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HAWA LA MANIPULATRICE: EPISODE 08

- Ah tu as fini par céder Djènè.
- c'est mieux ainsi. De toute façon, je pourrai le voir quand je le souhaite.
Dans mon cœur, j'étais bien contente. Sans l'enfant, elle sera libre de ses mouvements et pourra
rapidement entrer en action.
- bien Hawa, je suis à toi.
- Djènè, je suis venue demander ton aide pour Bouba.
- Bouba. ? Que se passe-t-il avec lui ?
- il est très amoureux de Haby.
Djene éclata de rire.
- Bouba aussi hein. Il rêve ou quoi ? Lui, qui est sans le sou ?
- est -ce que Haby a besoin d'un homme riche. ? Elle est déjà riche. Ce que je te dis là est très
sérieux.
- ok, mais en quoi puis-je t'aider ?
- je veux que tu séduises son fiancé et qu'elle vous attrape ensemble. Là, elle aura de la peine et Bouba
va profiter pour se positionner. Je saurai comment organiser tout cela, l'essentiel est que tu
acceptes.
- hum Hawap, j'ai toujours su que tu étais méchante. Ça ne m'étonne pas.
- j'aime mon frère et je ne veux pas qu'il souffre
- et qu'est-ce que je gagne dans ça. ?
- le fiancé est très riche. Si tu t'y sais t'y prendre, ce sera l'occasion de te faire un peu d'argent.
Djènè tendit la main et me dit : marché conclu. J'attends juste tes instructions.
- super Djènè. Maman et Fanta ne doivent rien savoir s'il te plaît.
- Tu n'as même pas à me le dire puisque je les connais bien.
Je conversai un moment avec Djènè profitai pour lui filer certaines informations utiles pour qu'elle
puisse réussir à l'appâter, notamment que la famille Nabé était à la recherche d'une cuisinière
intérimaire car celle qui jouait le rôle sera indisponible pour un moment.
Si elle réussit à se faire embaucher, ce sera plus facile. Dans le cas contraire, nous procéderons
autrement.
Je quittai Djènè le cœur satisfait. J'appelai Haby pour la prévenir que je venais chez elle. En effet, il
me fallait avoir plus d'informations sur ce poste de cuisinière intérimaire. Je vais lui faire croire
que Djènè est dans le besoin et qu'elle pourrait l'aider. Haby avait déjà vu Djènè deux fois à l'atelier
de couture de ma mère. Haby est très sensible et va m'aider à la faire embaucher.
Haby finissait à peine de prendre son petit déjeuner quand je suis arrivée. Elle était encore assise à
table avec Foulematou me toisa lorsque je m'approchais. Qu'est-ce que j'ai pu faire à cette dame pour
qu'elle me déteste autant. ? Est-ce moi qui aie dit à Dieu de ne pas lui donner un enfant. ?
- Bonjour tanti Foulematou.
- Bonjour Fanta.
Immédiatement, elle se leva et s'en alla.
- prends place Fanta. Sers- toi.
Il était évident que malgré la mauvaise mine de Foulematou, j'allais manger avec appétit. Je n'allais pas
rater ce petit déjeuner copieux. D'ailleurs, Foulematou doit apprendre à me supporter parce que bientôt
mon frère sera le gendre de son mari. Elle a intérêt à collaborer. Je me servis un petit déjeuner
complet : café et lait, croissant, œufs au plat, salades de fruits. Qui allait rater un tel régal ? Je ne
trouvais pas cela tous les jours.
- Hawa, tu as vraiment faim, on dirait.
- tu as bien compris Haby.
- J'espère que le malaise pour lequel tu as quitté précipitamment la fête hier soir est passé.
- Autrement, je ne serai pas ici Haby. Je suis venue te voir pour un service.
- toujours à ta disposition ma chérie.
- tu connais Djènè, je pense.
- non, pas vraiment. Qui est- ce ?
- voyons Haby, tu l'as rencontré deux fois à l'atelier de ma mère.
- ah oui je me souviens maintenant.
- je voudrais que tu la fasses embaucher pour assurer l'intérim de la cuisinière de ta belle-famille.
Elle a besoin d'argent.
- Est-ce que tu es certaine qu'elle cuisine bien ?
- sa cuisine est excellente Haby.
- ok, ce n'est pas un problème. Laisse- moi appeler la mère d'Ibou.
Elle prit son téléphone, lança l'appel et régla l'affaire. Il ne restait plus qu'à Djènè de se rendre au
domicile Nabé pour un entretien avec sa nouvelle patronne mais c'était gagné d'avance.
Les choses se mirent en place avec célérité et quelques jours après, Djene prit fonction chez les
Nabé. Elle devait se présenter à sept heures tous les jours et finissait à dix - huit heures. Elle
faisait juste la cuisine, les servantes faisaient le service, ce qui lui permit de quitter chaque jour après
avoir fini la cuisine du soir.
Comme convenu, Djènè se fit rapidement apprécier de toute la famille, et surtout de notre principale
cible, Ibou. Ne dit-on pas que ce que femme veut, Dieu veut ?
Déjà après deux mois de service, la dynamique Djènè a réussi à flirter avec Ibou.
Malheureusement la plupart des hommes ont cette faiblesse devant les jolies femmes. Très peu résistent surtout quand nous les provoquons. Les hommes ne peuvent pas
s'empêcher de céder aux avances des femmes. Mais pourquoi devant une paire de seins et de jolies
fesses, les hommes n'arrivent pas à se maîtriser. ? Bien de femmes ont été à l'origine de la chute
des hommes en leur arrachant soit un secret, soit de l'argent ou autre chose qui a fini par causer leur
perte. Des femmes spécialement envoyées pour détruire ont été les sources de malheur des Imams,
prêtres et autres prédicateurs. Les hommes doivent parfois réfléchir devant les sollicitations d'une
belle femme car il se peut que ce soit un piège.
Dans ce cas - ci, l'essentiel était qu'Ibou morde à l'hameçon et il y a mordu. Il est vrai qu'au
départ, Ibou n'avait pas cette intention mais Djènè a tout fait pour l'y conduire.
Djènè s'activa pour paraître la femme idéale aux yeux d'Ibou si bien qu'il ne pouvait plus se passer
d'elle. Ibou tenait à maintenir leur relation secrète. Il lui a clairement fait comprendre que Haby était
la femme qu'il allait épouser mais qu'il allait faire de Djènè sa maîtresse attitrée, tellement il y a pris
goût.
Trois mois passèrent et l'intérim de Djènè prit fin. Mais peu importe, le résultat était atteint. Ibou
commença à mentir à Haby pour passer du temps avec Djènè.
Un jour je rendis visite à Djene pour que nous puissions définir la façon dont Haby va découvrir le
jeu d'Ibou. Il fallait qu'elle le surprenne en flagrant délit.
La plupart des malheurs qui nous arrivent ont pour origine immédiate ou lointaine notre entourage. Il
est rare qu'un ennemi quitte loin pour nous nuire sans passer par quelqu'un de proche. Le plus triste
dans une trahison, c'est que cela vient souvent de nos proches. Ne dit-on pas souvent, Seigneur
protège moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge ? J'étais l'amie hypocrite, l'ennemi caché
qui détruisait le couple de Haby. Mais malheureusement, elle ne pouvait jamais s'en douter.
A suivre......

HAWA LA MANIPULATRICE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant