Marie

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Je cours à perdre haleine, des gouttes de sueur me tombent devant les yeux, m'empêchant de voir correctement. Mais je ne peux me permettre de m'arrêter, mon cur tambourine tellement fort qu'il va sortir de ma poitrine. Tout est noir, les mains devant moi pour éviter le plus gros des obstacles je continue à avancer malgré mon essoufflement.

Les bruits se rapprochent , j'arrive à les identifier, cela ne me rassure pas au contraire, mon sang se glace. Se sont les ronflements des moteurs de moto, ils sont là tout proche.

Trop tard je ne peux aller plus loin, plier en deux essayant péniblement de respirer, je vois les phares des motos me cerner.

Prenant mon courage à deux mains je me redresse et leur fait face, ils avancent doucement vers moi, empiétant de plus en plus mon espace personnel et en d'un commun accord ils accélèrent, je hurle.

Puis je me retrouve assise dans un lit inconnu en sueur, seules les lueurs vertes d'appareils électroménagers me font entrevoir une grande pièce et le corps d'un homme assis au pied du lit qui dort. A sa vue mon cœur reprend un rythme plus régulier, je suis dans la chambre de Nicolas.

Cet homme qui a ravi mon cœur et mon âme, c'est en le revoyant que j'ai comprit, mon être c'est senti de nouveau revivre. Mais en deux ans son comportement a vraiment changé, il est devenu un homme très dur, son regard n'exprime plus rien. Si je le connaissais pas j'aurais peur, ses paroles et son attitude envers le tireur m'a effrayé. Mais dès qu'il me parle son langage est plus doux.

Il a du sentir son regard sur lui, il ne bouge pas mais ouvre simplement les yeux.

- Salut mon ange.

Il m'énerve à m'appeler ainsi.

- Nicolas tes pieds sur le lit avec tes bottes !

Mais qu'elle conne. C'est tout ce que je trouve à lui dire après les circonstances, nul je suis nulle. En plus un petit sourire ironique apparaît.

- Je vois que tes tocs ne sont pas passés.

- Arrête je t'ai déjà dit que cela n'en ai pas.

- Si tu le dit mon ange.

- Et ne me nomme pas ainsi, tes pieds .Ce n'est pas des tocs, c'est juste une façon de respecter les autres , c'est ce que l'on appelle les bonnes manières, et je vois mon frère que tu en ai toujours dépourvue.

Il se redresse et me domine, il serre les poings, ses jolis traits se durcissent.

- Bordel Marie cela fait longtemps que je ne suis plus ton grand frère.

- Alors tu es qui et quoi pour moi ?

- Ca ma belle je le garde pour moi, on va dire que nous avions des parents en commun.

La dure réalité me reviens en pleine face. Nos parents qui ont été tués.

- Nicolas dit moi que tu n'y es pour rien dans leur mort.

- Mon ange tu ne veux pas le savoir puis je ne te dirais rien.

- Ca va pas ta tête, c'est nos parents et on contraire cela me regarde, de plus je me suis fait tirer dessus, est-ce que ça un rapport, je veux parler à ce type.

Et comme une gamine capricieuse, je tape du pied, lui faisant face, disons que ma tête arrive à hauteur de son torse, alors je suis ridicule à la lever pour le regarder droit dans les yeux. Mais bon je veux la vérité.

Il a l'audace de rire.

- Cela sera impossible.

-Ah! Donc et pourquoi c'est encore une histoire entre hommes.

- Oui et non. Déjà tout ce qui concerne le MC ne te concerne pas, c'est bien une affaire entre bikers.

- Misogyne, et ton non ?

- Il est mort et il rit de nouveau.

Je blêmit.

- Comment cela, il est mort, il a essayé de s'enfuir? Il est tombé ? Il y avait un trou ? Une araignée géante la manger ?

Je commence a paniquer, j'ai peur de vouloir le savoir. Alors dans ses moments là de mon cerveau sort des conneries plus grosse que moi. Cela m'a ridiculisé plus d'une fois, mais bon le ridicule ne tue pas. Je saurais morte plus d'une fois, je ne suis pas un chat je n'ai pas neuf vies et encore cela ne suffirait pas.

- Non je l'ai tué, il n'avait pas à te tirer dessus, tout simplement. On ne touche pas a ce qui m'appartient.

- Mais, mais

- Respire Mon ange, tu vas clamser et cela aurait servi à quoi que je sauve tes fesses.

- NICOLAS !

Je hurle, il m'agace.

- Allez ce n'est pas la mer à boire, il ne manquera à personne, tu crois qu'il en avait quelque chose à battre de te tuer, il l'aurait fait puis il serait rentrer chez lui pioncer sans un gramme de remords. Voilà il est mort point barre. Si on parlait de quelques choses de plus intéressant.

- Vas y dit moi ce qui est plus intéressant que la vie d'un être humain, toi la mauvais garçon avec tes tatouages, le bikers.

Voilà quand je vous dit que je dis des conneries , j'en dit . je l'ai de nouveau énervé, bonjour notre rencontre au bout de deux ans. Je lui envoie que des méchancetés, alors qu'il m'a sauvé la vie et essaie de me réconforter et rassurer à sa propre manière. Mais il est là. Alors sans réfléchir je me jette dans ses bras.

- Merci, merci pour tout Nicolas.

The Angel Off DevilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant