L'histoire De Ma Vie: Partie 1

~2~

Seulement deux semaines s'étaient écoulées, mais déjà mon corps criait à l'aide.

Les journées se succédaient, se ressemblaient et semblaient interminables; pour moi qui espérais "dompter" cette nouvelle année c'était plutôt le contraire qui se dessinait. Seul point positif, je m'étais fais deux nouveaux amis; autant qu'en trois ans. Certains me traitent 《d'handicapé social》, ils n'ont pas tout à  fait tord d'ailleurs. Il faut dire que je suis un garçon hyper réservé, pas un timide; j'aime pas trop les gens, surtout ceux que je ne connais point. Bref...
  Le premier se nomme Farid il a 17 ans, un amoureux de foot, mais un piètre joueur. Physiquement parlant, il est plutôt élancé tel un basketteur, et là encore piètre joueur.  Il est tout comme moi en terminale, mais au lycée Henri Martin un établissement 《pour enfants de riches》

Le second, ou plutôt la seconde se nomme Anaïs. C'est une fille très jolie; métisse de 16 ans, cheveux longs et  formes avares, nous habitons la même cité. C'est d'ailleurs en ce lieu que nous avions fait connaissance, alors que j'entreprenais une balade en un après-midi ennuyeux. Tout comme Farid, elle apprenait à Henri Martin; ce qui au passage était plutôt décevant car on ne pouvait se voir que durant le week-end.

On est vendredi, je rentre des cours comme d'habitude accompagné de Léa et Kennédy quand j'aperçois la voiture de mme Tyffanie; voyant là une belle opportunité d'éviter de marcher, je sors mon téléphone et je l'appelle.

-Allô!

-Oui mon petit chéri, comment ça va?

-Ah... euh ça irait mieux si tu faisais demi tour; je t'ai aperçu au niveau de la banque...

-ah ah ah ok ne bouge pas j'arrive.

Cinq minutes plus tard, une(ou un,j'sais pas) RAV 4 bleue se gare au parking. Tout content,Kennédy, Léa  et moi-même nous précipitons vers le véhicule. C'est le sourire aux lèvres que mme Tyffanie (mme T) nous accueille. Une fois monté, elle démarre son véhicule; on commença par raccompagner Léa, puis Kennédy. Au moment de rentrer le téléphone sonne. Elle décroche et le met en haut parleur tout en conduisant:

-...Maman? T'es où je t'attend depuis une demie heure!!!

-Oui ma puce je suis en route. Apprête ton sac chérie. J'en ai pas pour longtemps.

-Ouais c'est ça tu m'as sortis la même phrase il y'a une demie heure. Breff dépêche toi steuplait...

C'était la fille de mme T. Jusqu'à maintenant j'ignorais qu'elle avait une fille; j'ignorais même son âge. Il faut dire qu'elle paraissait si jeune. Je lui aurait donné 25 ans, tout au plus 28.
Nous avons donc fait un détour dans un des quartiers populaires de Zyon; ces quartiers ont la particularité d'avoir des routes non goudronnées et difficiles d'accès. Nous sommes arrivés devant un grand portail bleu; mme T mit un coup de klaxon et quasi instantanément, un visage que je côtoyais depuis déjà deux semaines au lycée en sorti: c'était Mary!!

Maintenant que j'y pense c'est la troisième amie que je me suis fais cette année...

Bref... Nous étions assis ensemble en cours, ce qui nous avait plus ou moins rapproché. Elle et moi avons le même âge (16 ans), plusieurs point communs également dont le même caractère réservé et observateur mais surtout un amour indescriptible pour la biologie;

-Pour une surprise s'en ai une dis donc! S'exclama t-elle en me voyant

- Eh ben tu m'étonne!!! repondis-je en riant.

- Je vois que vous vous connaissez,  reprit mme T, toute surprise.

-Bien sûr maman, Ryan et moi sommes dans la même classe, à la même place qui plus est. Par contre je suis surprisre de vous voir ensemble.

