FIVE THINGS ABOUT FAITH - Donovan & Faith - Short Story

CHAPITRE 12

DON :

- Faith ! Attends !

Mon souffle est court.Élancé à travers le jardin de fleurs, je cours à la recherche de Faith. Elle ne doit pas être très loin. Je dois la retrouver. Il le faut.

Je dois lui expliquer.

- Faith !

Cette situation est ingérable. Je ne sais pas ce qui lui a pris à Taylor de raconter de telle bêtises, mais je pense qu'elle devait nous observer depuis longtemps. Elle a dû nous suivre. C'est évident. Nous étions, tous les trois, dans le couloir, avant que Faith et moi sortions et que l'incident avec sa sœur se produise.

Taylor doit être morte de jalousie. Mais même dans la pire des jalousies, c'est inhumain d'agir de la sorte. Je n'arrive pas à croire qu'il y a quelque temps encore, je voulais sortir avec elle...

Au loin, j'aperçois une petite silhouette se précipiter vers le parking. Je m'élance à sa poursuite et la rattrape en un rien de temps.

Si je la laisse partir là,elle ne voudra plus jamais me parler.

J'arrive à son niveau et la tire par le bras pour l'arrêter.

- Faith, s'il te plaît.

- Laisse-moi tranquille, Daniels !

Elle a craché mon prénom comme si ça la répugnait.

- Tu n'es qu'un connard hypocrite, arrogant, et bravo, tu as réussi à me détruire ! J'espère que tu es fière de toi d'avoir révélé mes secrets !

- Je n'ai rien dit du tout...

- Et tu penses que je vais encore te croire ?

Je la tient fermement par le bras, alors que la colère s'empare d'elle. Elle ne peut pas se détacher de moi, ce qui la rend encore plus furax.

- Taylor a dû nous suivre, et faire le lien elle-même. Je n'ai jamais rien dit, je te le jure...

- Menteur !

- Non, je te le jure. Je n'ai jamais rien dit ! Jamais.

- Tu mens !

Ses mains commencent à frapper contre mon torse, et des larmes roulent sur ses joues. C'est bien la première fois que je la vois comme ça. Si vulnérable. Moi qui voulais qu'elle explose, qu'elle lâche cette image de bonne fille, et qu'elle crie tout ce qu'elle a dans le ventre pour une fois, je n'aurais pas pensé que j'en serais la cause. J'aimerais pouvoir lui essuyer les larmes et la prendre dans mes bras, mais je ne peux pas.

Puis, elle ne bouge plus.Seuls ses pleures et ses ruminements sont encore décelables.

- Lâche-moi, s'il te plaît... dit-elle soudainement, l'air épuisée.

- Faith...

- Je n'en peux plus, Don. Alors, lâche-moi...

A contre cœur, j'obtempère.Minable. Je suis tellement minable, et en colère contre moi-même.

Avant, je ne voyais que le football, les études et les potes. Je ne voyais pas le reste du monde, ou la façon dont on se comportait avec les autres. Je ne savais pas à quel point mes propres coéquipiers, ceux à qui j'aurais pu donner ma vie, pouvaient agir de la sorte. Et puis, je l'ai rencontré, et tout a changé.