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HAWA LA MANIPULATRICE: EPISODE 07

Mais mon plan ne sera pas de
séduire Ibou. J'ai une autre idée et si Bouba est aussi pervers que je le pense, il va accepter de
m'aider. Je me levai brusquement et pris la direction de la chambre de Bouba.
- toc toc toc
J'entrai sans attendre la réponse. Bouba manipulait son téléphone portable.
- Hawa! Tu cherches quoi ici cette nuit. ? Avant que je n'oublie, demain tu me prêteras une somme
de 20.000 Fg
- Bouba, tu me fais rire, tu ne fais qu'emprunter de l'argent que jamais tu ne rembourses. Tu es un
débiteur insolvable.
- ah ma sœur, là tu m'insultes. Bon, passons dessus. Quel problème t'empêche de dormir. ?
-"j'ai une idée et tu dois m'aider Bouba.
- je t'écoute ma chérie.
- voilà, à propos de Haby, j’ai réfléchi, je ne veux pas lui arracher Ibou.
- Hawa, ne laisse pas des sentiments futiles devenir un obstacle. Dans ta quête du bonheur, tu ne
dois pas avoir d'amis mais des intérêts.
- non Bouba. Haby ne va jamais me pardonner cela. Par contre, je te propose une idée qui nous
arrangera tous les deux.
- Parle Hawa.
- je vais trouver une belle femme pour séduire Ibou. Je m'arrangerai pour que Haby le sache. Elle
sera peinée et pendant ce temps, tu profites pour la consoler et on va faire en sorte qu'elle tombe
amoureuse de toi. Je vais l'influencer dans ce sens. Tu l'épouses et tu deviens le gendre unique du
riche homme d'affaires Barry. Une fois que tu es bien intégré dans la famille, tu m'aides à partir en
Occident où je pourrai continuer mes études jusqu'au doctorat et pouvoir ouvrir mon cabinet
d'expertise et être totalement indépendante. En plus, je pourrai rencontrer facilement un homme riche.
Bouba me regardait hébété.
- Ma sœur, tu es forte en intrigues. Tu peux écrire un scénario de films. C'est génial. Mais es-tu sûr
que ça va marcher. ?
- je connais Haby, laisse-moi faire.
- Mais dans tous les cas tu la sépares quand même d'Ibou. Tu disais ne pas pouvoir faire ça. ?
- mon frère, épouser Ibou fera de moi un ennemi de Haby et aussi les gens me jugeront. Or dans le
scénario -ci, je reste son amie et je ne serai jamais jugée car ce sera un secret entre toi et moi. Et
nous allons bien profiter de l'argent de son père.
- Et son père. ? M'acceptera-t-il ?
- sois tranquille. La volonté de Haby passe toujours chez son père.
- mais Hawa, quelle fille va pouvoir séduire Ibou et réussir. ?
- Djènè fera l'affaire. Elle aime trop l'argent.
- comment vas-tu procéder. ?
- je vais lui parler d'Ibou et m'arranger pour les mettre en contact sans qu'on ne me soupçonne.
Haby me parle souvent d'Ibou, comment il est, ce qu'il aime etc... Bref, je donnerai toutes ces
informations à Djènè. T'inquiète, j'ai mon plan.
Djènè est une amie à ma mère. Mais elle est jeune, elle est juste un peu plus âgée que Fanta. Elle vit
dans la maison où ma mère a loué son atelier de couture. Elle n'a plus de parents. Elle a un enfant
qu'elle avait l'habitude de confier à ma mère en voulant sortir. C'est ce qui les a rapproché. Le père
du petit est marié et elle ne voulait pas vivre dans un foyer à problèmes surtout qu'il n'est pas riche.
Djènè est belle mais jusque-là, elle n'a trouvé personne pour l'épouser. Tout comme moi, elle aime
les hommes riches. Elle adore l'argent. Je suis sûre que Djènè sera intéressée par cette affaire. J'irai
lui rendre une petite visite demain.
Je retournai sur mon matelas avec détermination. Après tout, on ne fait pas d'omelettes sans casser
les œufs. En plus, Haby va juste souffrir pour un moment mais après Bouba lui fera oublier toutes ces
peines et j'y veillerai. En fait, je me trouvais des prétextes pour justifier mon acte parce que déjà, dès
l'instant où la décision est prise, ma conscience, ce juge de notre cœur a commencé son travail. On
ne fuit pas sa conscience.
La conscience est un juge infaillible du bien et du mal. C'est une sorte de voix intérieure qui vous
rappelle sans arrêt votre forfait. Malheureusement, cet état de tumulte intérieur ne nous fait pas
renoncer pour autant au mal. Je me souviens que le vendredi passé, à la mosquée, l'Iman disait que le
bonheur ne consiste ni dans la gloire, ni dans la puissance, ni dans la richesse, mais seulement dans
la paix de la conscience et la soumission à Dieu. Il a peut-être raison en partie et il est d'ailleurs
dans son rôle. Mais personne ne peut réussir à me convaincre que la richesse ne procure pas le
bonheur.
C’est sur cette pensée que je fermais mes yeux cette nuit - là. Le lendemain, je me levai tôt pour me
rendre chez Djènè car je ne voulais plus perdre une minute. Il fallait vite agir.
- toc toc toc
- qui est là. ?
- c'est moi Hawa.
Djènè ouvrit sa porte avec étonnement.
-"Hawa. ? Qu'est ce qui t'amène si tôt ce matin ?
- Bonjour Djènè. Fais- moi entrer au moins.
- entre donc. Donne-moi une minute le temps de faire une petite toilette Hawa.
- : prends ton temps Djènè, du moment où je t'ai trouvé. Ton fils dort encore. ?
- ma chère, cela fait bientôt un mois que je l'ai remis à son père.
- ah tu as fini par céder Djènè.
- c'est mieux ainsi. De toute façon, je pourrai le voir quand je le souhaite.
Dans mon cœur, j'étais bien contente. Sans l'enfant, elle sera libre de ses mouvements et pourra
rapidement entrer en action.
A suivre....

HAWA LA MANIPULATRICE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant