Ce torrent, alors, se jette dans cette mer d'idées.
Qui, à marrée haute, inonde cette plage de sagesse,
Lavant ces rochers de leur morne simplicité.
Ainsi ce paysage que l'on observe qu'à l'ivresse,
Cet émissaire du paradis, si vif d'esprit
Peut donc s'élever pour éclairer ma lanterne
Et me guide par delà ces récifs de niaiseries
Sauvant mon âme de ce sombre abîme sous le cairn.
Alors la marée va et viens, rythme du torrent
Qui, ainsi s'écoule lentement, dans un frémissement
Que de sa noirceur, la nuit ne peut étouffer.
Et dans l'âme, ce brasier continue d'éclairer.