People1 (2)

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  Bien que j'essayais à tout prix de me rapprocher de People1, je voyais bien qu'il était intéressé par une autre, et cette autre, c'était People2. Une vraie petite peste. Elle faisait trembler tout le collège, comme disait Other2. Elle me détestait. Je la voyais avec ses regards noirs dirigés vers moi. 

Finalement, une semaine après la rentrée, ils sont sortis ensemble. Comme ça, du jour au lendemain. Leur histoire d’amour est restée et restera un mystère pour moi. Mais je ne l’avais pas pris à la rigolade. C’était People1 lui-même qui était venue l’annoncer au groupe. Je me suis souvenue, on était un mardi, le mardi 11 septembre 2018. Oui, le même jour de l’attentat de 2001 : ce n’était pas une coïncidence alors que sa révélation ait l’effet d'une explosion. 

Il était venu, il nous avait à peine souri et sans même demander de nos nouvelles, il cria haut et fort qu’il était en couple avec People2. Il avait juste jeté l’exclu sur la table, dans nos estomacs, sans vraiment nous laisser le temps de la digérer. D’ailleurs, quand j’ai entendu ses mots, mon ventre se tordit et je me pliais en deux. Other3 me regarda et soupira. Elle savait que j’avais mal, très mal. En sept jours, j’avais eu le temps de m’attacher à son frère. Et je m’en voulais pour ça, d’avoir été aussi naïve. Other2 et Other1 me regardèrent me décomposer et ne dirent rien. People1 dit alors :

« Vous n’êtes pas heureux pour moi ? Vous vous rendez compte ?! People2 !

 - Et qu’est-ce qu’elle a de particulier cette… fille ?! m’exclamai-je en tentant de rester polie.

Regard de Braise leva les yeux vers moi et me dévisagea. Il ne comprenait pas pourquoi je disais ça.

- Myself, cette fille est incroyable. Elle est belle, intelligente, drôle, il n'y a pas mieux.

Un, deux, trois coups de feu. Et un dernier, le fatal. Comment pouvait-il dire cela d’un humain ? J’avais l’impression qu’il me parlait d’un objet, d’une commande même qu’il avait fait sur Amazon ! J’étais tellement mal et furieuse, que je sortis du groupe en le bousculant. Je gardais la tête baissée pour cacher mes yeux rouges et remplis de larmes. 
Comment j’avais pu aimer un type pareil ?!

Je courus pour aller me réfugier dans les toilettes, quand je sentis une main m’agripper le poignet, m’empêchant de partir. Il me força à le regarder et dit:

" Qu'est-ce qui t'arrive ?

- C'est une putain de blague ? m'exclamai-je. Putain...

- Répond moi au lieu de me prendre pour un con.

- Tu n'es pas seulement con People1, mais tu es aussi un gros enfoiré.

- Pardon ?

- Tu m'as très bien entendue! criai-je.
Tu débarques comme ça et là Monsieur est en couple donc il doit forcément s'en vanter auprès de ses amis.

- J'ai pas fait ça...

- Arrête de nier, dis-je en le pointant du doigt. T'es qu'un sale égoïste. Tu fais du mal autour de toi et tu ne t'en rends même pas compte. Tu ne mérites même pas de vivre !

People1 me fixa sans rien dire. Je l'avais blessé, j'en étais consciente mais il l'avait mérité. J'avais tenu tête, et j'en étais fière. J' aurais très bien pu me mettre à hurler et à pleurer. Et pour éviter que cela n'arrive, je partis. La sonnerie sonna et je me rendis en cours sans aller voir mes vrais amis. 

Le cours passa avec une extrême lenteur. Regard de Braise ne faisait que me dévisager. On aurait pu dire que je l'avais déçu, ce qui était le contraire. C'est lui qui déçoit le plus. En sortant de la salle, il me doubla et partit. Il était furieux contre moi. 

Une semaine après, le 18 septembre, alors que je m'apprêtais à rentrer dans l'établissement, j'entendis des cris, et des pleurs. J'apperçus People2 et pour la première fois, je la voyais pleurer. Et pas qu'un peu. Je me demandais qu'est ce qui se passait pour la mettre dans tous ces états. Je me disais que cela ne pouvait être en rapport avec People1, qui avait quitté son groupe de meilleurs amis pour cette poufiasse, finit par rompre avec elle. En fait, c'est elle qui a rompu, lui il l'aimait encore, beaucoup.

 Intriguée, j'allais vers Other3, qui elle aussi, pleurait à chaudes larmes. Je tentais de la calmer et lui demandait ce qui se passait. Elle me répondit avec une voix tremblante:

"C'est mon frère. On la retrouvait pendu" 

Elle était donc passée, la Mort. Elle avait voulu tester ce collège et nous avions réussi son test: nous étions devenus les nouveaux jouets de la Mort. 
Ceux avec lesquels elle s'amusera pendant des heures, des jours, des semaines etc. Et il ne fallait plus s'attendre à rester en vie très longtemps.

FIN du premier chapitre ! Eh oui 😊
J'espère que vous avez aimé n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires et à voter.

Merci pour ceux qui me suivent et ceux qui votent et commentent. Je vous aime fort et à samedi prochain ! 😉❤️

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