Personne °NoRen°

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Le jour J était enfin arrivé, ou plutôt déjà arrivé. Le plus jeune ne comptait plus les jours tellement qu'ils étaient passés vite, vu la préparation demandée. Cependant après une semaine, la présence de Jeno lui manquait, il avait hâte de le voir, mais aussi hâte de montrer son tableau où il y avait passé des heures, qui de plus comptait pour sa fin d'année. Il était sûr d'avoir réussi, mais tout de même il était stressé.
Ce soir, il allait devoir sortir du lot, des acheteurs ou clients potentiels étaient là, il espérait trouver des personnes qui aimeraient son art. Autrement dit, il espérait faire sensation.
Des grands artistes, en plus des professeurs, allaient être présents, ils allaient évaluer son travail, sa technique et sa représentation.

Renjun était de nature calme mais aujourd'hui il se sentait très angoissé. Il se sentait finalement soulagé quand il aperçut la silhouette au loin de soin ami. Jeno l'avait vite vu, il l'avait rejoint en souriant. Ils étaient tous deux bien habillés, c'était une exposition qui allait recevoir des personnes importantes. Renjun était dans une des meilleures écoles d'art du pays, heureusement que son père gagnait bien sa vie, s'il était là, c'était grâce à lui. Forcément, certains artistes avaient un ou plusieurs enfants inscrits dans cette école, certains avaient sans doute voulu suivre la voie d'un de leurs parents, ou aimaient simplement l'art comme leurs parents. Bien évidemment ce n'était pas le cas pour tout le monde. C'était une occasion en or pour se faire connaître et avoir une certaine réputation.

Jeno salua le plus jeune toujours avec ce sourire collé au visage.

- Alors, pas trop stressé ? Questionne Jeno.

- Juste un peu, je pense que ça devrait aller. Répondit Renjun en souriant à son tour.

- Bien sûr que ça va aller, vu ton tableau et ton talent...  Je vais faire un tour, va donc présenter ton oeuvre.

À présent, Renjun était totalement rassuré.
Il restait près de son oeuvre, prêt à répondre à d'éventuelles questions. Il devait aussi présenter son oeuvre, ses techniques utilisées mais aussi faire la conversation.
Il savait se montrer confiant, et puis Jeno était autour lui.

Étonnement, la soirée était passée  vite, de son côté Jeno avait fait le tour de l'exposition. Il pensait qu'il n'y avait que du dessin et des peintures, mais était étonné qu'il y ai du théâtre aussi, après tout, cette école regroupait beaucoup de sortes d'art. Il trouvait tout le monde talentueux, mais que son protégé était dans les meilleurs selon lui.
De son côté, Renjun était satisfait, son oeuvre avait été aimée par un grand nombre de personnes, et ses techniques utilisées, avaient été appréciées. Un peintre américain ayant une certaine réputation désirait même acheter son tableau pour une somme assez onéreuse, il lui avait donc laissé ses coordonnées. Son avenir était certains.

- Tu peux être fière de toi. Dit Jeno en tapotant l'épaule de Renjun.

- Je le suis, je ne pensais pas que ça allait plaire autant. Répondit Renjun avec un immense sourire.

- Tu vois!  Je te raccompagne il est tard. Propose Jeno.

- J'étais venu en bus mais vu l'heure il ne doit pas en avoir, alors je veux bien.

Jeno raccompagna donc le plus jeune chez lui, qui d'ailleurs s'était endormi durant le trajet sous le coup de la fatigue. Le plus âgé l'avait raccompagné à son appartement, Renjun semblait ne pas déjà vouloir quitter Jeno, bizarrement à ce moment, il le trouvait terriblement attirant, peut-être que la fatigue lui montait à la tête, pensait-il. Cependant, Jeno coupa vite les pensées de Renjun avec la présence de ses lèvres sur les siennes.
Jeno n'avait pas pu résister, il trouvait le visage vraiment adorable sous cet air presque endormi.

Renjun était perdu, que venait-il de se passer? Il rentra dans son appartement en vitesse laissant Jeno, qui de son côté prenait conscience des conséquences que cela pourrait avoir sur leur relation. Cependant il souriait bêtement, il l'aimait, il venait surtout prendre conscience de cela.
Renjun avait le dos collé à sa porte d'entrée, la main sur son cœur qui battait la chamade.
Mince, il l'aimait. Ils s'aimaient? Oui ils s'aimaient.