1822 Niklaus

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[ Suite des Flashbacks de 1822 ]

Les chevaux s'arrêtèrent devant la nouvelle demeure Mikaelson, bien qu'il fasse nuit noire, les lumières de la maison éclairaient parfaitement le parvis. Je sautai de la calèche et levai un regard vers Eydunn. À ma grande surprise, elle était déjà à mes côtés, un regard soucieux sur le visage.

- Niklaus, me réprimanda-t-elle en montrant le cadavre du Cochet resté allongé sur le bois du véhicule. Ne laissez pas cela ici.

Elle tourna les talons et se dirigea vers l'entrée. Ce n'était pas dans mes habitudes de nettoyer, mais elle avait raison. J'attrapai le bras du corps sans vie et le tirai. Il tomba sourdement au sol et ainsi, je le trainai jusqu'à la maison. Une fois dans le grand hall, je ne la vis pas, seul un domestique se tenait à l'entrée, évidemment, il était hypnotisé.

- Descendez le à la cave, ordonnais-je en le laissant tomber.

- Souhaitez-vous que je nettoie, monsieur ? Je posai un regard derrière moi et remarquai une longue trace de boue et de sang sur le marbre de l'entrée.

- Peu importe.

Je m'empressai de me diriger vers l'escalier et monter les marches 4 par 4. Très souvent, elle se rendait dans mon le bureau, pour admirer mes nouvelles toiles, ou alors pour examiner les nombreux ouvrages que nous conservions sur la bibliothèque. Ce soir ne fit pas exception, je l'y retrouvai alors que la pièce était illuminée de nombreuses bougies. Si elle avait été humaine, jamais elle n'aurai eu le temps de toutes les allumer. Je sentais que la magie y était pour quelque chose. Elle se tenait sur ses pointes de pieds, la tête légèrement basculée sur la gauche, essayant de déchiffrer les titres inscrits à la verticale sur la tranche des livres. Mon regard descendit jusqu'au creu de ses reins. Sa robe de couleur rose pâle lui donnait un teint d'ivoire. Ses délicates mains effleurèrent le bois du meuble, tandis que la curiosité s'était pris d'elle. Je laissai mon corps se poser sur l'encadrure de la porte.

- C'est réglé, dis-je simplement.

Elle se tourna vers moi, presque en sursautant, et pourtant je savais qu'elle avait remarqué ma présence dans la pièce. Ses belles lèvres rosées s'étirèrent en un sourire, créant de petits plis au coin de ses yeux brillants. Elle approcha d'un pas léger et se planta à quelques centimètres de moi, sûrement tout à fait consciente de l'effet évident qu'avait sa présence sur mon esprit. Dans la pénombre créée par l'ombre de mon corps sur elle, ses yeux semblèrent plus félins. Elle laissa ses doigts danser le long de mon plastron, sur mon torse.

- Vous m'avez manqué Nik'. Dit-elle. Cela me suffit, je l'attrapai subitement par les hanches, surprise, elle leva le regard vers moi et je saisi chaque lueur perdue dans ses yeux bleu ciel. Je fondis sur ses lèvres sans grande délicatesse, elles avaient le goût étonnant de Champagne. Je sentis ses mains remonter le long de mon torse et agripper ma nuque.

La tentation se faisait de plus en plus forte, les battements réguliers de son cœur faisaient vibrer mes tympans comme une obsession. J'avais irrésistiblement envie de planter mes canines dans sa belle petite nuque. Jamais aucun sang ne m'avait particulièrement attiré, tandis que le sien... et cela était bien pire depuis que j'y avais goûté.
Ce n'était pas seulement la soif, c'était bien plus que ça.

Elle fit glisser ses mains jusqu'à ce qu'elles passent en dessous de ma veste. Je la regardai malicieusement faire, tandis qu'elle faisait glisser mon veston à terre. Mes mains trouvèrent le lacet de son corsage et, je ne me privai pas pour tirer un grand coup sur le vêtement. Elle fut surprise de voir le haut de sa robe commencer à descendre sur ses épaules. Le morceau de tissu avait succombé comme je l'avais espéré. Mes yeux furent à nouveau attiré par la peau ivoire de son cou, l'envie d'y plonger mes lèvres me fit tressaillir. Elle laissa naturellement sa robe rejoindre le sol en me fixant. Lorsque le tissu fut à terre, et qu'elle ne fut plus que recouverte d'une fine combinaison blanche, je la tirai à moi, entourant mes deux bras violemment autour de sa taille et plongeant enfin ma bouche dans son cou. La pression de ses doigt fut plus tenace sur mon crâne tendit que je goutais sa peau à travers des baisers. Une douleur lancinante débuta dans mes gencives et je dû me faire violence pour ne pas succomber.

Madness | Klaus MikaelsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant