* PDV de Malik *
Je déglutis avec difficulté quand elle me dit ça, bien sûr elle pleure toujours contre moi et je fais tout pour la calmer mais je me demande vraiment ce que je peux dire après cela. Je savais qu'elle cachait quelque chose de lourd mais pas à ce point, comment a-t-elle pu garder cela en elle aussi longtemps ?!- J'ai essayer de le sauver mais je n'ai pas pu, mais je te promets que j'ai essayé...il...il n'avait pas le droit de me prendre mon père.
- Je le sais ma belle Lili, je le sais.
- Je n'ai rien pu faire il l'a laissé mourir devant moi alors que j'aurai pu le sauver. Il ne pouvait pas...il n'avait pas le droit...Je la garde dans mes bras pendant de longues minutes en la rassurant du mieux que je peux avant de la soulever pour l'emmener dans mes appartements. Hors de question qu'elle reste seule après ce qu'elle vient de me dire, je serais un monstre...
J'arrive au niveau de ma porte et demande à une servante de me ramener un somnifère avec un verre d'eau le plus rapidement possible et dans ma langue pour éviter qu'elle ne m'entende. Je l'installe dans mon propre lit et quand je veux me relever elle s'accroche à moi me priant de ne pas la laisser, touchée par cette voix je la garde contre moi refusant de la blessée.
- Votre altesse ?!
Je lui demande de se taire et de m'apporter ce que je lui demande, le cachet dans l'eau je lui fais boire doucement. Malgré qu'elle ait refusé au début avec tout ce qu'elle a pleuré elle devait avoir la gorge sèche et finit par l'accepter. Quelques minutes plus tard alors qu'elle est toujours collée contre moi je la sens petit à petit sombre dans l'inconscient avant de l'entendre murmurer.
- Ne m'abandonne pas...
- Jamais !!Je plante un baiser sur son front alors qu'elle s'endort dans mes bras, j'espère que son sommeil sera un peu plus calme que le précédent. Je profite de son sommeil pour aller fermer toutes les portes ainsi que les volets de la chambre pour la laisser dormir un peu plus. Un coup d'œil à ma montre et je peux assurer que je n'arriverai pas à fermer l'œil cette nuit après ce que je viens d'apprendre.
Lili n'a pas juste des troubles de stress post traumatique comme l'ont pensés les médecins, elle est traumatisé par ce qu'elle a vécu et elle l'est toujours. Elle ne va pas pouvoir vivre comme cela continuellement sinon elle va se tuer à petit feu et pourrir sa vie par ce qui la hante mais comment l'aider.
Je ne peux décemment pas appeler un médecin pour soigner le médecin qui soigne ma mère, mon père serait contre et ne me laisserai jamais faire ce que je souhaite pour elle. Je vais devoir l'aider seule à se reconstruire et j'espère pouvoir l'aider parce qu'elle ne mérite pas de vivre comme cela pour le restant de ses jours. Cela ne s'appelle pas vivre mais survivre...
Après de longues heures de réflexions je vois enfin le soleil se lever sur mon royaume, j'ai choisi d'agencer mes appartements pour toujours pouvoir voir le soleil se lever et se coucher. C'est le moment que je préfère dans la journée, c'est là que tout débute ou tout commence et je sais que la journée ne sera que plus belle si je peux profiter de ce moment dans un silence des plus complet.
Après m'être gorgée du soleil matinale je repasse par ma chambre pour vérifier que son sommeil est toujours paisible, même si les médicaments risquent de la faire dormir une partie de la journée je compte juste prévenir tout le monde avant de la rejoindre. Hors de question qu'elle se réveille seule dans mon lit après ce qu'elle m'a dit cette nuit, à sa place je prendrais cela pour un abandon et elle n'a pas besoin qu'on lui rajoute ce stress supplémentaire.
Je descends au chevet de ma mère qui dort encore et réveille doucement Quentin qui dort sur le fauteuil proche d'elle, il se réveille en sursaut prêt à l'affût du moindre problème mais je n'ai pas besoin de gérer autant de monde une seule me suffit.
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La passion du désert Tome 2
RomanceŒuvres protégés par les lois sur le droits d'auteurs selon la loi n°57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété literaire et artistique. Aucune reproduction, vente ou appropriation est autorisée. Six ans plus tard, je pose à nouveau les pieds au Razara...