Chap. 2 Bipolarité

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Heyy hey ! J'espère que vous allez tous bien ! Voici enfin le chapitre deux, bonne lecture !
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Chap. 2 Bipolarité

[Aomine]
Je me redressai silencieusement, et sentis ses bras glisser autour de ma taille contre laquelle sa tête se serra. Son corps musclé et doré, uniquement couvert à partir des hanches, se soulevait doucement au rythme de ses respirations. On croirait voir un enfant... si innocent...
Magnifique... J'étais tombé amoureux de cet homme... malgré moi... Mais comment lui résister ?
Cela faisait presque six ans maintenant, et même si je le cachais, ce même haut-le-cœur se réveillait à chacune de nos séparations. Et la même hâte accompagnait nos retrouvailles.
Mes yeux ne pouvaient se détacher de ce bel endormi...
Je le sentis émerger, me resserrer contre lui.
"Allez, debout.
-Mm... morning..."
Il se redressa difficilement et entrouvrit les yeux. Son front tomba sur une de mes épaules et ses bras m'emprisonnèrent un peu plus.
"Je veux jouer... avec toi..."
Je souris tendrement et déposai ma bouche dans ses cheveux.

"Arrête ! sifflai-je.
-Y a personne !
-Je m'en tape, je veux pas !"
Je l'écartai durement, devant m'opposer à une grande résistance.
"Idiot. Tu vois pas que t'es ridicule ?!
-C'est toi qui est ridicule à te comporter comme une meuf !"
Ses yeux s'agrandirent.
"Pardon ?
-T'as très bien compris ce que j'ai dit," crachai-je.
Un poing vira dans mon visage ; je n'eus le temps de le parer. Je vacillai sous l'impact, puis apportai une main à mon nez ; sanglant.
Le jeune homme s'écarta, et son regard méprisant me perfora de toutes parts.
"Taiga..."
Qu'avais-je dit...
Il me fallut quelques secondes avant d'effectuer un premier mouvement : un pas dans la direction qu'il avait prise. Je me ravisai. C'était trop tard. J'aurais dû courir dès le début, l'empêcher de partir...
Je savais qu'il ne m'en tiendrait pas rigueur, mais je l'avais blessé... Je me sentais mal maintenant. J'avais été ridicule.
Taiga... une fille... Ce serait tellement plus simple pourtant. Nous n'aurions pas tous ces soucis...
J'hésitai à rentrer à l'appartement, mais je n'osais pas vraiment. Pas les mains vides... Ou peut-être que si... Il aurait l'impression que je tenterais d'acheter son pardon... Je pensais comme une adolescente... ridicule...
Mes pensées me menèrent devant chez lui. J'entrai sans bruit, retirai mes chaussures et allai le retrouver dans le salon. Il leva ses yeux de son magazine dont sa tension froissait les pages.
"Faut que je te parle."
Il acquiesça et déposa la revue sur la table basse face au canapé.
Je m'assis face à lui, l'observant prendre une posture défensive et imposante, tandis que je me tassais dans les oreillers.
"Je... Je suis désolé... Je le pensais pas, tu le sais très bien... Mais... Je veux pas... tu sais...
-C'est vrai que ça serait facile si j'étais une fille. Ça te dérangerait pas de t'afficher, mâle dominant, avec te petite admiratrice aux seins énormes et folle de toi !"
Il se redressa brutalement, mais je suivis le mouvement et saisis très fermement un de ses poignets.
"Lâche-moi putain ! Et arrête de me mentir !
-Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?! m'emportai-je. Que oui, ça serait beaucoup plus simple ?! Que je préférerais que tu sois une meuf ?!
-La ferme !
-C'est toi qui demande ! Je fais que te répondre !
-Ta gueule !"
J'allais répondre encore plus durement, lorsque je fus alarmé par des larmes dans ses yeux mordorés. J'étais allé trop loin.
"Ta gueule..."
Mes bras entourèrent ses épaules et je le serrai contre moi.
"Taiga... Je suis désolé... Je... Je t'aime. Vraiment. Profondément. Cette situation me rend fou, c'est tout. Je t'aime."
Nous nous le disions si rarement...
L'homme laissa libre court à ses pleurs et se blottit contre moi.
"Je suis désolé... répétai-je dans ses cheveux. Je veux personne d'autre que toi... Je suis fou de toi...
-Je sais..."
Il froissait mon haut, empreint de lassitude.

Je me dirigeai derrière le canapé, donnant un petit coup dans la tête en dépassant. Un grognement me répondit, mais se calma dès que j'eus enfouis une main, plus tendre cette fois-ci, dans ses cheveux ébouriffés, très brièvement.
Je préparai deux cafés et retournai m'assoir aux côtés de mon amant, lui arrachant son magazine sportif des mains. Il me murmura un remerciement, puis saisit la tasse et commença à boire en me fixant.
"Je comprends pas..."
Je haussai un sourcil ; il soupira. C'était reparti.
"Ça te gênerait que les autres nous voient comme ça ?"
Nous ne faisions que prendre un café assis dans le même canapé. Comme de simples amis.
"Non.
-Tu vois ?"
Il croyait avoir gagné... mon expression assez froide abaissa son enthousiasme.
"Il peuvent nous voir comme ça. Mais pas savoir. Ce sont deux choses différentes."
Je passai un bras autour de ses épaules et appuyai mon front contre le sien.
"Il peuvent pas nous voir comme ça..."
Je l'embrassai, ma langue se faisant le plaisir de rencontrer la sienne.
Je le poussai à s'allonger, ronronnant à la main cachée dans mes cheveux.
"Ça m'ennuierait... Et ne pense pas que je suis égoïste : je le fais pour nous.
-Vraiment ?
-Tu crois que ça m'amuse ?"
Mais je tenais tant à lui que je ne voulais risquer de lui porter quelque souci que ce soit, parce que j'étais un homme. Parce que nous étions un couple.
Le rouge s'empara de mes lèvres et y laissa toute sa colère.
"Dai... J'ai envie de toi..."
Un frisson remonta le long de mon dos et s'échoua sur mes zygomatiques ; je laissai mon corps reposer entre les jambes du jeune homme, frôlant impudiquement ce petit bout de honte si bien assumé.
On m'avait peut-être donné à un homme, mais c'était le meilleur d'entre tous. Ma perfection.
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Ça pourrait presque se finir là, sur ce moment de réconciliation... Mais bon, si on prend le titre du chapitre en compte, évidemment pas. Et le comportement de notre cher et tendre - bon ok, plus ou moins - Aomine ne risque par vraiment de s'arranger... Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine

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