la mort

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Ce serpent sifflant qu'Orphée avait affronté,

Au venin jaunasse, avait pris sa bien-aimée.

Ce serpent rampant, bourreau de la reine d'Egypte,

L'avait emmené jusque dans sa sombre crypte.


Horreur magnifique, ce beau massacre de la vie !

Comme un train, elle dépose ses morbides passagers

Du cimetière à l'oubli, enfer, paradis

Mais jamais ne lui viens l'idée de reculer.


Il rampe, inlassablement derrière les wagons.

Attendant que descende les derniers malheureux

Pour poinçonner le cœur, des jeunes comme des vieux.

Et ainsi va-et-vient, cette masse de visages sans noms.

Recueil de poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant