouché le muffin au chocolat. « Alors, - la bouche pleine – qu'es tu fouchais pendchant touch temps ? » Clément baissa les yeux en repensant à toute ses soirée nocturne où il suivait Margaux. « Rien de bien intéressant » Kévin voyait bien que quelques choses clochait mais il ne chercha pas à en savoir plus. Il pris sa tasse à deux mains et souffla silencieusement dessus.

Après presque deux heures de blabla et de rigolade, Kévin se leva : « Bon allé, on a bien rigolé mais il va falloir que je me casse mon petit gars, sinon l'autre pouffe va me faire chier. » A ces mots, Clément baissa les yeux. Toute la douleur qui était parti pendant leur discute venait de revenir de plein fouée. La tasse de café qu'il tenait menaçait de se brisait si ses doigts continuaient de se crisper aussi fort. Kévin ayant remarqué sa gaffe, leva les yeux au ciel avant de se rapprocher de Clément pour lui faire une petite tape sur l'épaule, cette fois si, Clément ne l'écarta pas. « Allé potto, à la prochaine ! » dit il avec un large sourire avant de partir en fermant la porte derrière lui. Ces mots, réchauffèrent le reste de cur qu'il lui restait, heureux, il se laissa tomber sur le canapé, pour doucement s'endormir.

Kévin arriva dans la cafétéria pour manger, il s'assit à côté de Margaux, et lui lâcha un « Salut ma poule » qui ne fut pas réellement apprécié...