- Ah ah ah!! ça par exemple. Figure toi que le jeune garçon qui m'a aidé à emménager et qui me sert de guide, dont je parle souvent c'est lui.

-Vraiment une drôle de coïncidence.

-Tu l'as dis. repondis-je.
La situation était étrange et agréable à vivre. Mary qui vivait jusque-là chez sa tante  Annie, allait emménager chez sa mère, car étant plus proche du lycée.

Pour moi, c'était en plus d'Anaïs, une amie de plus aux alentours de chez moi: je me rejouissais d'avance de ces présences qui, je l'espérais allaient changer mon triste quotidien.

Après un moment en route, nous sommes finalement arrivé à destination. En bon gentleman, je me suis chargé de transporter les affaires de Mary jusqu'à ses appartements. Après quoi je suis rentré prendre une douche et, comme chaques vendredi, Farid, Anaïs et moi étions censé nous retrouver au parc de la cité. Mary ayant fini de s'installer, je lui proposer de venir. Après qu'elle ait acceptée, mes deux acolytes de la journée, comme par hasard me font savoir qu'ils seraient indisponibles: me voici seul, en tête à tête avec Mary.

J'étais moi même surpris de la facilité avec laquelle l'on pouvait discuter; en général je suis pas très bavard avec les filles... Mais l'on discutait pendant des heures et des heures quand, à 17h45, j'aperçois au loin Anaïs rentrant des cours. Elle habitait non loin du parc. Après un long moment à crier son prénom, elle finit par se joindre à nous. Les présentations faites, on se mit à raconter notre semaine, quelques fois un moment clé de nos vacances ou un souvenir particulier; ce fut le cas durant deux bonnes heures.

19h45, Mary et moi avons raccompagné Anaïs chez elle avant de rentrer nous même chez nous.

-zut!! Maman est encore au boulot. Pfff dis Ryan tu veux bien rester un encore un peu? J'ai pas trop envie de rester seule...

- Bien sûr. De toutes façons mon oncle ne rentre pas maintenant. On est un peu dans le même cas... (Éclats de rires)

Nous avons passé toute la soirée ensemble, toujours à raconter; faisant plus ample connaissance. Ça changeait de nos discussions en cours (qui soit dit en passant n'étaient pas si intéressantes). J'apprennais à connaître une fille hyper réservée, tout comme moi, dernier enfant de sa mère qui contrairement à la mienne n'a eu que des filles. Cette fille semblait être mon portrait, de sexe opposé tellement il y avait de similitudes dans nos vies.

22h passée, nous avons décidé de nous séparer. Aucun de nos parents n'étant toujours rentré...

J'étais assis devant le poste de télévision quand mon téléphone se mit à sonner; il était presque minuit: c'était un message de mon oncle dans lequel il me disait qu'il ne rentrait que Dimanche. Je resterais donc seul tout un week-end; l'occasion parfaite pour avancer dans mes révisions avais-je pensé.
Les nuits où j'étais seul en cette grande maison étaient parfois terrifiantes; je suis de nature un gars hyper méfiant, méfiance qui devient rapidement de la peur. Il arrivait que j'entende des bruits, certaines portes s'ouvraient seules... avec le temps je ne m'enpréoccupais même plus.

                               ***

00h15...

-Mary chérie tu dors?

-Non maman. Je regarde un film. T'es où?

- Oh t'inquiète pas chérie, je suis avec des amies on prend quelques verres.

- Sérieux tu devais arrêter de boire...

- J'y travaille ma puce. Ne m'attend d'accord. J'ai une clé. Bonne nuit chérie

- Bonne soirée maman...

Si en journée la cité était calme, la nuit c'était bien le contraire. Les bruits que l'on écoutait provenaient des bistrots environnants. Ils jouaient 24h/24, toutes la semaine. Ça en devenais presque agaçant, mais je m'y habituais ...