Comme un homme •Vkook•

8. La limousine

Je grogne.

Sur la petite commande en pin, juste à côté du lit, mon réveil hurle dans toute la pièce qu'il est l'heure de se réveiller.

Bordel que je déteste le matin.

C'est un peu comme rompre une relation de longue durée qui fonctionne : c'est complètement con. Eh bah quitter son lit, c'est exactement pareil pour moi, parce que ça n'a aucun putain de sens.

Je frappe, d'un bon coup de poing sur le gadget bruyant pour le faire taire, mais dès l'instant où ma peau entre en contact avec le métal froid, je me prends une putain de décharge électrique.

- Sa mère le hérisson enragé, mais c'est quoi ce bordel ?!

Je hurle en me plaquant la main entre les jambes pour faire passer la douleur. Une larme de résignation me roule sur la joue. Ça marche pas du tout, j'ai toujours aussi mal qu'il y a 5 secondes.

Je jette un coup d'oeil larmoyant à ma commode.

Des électrodes. IL a scotché des PUTAIN d'électrodes à mon réveil ?! Rien que ça ?! Ça lui ressemble tellement, que je ne suis même plus choqué de découvrir ce qu'il fout de son temps libre.

- Mais quel fils de chien ce gars, alors...

Taehyung est clairement le genre de mec à qui tu pinces la joue pour déconner et qui te pète les deux jambes pour se venger. Il n'a absolument AUCUNE LIMITE.

Dépité, je m'ébouriffe les cheveux en soufflant. Il a passé un C.A.P bricolage dans la nuit ou c'est juste un autre des nombreux trucs bizarres que je dois rajouter à sa longue liste de lubies chelou ?

- Mais quand est-ce qu'il a eu le temps de faire ça sérieux ?

Parce que mon réveil n'avait clairement pas cette gueule là quand je me suis couché hier soir. Je l'aurai catapulté par la fenêtre ou jeté contre un mur sinon. Impossible que je reste dans la même pièce que ce bidule.

- Le salaud, il s'introduit dans ma chambre maintenant...

Parfois, j'ai du mal à croire que ce mec est à la tête d'une société aussi importante que "The Next". Il a clairement beaucoup trop de temps libre. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop.

Après une négociation difficile avec moi-même, je finis par me convaincre de sortir du lit. Juste au cas où il aurait également eu la brillante idée de planquer des électrodes sous les draps...

Je pose un pied à terre, me lève du lit pour aller poser mon cul à la table du petit déjeuner. Je verse mes céréales dans mon bol avec une lenteur épuisante. Je me retourne mollement pour prendre le lait rester dans le frigo et hurle de terreur.

- Salut ! Me dit-il avec enthousiaste, tout en me tendant une brique de lait.

Une tête.

Non identifiée.

À 2 centimètres de la mienne.

Je déteste tellement les matins qui commencent comme ça.

Je déteste tellement les matins en général.

Je déteste tellement ma vie tout court.

- Euuuhh.... Salut ? Dis-je.

J'attrape la bouteille qu'il me tend avec méfiance et enfonce ma tête loin dans mes épaules, les yeux plissés et le bras contre la poitrine. Il l'a touché : ça veut donc dire que ça peut potentiellement exploser à tout moment.