thirty-eight

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On rentre, apaisés. Enfin pour moi en tout cas. Lui, j'en sais rien. Il garde un visage neutre. Je sais pas si ça lui a plu ou pas. Je sais pas si je peux aller plus loin ou pas. Un truc est sûr, c'est qu'à un moment je vais me lancer. Même si j'dois me prendre une claque monumentale. La question qui me vient à l'esprit c'est est-c'que je serais près à me prendre une balle CF juste pour pouvoir l'embrasser des minutes durant. Bonne question.

Lorsque l'on arrive, on rentre sans un mot. Dehors il fait nuit mais on arrive quand même à voir quelque chose dans la maison grâce aux faibles rayons de la lune.

J'enlève mes chaussures et vais m'asseoir sur le canapé. Il va dans la cuisine puis ressort avec deux pommes dans les mains.

- tiens ! Fait-il en m'en lançant une que j'attrape de justesse. Mange.

- non non je vais me laver les cheveux avec. Rétorque-je ironiquement. T'as eu ça où ?

- dans un magasin de jouets. Me répond-t-il.

Décidément l'ironie, c'est notre truc.

- sérieux t'as eu ça où ?

- quand tu dormais comme un gamin à cause de la balle machin truc là, je suis allé cueillir des fruits. Y'en a plein dans le tiroir. Ça nous évitera de crever de faim.

- sympa. Souris-je avant de croquer dedans.

On mange en silence puis je jette le trognon dans l'évier. Il rigole et je lui prends le sien pour faire de même. Je m'allonge sur le canapé puis ferme les yeux. Je finis par croiser mes bras sur mon torse.

- tu fais quoi ?

- je dors.

- c'est confortable ?

- nan. Grommelle-je.

Il se lève et vient passer un bras sous ma nuque. J'ouvre les yeux grands comme des billes sous ce geste. Son visage est beaucoup trop près du mien. Je sens son souffle chaud. Il passe son deuxième bras sous mes genoux et me soulève comme une mariée.

- tu fais quoi... Chuchote-je.

- ta gueule... Murmure-t-il contre mes lèvres.

Il marche jusqu'à la chambre puis me dépose sur le lit. Il s'allonge à côté de moi puis se tourne vers le mur opposé.

- bonne nuit. Me lance-t-il.

La surprise passée, c'est à dire plusieurs minutes, je me tourne vers lui. Je soupire et promène mes yeux le long de son corps. Putain- De- Merde. Ce mec est beaucoup trop bien foutu. Je me mords la lèvre inférieure, des pensées pas très nettes traversant mon esprit pendant de nombreuses minutes. Je ferme les yeux et inspire profondément. Ça va aller Taehyung, on se détend. Pense aux petits oiseaux. Non non pas Jungkook, les petits oiseaux. C'est bien les petits oiseaux.

Une demi-heure plus tard, ce gamin n'est toujours pas sorti de mon esprit. Je finis par m'endormir, houra. Sauf que non, c'est pas fini. Je rêve de lui. Je peux vous raconter si vous voulez. Dans mon rêve, on s'embrasse, doucement, sensuellement, je goûte ses lèvres humides et sucrées.

Je meus les miennes sur les siennes avec de plus en plus d'envie, laissant des bruits mouillés venir à mes oreilles. Je respire fort sa peau, me soûlant de son odeur. Je peux enfin parcourir sa langue de la mienne, c'est si bon... Je peux pas arrêter, je continue de plus en plus langoureusement. Mes tripes se tordent. Je caresse son visage et on se presse l'un contre l'autre. Je finis par embrasser sa peau brûlante, le tordant et le faisant frémir sous mes caresses. Il promène ses mains magnifiques sur mon corps, attisant le désir. Je dévore sa mâchoire et son cou, puis parcours son torse avec ma langue, pressant l'intérieur de mes lèvres contre son épiderme blanche. Puis il me prend le visage entre ses mains et m'embrasse, encore.

Il inverse lentement les positions, m'écrasant sous son poids, et vient tirer légèrement mes cheveux pour dégager mon cou qu'il vient baiser. Il suçote ma peau et me caresse de ses lèvres et de sa langue si douces, putain Jungkook... Jungkook... Je murmure lascivement son nom à son oreille, mon souffle se saccadant sous la luxure grandissante.

- Jungkook...

- Taehyung !

- Jungkook...

- putain fil de pute réveille toi ! Me hurle-t-on dans les oreilles.

J'ouvre les yeux en grand, le visage énervé de Jungkook surplombant le mien. Il lâche mon t-shirt violemment, arrêtant de me secouer.

- je peux savoir de quoi tu rêvais, enculé ! Me crache-t-il en visage.

- je... J'ai fait quoi ?

- tu gémis mon nom depuis tout à l'heure sale chien !

Je me relève rapidement, analysant la situation alors qu'il sort de la pièce en furie. Je le suis.

- je suis désolé ! Me lamente-je.

- tu m'as réveillé ! Grogne-t-il.

- je... Ah putain... Grommelle-je en découvrant mon érection. Je te jure que c'est pas allé plus bas que la ceinture !

- j'veux pas savoir !

- bordel mais j'ai même plus le droit de rêver maintenant !

- pas gémir mon nom jusqu'à me réveiller !

- mais tu devrais être content, ça prouve malgré moi que tu m'plais vraiment ! Crie-je à travers la pièce alors qu'il s'asperge la figure d'eau froide, les cheveux en bataille.

- c'est super gênant d'avoir un mec qui gémit mon nom à côté de moi ! Surtout que tu bougeais, si tu vois de quoi j'parle.

- ah putain... M'exaspère-je contre moi-même, passant mes mains sur mon visage. J'avais pourtant essayé de penser à autre chose en me couchant ! Je suis qu'un boulet...

- ouais.

Je le regarde, perplexe. Les gouttes dégoulinent sur son visage et son cou. C'est trop sexy pour moi. Je passe ma main dans mes cheveux, me frottant l'arrière du crâne. Puis je me dirige vers la chambre.

- rentre pas j'ai besoin de faire quelque chose si tu vois c'que j'veux dire.

- ouais c'est ça ! Bonne branlette ! Hurle-t-il. C'est pas moi qui vais t'aider !

- me donne pas d'idée ! Hurle-je à mon tour avant de claquer la porte.

Fais chier ! Fais putain de chier ! Je me déshabille et m'occupe de mon gros problème, gardant le silence au maximum. Je me rhabille et me dirige vers la salle de bain pour me laver les mains. L'eau qui sort du robinet n'est pas claire, mais je m'en fous. Je vais pas passer devant lui comme ça ! Une fois propre, si on peut dire ça, je me dirige vers la porte d'entrée et sors. Je la claque derrière moi. Je m'assois et sors mon carnet. Je dessine mon rêve, je nous dessine en train de s'embrasser. Puis je souris en observant mon dessin. C'est mignon, ce que j'ai dessiné. C'est niais. Je range tout ça et rentre à l'intérieur.
















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ᴛᴇ́ɴɪᴀ | ʲᵏ ˣ ᵗʰOù les histoires vivent. Découvrez maintenant