Chapitre 16

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(Faut finir ce livre... alors je le fais, y'aura 20 chapitres.)

William resta un moment sans voix devant le spectacle qui s'offrait à lui et il regardait alternativement Ariane et le personnel.
- Vous avez écouté?, finit-il par demander.
- Nous venions pour consulter la défunte, pour s'assurer que tout était en ordre..., avança une petite infirmière toute ronde.
- Pour voir si elle était bien morte? Oui j'ai aussi espéré qu'elle reviendrait, soupira Willi.
- C'était magnifique ce que vous lui avez écrit, dit un infirmier, on sent l'amour que vous portez à cette jeune femme. Nous devons à présent mettre en chambre froide... C'est un désastre que nous n'ayons rien pu faire pour la sauver. Toutes nos condoléances.
- Vous savez les condoléances c'est pas utile. Elle est là, Ariane, elle est morte on n'y peut plus rien. Moi je vous dit au revoir. Ses parents vont venir aujourd'hui pour causer de l'enterrement. Moi j'ai eu ma dose je crois. Au revoir."

Il fendit d'un coup d'épaule la petite masse de personnel et sortit. Il marchait à présent tête haute. Il avait fait son devoir.

Il enfourcha son scooter et rentra chez lui, c'est-à-dire dans son petit studio. Il n'y était pas retourné depuis longtemps et avait toujours dormi sur son canapé. Quand il entra, il se sentit bien qu'il avait du travail... puis son regard se posa sur le téléphone fixe. 24 appels en absence.
"Ouille,pensa Willi"

Le numéro était affiché : 0033 452 21 90.
Sa mère.
"Merde!, pensa-t-il ensuite"
Deux semaines qu'il n'avait pas répondu au téléphone.

Il appela immédiatement sa mère.
- allô ? Allô ? C'est William?
- Oui maman...
- Will ça va pas non ? Deux semaines sans nous donner la moindre nouvelle de toi! Tu te rends compte du souci que tu me donnes?
- Maman chuis déso mais...
- Il n'y a pas de "mais" qui vaille Willi! J'ai aussi appelé chez ta copine Ariane et là non plus ça n'a pas répondu pendant deux semaines. C'est quoi cette famille?"

William se laissa tomber lourdement sur une chaise lorsqu'il entendit le nom de sa bien-aimée. Il se passa une main sur le front et soupira:
- C'est sûr qu'ils vont pas répondre c'est clair.
- Et pourquoi ? Hein? Et toi? Qu'est-ce que tu as fait tout ce temps?
- Maman, faut que je t'explique... c'est au sujet d'Ariane...
- Oui je t'écoute.
- Y'a eu un problème, commença Wiliam, 'fin c'est juste que... je veux dire...
- Quel genre de problème ?
-...
- Ah non... c'est pas ce que je pense? Tout de même ...
- Enfin Maman je ne sais pas ce que tu penses mai non Ariane n'est pas enceinte, ni de moi ni de personne et elle ne le sera jamais. Essaye de m'aider s'il te plait, essaye de comprendre c'est dur à dire mais...
- Elle est... elle est... enfin je veux dire elle... est morte?
- Oui Maman.
- Mon Dieu... ayez son âme ! Quand et pourquoi ? Comment ça s'est passé? William répond !"

William se prit la tête dans la main, prit soudain par une violente migraine.
- Maman, arrête de crier et de t'affoler ! Je suis là, je t'écoute calme toi!
- Excuse-moi Will, mais Ariane était si gentille je l'aimais tellement..., dit-elle en étouffant un sanglot, raconte-moi tout."

Alors William raconta point par point depuis le début, ce qui c'était passé depuis ces deux semaines. Il évita pourtant de parler du renvoi du cours d'histoire. Vers la fin de l'histoire sa voix se bloqua, il n'arrivait plus à parler et finit de raconter le terrible événement difficilement. La tête lui tournait et sa mère pleurait à l'autre bout du fil.
- Au revoir Maman. Je raccroche hein, bye.
- Au... au revoir, dit-elle dans un soupir.

À peine William avait raccroché le téléphone qu'il se sentit vaciller et tout le salon de son studio autour de lui se mit à tourner. Il eut juste le temps de se rasseoir et il s'évanouit.

18 ans. Pour longtemps.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant