LE BLUES.
Parfois,
Quand les mots me manquent.
Quand les idées ne veulent
Pas s’ordonner.
Quand l’inspiration
M’échappe.
Alors,
Je me tourne vers elle.
Elle est mon ultime
Secours
Pour exprimer
Sans mots, mes maux.
Je pose mes mains sur elle,
Ma guitare.
Je sais qu’elle me donnera tout.
Et avec trois accords,
Le blues naît.
Sourdes pulsations.
Les notes s’égrènent,
Douces.
Puis,
Quand le moment est venu,
Elle hurle, crie,
Sanglote mon désespoir
Et mes émotions.
Je regarde mes mains courir
Sur son manche usé.
J’entends les mélopées
Des fondateurs du blues.
Je mêle mes peines
Aux leurs.
Et le blues envahit mon univers.
Je ne fais plus qu’un avec eux.
Puis, lorsque j’ai fini
De déverser mes maux
Dans les micros,
Cette mélodie éphémère, que
Je ne pourrais rejouer,
Lorsque le calme est revenu,
Je la repose. Reconnaissant
De cette amie fidèle.