CHAPITRE VI : PUNITION

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Kadvael gratifia Evan de l'un de ses sourires ravageurs, les yeux pleins d'un sadisme pervers. Le jeune homme recula, jeta un œil vers la salle de bain et, prit d'un élan de panique purement instinctif, se rua vers elle pour s'y enfermer. Mais sa nature humaine le condamnait d'avance et Kadvael le rattrapa sans effort, saisit les pans de sa chemise et tira un coup sec pour la lui arracher. Le vêtement se déchira bruyamment, puis tomba mollement au sol. Le démon passa devant lui, la démarche imposante et assurée, il fixait sur le corps dénudé d'Evan deux prunelles flamboyantes, plein d'un désir animal.

- Tu es mon...

- Chien, coupa Evan, je sais. Et je te ferai remarquer que tu es zoophile.

Kadvael ricana et, d'une main entreprenante, saisit le bouton de pantalon d'Evan.

- Ça me va, susurra-t-il en se mordant la lèvre.

- Tu vas... (Son cœur battait la chamade et une peur instinctive grandissait en lui.) C'est quoi le plan ? Un viol dans les règles ?

- Oh non... ! s'exclama Kadvael sur un ton léger et plein de suffisance. Pitié, pas ça ! (Il déboutonna son pantalon et ouvrit sa braguette.) Je n'ai pas besoin de ça.

D'un seul coup et sans prévenir, il saisit pantalon et caleçon, puis baissa le tout. Evan demeura immobile, stupéfié et nu comme un vers. Il avait encore mal aux reins et ne souhaitait en aucun cas aggraver sa douleur en couchant avec Kadvael.

- Il n'est pas question de ça, Evan.

- Alors pourquoi tu me fous à poil ? rétorqua-t-il sans oser le regarder.

- Pour que tu sois mal à l'aise.

Sur ce, il se pencha et lui colla un baiser sur la joue. Lentement, laissant Evan à sa pudeur bafouée, Kadvael se rendit près de l'un de ses placards, l'ouvrit et en sortit une sorte de chaîne en métal, mince, au bout de laquelle pendait un anneau. Le jeune homme n'avait aucune idée de quoi il s'agissait et espérait que la chose ne lui était pas destinée. Le démon marcha lentement vers lui, le sourire aux lèvres et, lorsqu'il fut à sa hauteur, se pencha pour déposer un long baiser sur sa bouche. Son humain ferma les yeux s'en vraiment s'en apercevoir, lorsqu'une poigne froide et lourde se ferma autour de sa gorge. Il se recula d'un coup et vit avec horreur la chaîne que tenait Kadvael, cette chaîne même qui menait... Á lui ! Le démon le tenait ! Son cœur commença à battre ses tempes et il jeta un œil horrifié à son bourreau. Kadvael lui répondit d'un simple sourire, dénué de toute compassion, lorsqu'il se dirigea vers le lit. Evan n'eut d'autre choix que de le suivre, lié qu'il était par deux mètres de chaîne et ses vaines tentatives pour lui résister semblèrent plus amuser le démon que le déranger. Un claquement retentit. Il avait verrouillé un cadenas, liant définitivement Evan au montant du lit. Le jeune homme arborait une expression mortifiée, à la grande différence de Kadvael, qui n'avait jamais présenté un sourire aussi large.

- C'est maintenant que les choses sérieuses commencent.

- Tu vas pas me garder attaché comme ça ? (Le démon sourit et se détourna pour s'éloigner.) Kadvael !

- Du calme, du calme, tempéra le démon depuis l'autre bout de la pièce, on commence tout juste à s'amuser.

Il était penché sur son placard, dont il sortit une corde et, les yeux d'Evan s'agrandir, un martinet en cuir.

- Non, non, non ! fit-il en tâchant de s'éloigner du lit. Pas ça !

Kadvael posa son matériel sur le lit avec un calme terrifiant et Evan tira de toutes ses forces sur sa chaîne. Le démon s'approcha lentement et écarta les bras pour attraper son humain, mais celui-ci mit tout son cœur à le repousser. Ce qui lui permis de... Rien. Ça n'eut aucun impact et Kadvael pouffa doucement, puis le prit dans ses bras.

Be my slave and I'll be your loverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant