Armrose, Andrew, les gardiens.

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Louis s'excusa pour l'attitude d'Andrew plus qu'un homme en était possible et finit par partir au environ de dix neuf heures, promettant de revenir chercher son ami le lendemain. Elles furent alors seules dans l'ouverture de la porte, regardant la voiture s'en aller, les effluves du verre d'Andrew venant à elles. Armrose risqua un regard à sa suivante, elle regardait au loin, ses yeux clair tel des billes brillant d'un éclat serein, ses cheveux en chignon ébène appelant à être relâchés. Elles rentrèrent en silence. Elles ne pouvaient alors remarquer le gentleman vêtue de velours vert qui, depuis quelques semaines, se tenait au courant de tout se qu'il se passait au manoir d'Oxshire. Elles refermèrent la porte.

- Je suis vraiment désolée. Je n'aurais pas dû laisser Sir McAdams boire autant, Armrose.

- Pardon ?

- Oui, je discutais avec Sir Hatson, je n'avais pas vue qu'il se resservait tant. Il m'a raconté tant de chose étrange, cela n'avait aucun sens...

Alors qu'elle continuait à parler en marchant vers le grand salon, Agnès se rendit compte que sa patronne ne la suivait plus. Elle se retourna et la découvrit, fixant le sol, tentant de contenir les faibles tremblements de ses mains.

- Tu n'a peut-être pas crus au début en Andrew, mais Louis y a apporté ses compléments et tu as foi en lui. Tu savais alors qu'aucun des deux ne te mentaient. 

Elle avait parlé d'un ton monotone, son visage était tendu. Elle releva le regard vers Agnès, cette dernière se trouvait dans le grand salon alors qu'elle était encore dans le hall.

- Je n'ai pas explicitement compris de quoi il s'agissait. C'est à toi de m'en parler le moment venue c'est tout. Je n'attends rien de toi, Armrose.

Agnès se détourna et disparut dans le salon. Elles ne se recroisèrent pas de la journée, et surement pas par hasard.

~1887~

~Andrew a 10 ans~

- C'est très simple, Andrew. Maintenant, et jusqu'a sa mort, tu sera avec Ben. 

Le petit garçon hocha la tête et sourit à l'homme que lui désignait son grand-père. L'autres lui répondit. Il était vêtue d'un costume militaire qui fascina Andrew, et ses broderies d'or paraissait refléter le soleil. 

- Ben, continua son grand-père, est ton... gardien. Il sera là pour te protéger.

- Pourquoi faut-il me protéger ? Je suis grand.

John McAdams eu un sourire attendrissant pour son petit fils et, lui prenant la main, ils descendirent les escaliers extérieur du manoir. Laissant Ben derrière eux, ils traversèrent les jardins pour arriver aux parterres des roses où se tenait une dizaine de femme, plus ou moins âgée, mais toute richement vêtue de millier de couleur. John et Andrew se dirigèrent vers une jeune femme blonde tenant une ombrelle au dessus d'un landau blanc.

- Tu la voit bien, Andrew ?

Le petit, pencher sur le nourrisson endormit, l'observa quelques instants et sourit. Puis, dans son uniforme gris se retourna d'un air interrogateur vers John.

- Quel est le rapport entre Armrose et Ben ?

- Pense tu qu'il faille la protégée ?

- Bien sur, c'est un bébé ! Répliqua Andrew.

- Mais plus tard ? Insista le vieil homme. Pense tu que toute sa vie, elle et toi, devrez vivre dans la peur constante que l'on tente d'attenter à votre vie ?

Andrew fronça les sourcils et jeta de nouveau un regard sur sa frêle cousine.

- Je ne pense pas...

- C'est pour ça que tu a Ben. Et qu'Armrose aura quelqu'un aussi.

Le petit parut soulager puis des paroles précédentes lui revinrent. Il enregistrait les informations mais n'était pas sur de les assimiler correctement. Les rires alentours n'arrangeant rien.

- Vous avez dit, grand-père, que Ben ne serait là que jusqu'à sa mort ? Vais je devoir me battre tout seul après ?

- Ce serait te mentir, mon garçon, que te dire que non. Nous ne pourront rien y faire. A partir de sa mort tu sera seul. Jusqu'à se que, de toi même, tu trouve ton nouveau gardien, et lui tu l'aura pour... la vie.

Andrew, trop petit qu'il était, ne distinguait pas la gravité des traits de son grand-père, ni tout se qu'impliquait se qu'il venait d'appendre. Il comprit cependant rapidement que la menace était réelle. Il l'avait déjà côtoyée avant d'en entendre parler. Elle avait prit sa sœur, Audrey et son frère, Owen. 



Qui est Lady McAdams ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant