Armrose et Andrew.

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~1887~

- Ils s'appelaient Owen et Audrey. 

- John je t'en prie, vous pourrez en parler plus tard... Il n'a que huit ans et sa...

- Il doit comprendre dès maintenant, Margery ! 

La vieille femme haussa dédaigneusement les épaules et continua à s'éventer. Son mari vêtue de bleu marine était assis sur un banc de pierre blanche au près de son petit-fils. Ils se trouvaient dans une partie ombragé de leur domaine.

- Reprenons, Andrew. Ils s'appelaient Owen et Audrey. Que sais tu d'eux ?

Le jeune garçon plissa nerveusement les pans de sa veste aubergine et releva ses yeux triste sur son grand-père.

- Ils...ils sont morts. Owen, il y a dix ans et Audrey... il y a une semaine.

Andrew cacha son visage dans ses mains et tenta d'étouffer ses sanglots. Margery râla contre son mari et délaissa sa chaise pour aller aux cotés de son petit fils et passer une main sur ses épaules. Les saules frémissaient doucement.

- C'est tout pour aujourd'hui, John. Intima la vieille femme.

- Ça... ça va aller, je crois...continuez, grand père..., réussie à dire Andrew entre deux reniflements.

- Tu n'es pas obliger, Andrew. Chuchota Margery.

Mais le petit esquissa un doux sourire et essuya furtivement ses yeux.

- Ça à l'air important. Je vous écoutes, grand-père.

John en fut surpris.

~1910~

- Qu'essaye tu de faire à la fin ?

Armrose agacée faisait les cent pas. Elle s'arrèta brutalement.

- Ne la mêle pas à ça ! Hurla t-elle hystériquement.

D'une main, Andrew se maintint à la rambarde et se laissa glisser sur les marches en bois des escaliers. Lâchant prise, il tenta de se retenir, dans un essaie ridicule, en griffant la tapisserie rouge et or du mur. Une fois affalé, il se passa une main dans les cheveux cuivrés puis laissa son geste en suspend et se gratta la tête.

- Calmez vous... ma cousine. 

Il déglutit difficilement et leva son verre pour ensuite le porter à ses lèvres. Ils étaient tout les deux dans le hall d'entrée rouge, se jaugeant l'un avec colère, l'autres avec dédain. Suite au repas, Agnès et Louis, étaient allés discuter en buvant un thé dans le petit salon. Armrose soupira d'exaspération et de colère. 

- Nous ne sommes même pas en fin d'après-midi et tu es déjà saoul, Andrew...

L'homme avait posé son verre au sol et retirait les épingles de ses manches pour les remonter à ses coudes.

- Hé là, Armrose... on sait tout les deux que c'est pas pour ça...que... que tu a voulue me voir à part...

- Effectivement. Mais je ne vais pas te parler de ça vue ton états. Tu reste à Oxshire ce soir.

A ces mots Andrew se redressa, les yeux papillonnant vers sa cousine.

- Il en est... hors de question... Armrose.

Se relevant difficilement il tituba jusqu'à elle et la prit par les épaules. Son haleine alcoolisé parvint à la jeune femme et elle tenta de se reculer.

- Andrew, vous restez ici, point. J'aurais bien trop honte qu'on vous voit comme ça et sortir vous mettrez alors en danger.

- Voyons, vous oublier que j'ai... mon gardien. Sourit l'homme.

Armrose se dégagea et tira sur le haut du tissu de ses épaules pour remonter son col recouvert de dentelle fine. Elle passa sa main droite dans le dos de son cousin et de l'autres elle se saisit du verre encore plein. Andrew y émit une résistance puis se laissa aller. Armrose appela  le majordome Ayden qui apparut quelques instants plus tard et se saisit de Sir McAdams, totalement ivre, pour le conduire à l'étage. Armrose resta quelques instants seule, fixant la porte blanche. 

Une vive lumière se déversait dans tout le manoir et elle appréciait particulièrement cet endroit, les rayons tombaient sur son visage et le chauffait doucement. Elle tenta d'échapper à sa colère mélangé à sa peur et sa tristesse.


- Hartson ? 

Elle pénétra dans le petit salon en lissant sa jupe verte. Louis et Agnès étaient assis, l'un en face de l'autres sur des fauteuil blanc, séparé par une table basse ronde. A son entrée, Agnès qui tenait sa tasse, la reposa, et perdit son sourire, admirant de ses yeux bleu sa patronne. 

- Que se passe t-il Armrose ? Demanda Louis.

Les deux jeunes femmes se fixèrent un instant. Agnès, sachant qu'au départ des deux hommes, elle devra demander des explications et, donc, se jeter dans une conversation houleuse, profita de ce moments de silence. Armrose, elle, cherchait déjà les mots pour expliquer la situation, sachant que l'issue en sera la chute, le départ d'Agnès.

Qui est Lady McAdams ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant